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jeudi 16 décembre 2010

Du nouveau sur le prix de l'eau à Saint-Orens

Il aura fallu attendre 9 mois, après la restitution de l'audit mené sur la gestion de l'approvisionnement en eau et de son assainissement par la Lyonnaise des Eaux, pour obtenir une décision de baisse de prix pour l'usager.

Petit historique rapide :
Fin 1991, la distribution de l'eau à St-Orens a été confiée à la Lyonnaise des Eaux, par le maire de l'époque, Mr Plantade, moyennant un "droit d'entrée", qui était aller renflouer les finances publiques. Le changement de majorité en 2001 n'a pas changé grand chose à l'affaire, alors qu'en 2006, après 15 ans de délégation, la commune aurait pu remettre en cause cette délégation. Il a fallu attendre février 2009, après que la Communauté Urbaine du Grand Toulouse (CUGT) ait repris la compétence eau, pour qu'un audit soit enfin lancé. Les conclusions, connues en mars 2010, montrent que la Lyonnaise a minoré ses investissements, alors qu'elle se doit de maintenir un réseau qui doit être rendu en bon état à l'expiration de la délégation de service public (DSP), que des frais financiers supérieurs à ce qu'ils auraient dû être ont été imputés à l'usager, que le coefficient annuel de révision des prestations est supérieur à l'inflation, que les charges imputées sont difficilement contrôlables, etc ... En bref depuis 19 ans la Lyonnaise s'est "sucrée" sur le dos des usagers.

Naturellement la Lyonnaise a contesté les conclusions des experts qui ont audités ses comptes. Une commission de conciliation, composée de l'expert de la CUGT, de celui de la Lyonnaise et d'un membre du Tribunal administratif a été chargée de donner à son tour un avis, avis qui tient lieu d'avenant au contrat. Ça devait durer deux mois ça en a pris six, mais au final les conclusions de la commission corroborent celles de l'audit (bien sur, le représentant de la Lyonnaise n'est pas d'accord).

La recommandation de la commission est d'appliquer un facteur 0,75 au prix de l'eau et de l'assainissement pratiqué par la Lyonnaise, 22% de réduction si on prend en compte les parties fixes de la facture.
Cependant cette baisse ne sera qu'en partie appliquée sur la facture de l'usager : 12% au final, car la CUGT a du et doit encore suppléer à la carence de la Lyonnaise en terme d'investissements, notamment pour remplacer les branchements plombs, qui doivent être supprimés avant 2015.

La CUGT s'engage à reprendre en régie publique, dans un délai d'au maximum de 2 ans, la gestion de l'eau et de l'assainissement sur St-Orens.

Reste quand même à harmoniser le prix des achats d'eau : la Lyonnaise n'en "produit" pas et achète l'eau distribuée sur St-O, à l'Institution de la Montagne Noire (0,45€/m3), à Veolia (1€/m3) et au Sicoval (1,20€/m3). Et l'utilisation de réseaux plus ou moins longs pour l'acheminement ne peut justifier ces différences de coûts, comme a essayé de nous le faire croire un technicien de la CUGT ! Ainsi Veolia, qui vend l'eau traitée par ses usines à Toulouse, Blagnac, la vend à St-Orens à un prix plus de deux fois supérieur.

Toujours aussi nébuleuse la question des approvisionnements futurs, vu l'urbanisation à venir, approvisionnement à partir de l'eau de la Garonne ou de l'Ariège, ou à partir de la Montagne Noire ?
Nous préférons l'approvisionnement à partir de la Montagne Noire, pour des questions de qualité (mais des questions sont à débattre concernant l'utilisation de sels d'alumine ou du taux de chlore) et parce que c'est une institution publique, dont les comptes sont publics et vérifiables.

mercredi 8 décembre 2010

Un Plan de Déplacement Urbain "petit bras" remplace le projet de PDU ?

Le Plan de Déplacement Urbain de l'agglomération toulousaine est-il "ambitieux" ou "petit bras" ?
- "ambitieux" bien sur pour Pierre Cohen, président de Tisseo-SMTC, (règle grammaticale : l'adjectif ambitieux doit toujours être associé à projet, en langage politiquement correct),
- "petit-bras" pour Christian Lavigne, vice-président de ce même syndicat des transports et maire de Labège.
L'échangeur routier du Palays vu du ciel

"On s'inscrit dans une ambition médiocre comme celle que l'on a cultivée à Toulouse pendant longtemps" continue Christian Lavigne. Argumentation convaincante puisque le conseil de communauté du Sicoval a voté une délibération pour un "PDU plus ambitieux". Pour en savoir plus consultez le compte-rendu de la Dépêche : http://www.ladepeche.fr/article/2010/12/08/965039-Transports-le-Sicoval-dit-non-aux-projets-de-Tisseo.html

Quand  François-Régis Valette, président du Sicoval, précise qu'il y a de l'argent pour prolonger le métro à Labège, en demandant que "ce qu'on met sur les routes, on le reporte sur le métro" (clin d'oeil au Conseil général), Christian Sempé voit rouge (cf http://www.ladepeche.fr/article/2010/12/09/966511-Saint-Orens-La-deviation-devient-indispensable.html ).

Pourtant la remarque de F-R.Valette est d'importance : dans une période budgétaire difficile, il est nécessaire de faire des choix. Or nous savons que nous avons le devoir de développer les transports en commun et de rattraper le retard accumulé, et de disposer de moyens performants. En effet  les usagers de voitures ne vont pas changer de mode de déplacement parce qu'on claque du doigt : les études techniques montrent que les automobilistes ne lâchent la voiture que si le trajet en transport en commun ou en vélo n'est pas plus d'une fois et demi plus long en temps qu'en auto. De même les usagers n'acceptent pas sur un trajet donnée plus de 3 modes de transports, et le plus souvent 2. Or avant d'arriver à la ligne B, beaucoup d'entre eux ont déjà pris un TER ou un bus. Il est donc difficile de leur imposer un changement supplémentaire.

Naturellement, si on veut jouer les politiciens et flatter ses futurs électeurs, on demande des transports en commun, des routes supplémentaires, des contournement routiers au nord, au sud, à l'est, à l'ouest, un deuxième aéroport, "ya ka ... ", mais dans les faits on constate que ces mêmes politiciens approuvent un projet de PDU, en régression au niveau financement, et où le volet des routes à contrario est maintenu, au détriment des transports en commun !

Il serait de bon ton également d'opposer les territoires, St-Orens et la Communauté Urbaine contre le Sicoval, de s'écharper sur les trajets de lignes de bus, chez toi, chez moi, ....

Nous refusons, nous écologistes, de jouer ce jeu là ; nous pensons que la coopération est préférable à la compétition des territoires. Pour cela, nous voulons avoir la plus grande visibilité possible sur les projets proposés par les différentes collectivités SMTC (prolongement du métro ou prolongement par bus, déviation de St-Orens, doublement de la D916, jonction Est, projet de la LMSE, tramway BHNS sur la RD2...) , souvent étudiés indépendamment les uns des autres, sans qu'on en connaisse vraiment les impacts, en terme d'usage de la voiture individuelle, des transports en commun. Tous ces projets sont extrêmement couteux, en investissement mais aussi en coût de fonctionnement, et il n'est pas question de reconduire les erreurs du passé.

Michel Sarrailh, présent à la conférence organisée par le Conseil général sur les projets de voirie départementale, a interrogé Pierre Izard, président du CG, sur les résultats attendus en terme de circulation et de modification des modes de déplacement, sans obtenir de réponse, si ce n'est que le CG fait de gros efforts pour les TC.
Nous ne pouvons nous satisfaire de cette réponse !

mercredi 1 décembre 2010

9 mois de plus pour accoucher de la LMSE

Aussitôt parue dans Mem'Orens de Novembre l'annonce de la mise en service de la Liaison Multimodale Sud-Est  en janvier 2012, aussitôt il faut faire paraître un démenti !

Explication, non, explications au pluriels car vous avez le choix :
1) Suite à l'acquisition de terrains pour faire passer la LMSE, on s'est aperçu que certains étaient pollués : ceux de l'ex-entreprise Carnaud (l'orthographe n'est pas garantie, car ce type d'information est uniquement oral), pollution atteignant la nappe phréatique. Cela justifie le retard. A noter que dans le même secteur, les terrains de l'ex-usine Chaubel ont donné lieu à un important chantier de dé-pollution.
2) Mais, d'après d'autres sources, le retard serait dû à des questions de financement.
3) Ce retard tombe bien, car il permet de caler l'ouverture de la LMSE avec le début de l'année scolaire/universitaire, ce qui est préférable quand il y a la réorganisation de lignes de bus.

Vous patienterez bien encore un  peu dans les bouchons !

En attendant, soyons positif, cela laisse un peu plus de temps pour réfléchir à la réorganisation des lignes de bus du secteur concerné par la LMSE et aux mesures d'accompagnement pour faciliter la circulation des bus, tout particulièrement sur la RD2 (la route de Revel).

Rien ne sert d'augmenter la fréquence des bus (10' en heure de pointe pour le 78, qui rejoindra la station Pharmacie de la ligne B, 7' pour le 10 desservant l'avenue St-Exupery et rejoignant le terminus de la LMSE sur la RD2), si ces bus sont englués dans les bouchons !

Nous avons demandé que soient étudiés les mesures les plus efficaces pour faciliter la circulation des bus : site propre, priorité aux feux, ... (il existe un zébré central sur la RD2 et des possibilités d'élargissement), depuis le passage sous la rocade jusqu'au rond-point du Sidobre (au départ de l'avenue de la Marqueille). Ces mesures préfigureraient sur un tronçon de la RD2 l'évolution de la voirie pour accueillir ... entre 2015-2020 un futur Bus à Haut Niveau de Service (BHNS).

Cette demande a été reçue avec attention par Joël Carreiras, président de la commission Transport de la Communauté Urbaine du Grand Toulouse, qui "plaide pour une amélioration de la circulation des bus", car des retards signifient en plus de l'insatisfaction des usagers, des coûts supplémentaires pour la collectivité : il faut plus de bus pour un même service ! Joël Carreiras espère tripler en 2011 le budget apporté par la CUGT pour l'amélioration du réseau de bus, dans le cadre - soyons précis - de la convention de co-maîtrise d'ouvrage CUGT/Tisseo-SMTC, ce budget serait de 8 à 10 M€.

Mais ne soyons pas trop gourmand en terme de demandes travaux : si les aménagements les plus efficaces dépassent 1,9 M€, on se retrouve engagés dans des procédures très lourdes qui nécessitent alors 4-5 ans de délais pour aboutir à la réalisation !

Peut-on faire efficace, pas cher et rapidement ? On va vous tenir au courant dans les prochains épisodes de ce feuilleton à rebondissement ....

Un agenda 21 qui redémarre

L'idée d'Agenda 21, 21 pour le 21ème siècle, est venue d'un constat : les modes de développement économiques actuels ne répondent pas équitablement aux besoins de tous les Hommes. Ces modes de développement économiques engendrent une dégradation de la planète et de ses ressources, qui sont pourtant nécessaires à la vie des Hommes.
L'Agenda 21 est une démarche, une méthode permettant de faire du développement durable, prenant en compte l'aspect économique, mais aussi social et environnemental, et favorisant la co-élaboration des projets.

Bla-bla, verbiage politico-administratif, usine à gaz ... ?
Non, simplement une méthode de gestion de projet, similaire aux démarches qualité, ISO9000, ISO14000 très présentes dans le secteur privé, avec la mise en place d'un cercle qui se veut vertueux : démarrage avec des objectifs, mise en place d'indicateurs permettant de savoir si on a atteint les objectifs affichés et mesures correctives éventuelles. Et en plus on y rajoute de la démocratie : consultation et association des intéressés, et pas uniquement les élus et techniciens des collectivités.
Cela change donc fondamentalement de la gestion basique des collectivités.


L'agenda 21 lancé lors de la précédente mandature essuyait les plâtres, car il a fallu sans expérience préalable mettre en place une méthode adaptée aux collectivités : un diagnostic de la municipalité avait permis de dégager points forts et points faibles de la commune et de donner des pistes d'action. Las, malgré la mise en place que quelques actions pilotes, le projet s'est étiolé faute de prise en charge de l'Agenda 21 au niveau de la direction générale des services.


Le redémarrage de l'Agenda 21 n'a pas été facile, mais depuis septembre dernier une jeune chargée de mission a été recrutée et chargée de ce dossier et mi-décembre le Conseil Municipal validera le démarrage de l'Agenda nouveau.
Après une mise à jour du diagnostic, le plan d'action sera ensuite défini pour une mise en œuvre et un suivi à partir de janvier 2013. Peu de temps avant la fin du mandat, allez vous dire ? Certes, mais ce n'est pourtant pas faute d'avoir insisté sur l'importance de cette démarche.


Notre commune signera également la Charte d'Aalborg, qui nous oblige à fournir un état des lieux de notre situation locale dans les 12 mois suivant la signature. L'agenda 21 mis en place sera ensuite audité, afin d'obtenir la labellisation du Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer pour évaluer sa qualité et sa pertinence..

Parallèlement à ce processus relativement long, une démarche d'éco-responsabilité au sein des services sera mise en place à partir de janvier 2011 : tout est à construire dans ce domaine.

Pour éviter un long discours, consultez donc cette présentation : "Pourquoi entreprendre des démarches éco-responsables ?"
http://www.territoires-durables.fr/upload/pagesEdito/fichiers/ARPE_appel_interet%20_eco-responsabilite_060309.pdf

Et pour en savoir plus sur les agendas 21, vous pouvez visiter ce site : http://www.agenda21france.org/

vendredi 5 novembre 2010

Du pin sur la planche ... pour les scieurs

 Le lotissement de l'Orée du Bois a été planté à l'origine par le promoteur en pins parasols. Ces arbres se sont développés majestueusement offrant une ombre bienfaisante en été, mais ont engendré un grand nombre de nuisances : leur système racinaire a soulevé en de nombreux endroits les trottoirs cimentés et déformé la chaussée (avec des bosses jusqu'à 20 cm de hauteur), posant de réels problèmes de sécurité, et a également fissuré de nombreux murs de clôtures.

 Les agents de la municipalité et de la communauté urbaine sont intervenus pour "purger" les dalles de ciment soulevées des trottoirs et les remplacer par du gravillon. Reste à résoudre la question des chaussées déformées.
Plusieurs solutions sont envisageables :
- la solution radicale, immédiate : on abat les pins provoquant des déformations, et on restaure la chaussée ; cette solution a la faveur comme on peut le supposer des spécialistes de la voirie.
- l'analyse globale, prenant en compte les aspects de sécurité, de remise en état de la voirie, mais aussi les aspects paysagers et la valeur des arbres en place. S'il est bien certain que les arbres posant le plus de problèmes (par exemple dans le cas du soulèvement des avaloirs du réseau pluvial) devront être abattus, il est possible de rechercher des solutions permettant de limiter ces abattages. L'allée des Pins, la voie la plus atteinte est très large, avec notamment sur une partie de la voie un terre plein central : sa suppression, par exemple, permettrait d'élargir la partie trottoir en permettant aux pins de se développer. Seraient également envisageables des ilots s'appuyant sur les arbres à problèmes, rétrécissant la voie et permettant ainsi de mieux faire respecter la zone 30km/h du quartier.

Pour nous, élus écologistes, une telle étude préalable aurait permis de savoir si un réaménagement de voirie était envisageable notamment d'un point de vue financier et efficace sur le long terme.

Après de nombreuses tergiversations, qui ont duré plus d'un an, le bureau municipal a tranché, adoptant une position mi-chèvre, mi-chou : on abat les arbres à problème, une quinzaine, et dans même temps on lance, "en parallèle", une étude portant sur les zones dangereuses et la replantation d'arbres.

Considérant que l'ordre des actions était peu conforme à la logique, nous ne participerons pas au comité de pilotage de l'étude en question.

Article à consulter sur le site de Jardin nature : Les dégâts des racines sur les infrastructures
http://www.jardin-nature.fr/index.php?Itemid=42&id=130&option=com_content&task=view

Le PDU nouveau est arrivé .... Vive le BHNS, adieu métro !

Le conseil syndical du SMTC, présidé par Pierre Cohen, a voté à l'unanimité le nouveau Plan de Déplacement Urbain de l'agglomération toulousaine. Précisons qu'il n'y a plus de Verts dans cette instance, depuis l'éviction en 2009 de Stéphane Coppey, précédent président, par le Parti Socialiste.

Le nouveau PDU répondrait selon le président à trois orientations fortes :
-  l’importance des transports en commun (TC) et de leur financement par les collectivités ; la Communauté Urbaine va remettre au pot chaque année 10 millions d'euros supplémentaires sur une durée de dix ans (elle verse déjà 80 millions/an), le Conseil Général accordant 32 millions par an, le reste des recettes provenant de la contribution transport versée par les entreprises de plus de 10 salariés.

Notons qu'avant son départ du SMTC (suite à l'amendement Paillet voté par la droite), le CG contribuait à la même hauteur que la communauté d'agglomération.
- la nécessité de sortir de la culture de ligne (sous entendu le métro) pour aller vers un maillage du territoire,
- l’impossibilité de financer le PDU de 2009, expliquant le choix
de bus à haut niveau de services (BHNS) en lieu et place des tramways et métros.
BHNS à La Rochelle : en fait un gros bus articulé
Au vu de ce discours, les intentions paraissent louables et empreintes de réalisme, sauf qu'on constate si on compare au projet 2009 une forte réduction des investissements prévus, sans que les investissements routiers ne soient touchés, alors que l'objectif du PDU est de réduire la part des déplacements en voiture individuelle. 

Le compte n'y est pas
En effet la réalisation du PDU 2009 nécessitait (cf compte-rendu partenariale de suivi du 29-06-2009  http://www.tisseo.fr/sites/default/files/imports/CR_Com_Partenariale_de_Suivi_29_06.pdf):
- 217 à 228M€/an pour le programme de développement des TC,
- 36,5M€/an pour le programme routier,
- 13M€/an pour le développement du vélo.
On nous annonce maintenant un investissement total par an de 160 à 180 M€. L'ambition affichée n'est plus celle de 2009 !

 Cliquer pour agrandir la carte
Plus inquiétant sur le secteur Sud-Est, le report à après 2015, d'après le schéma ci-dessus, de l'aménagement de la RD2 (route de Revel) pour accueillir un BHNS, inquiétant retard alors que démarrent déjà de nombreux programmes immobiliers sur cet axe. Quant au métro à Labège, le SICOVAL sauve peut-être l'honneur en obtenant du SMTC une clause de revoyure en 2015 pour rediscuter du prolongement du métro, si la conjoncture le permet, mais il faut être un optimiste invétéré pour y croire.

mercredi 3 novembre 2010

Téléphon...hic !

On assiste sur la commune à une nouvelle vague de demande d'installation d'antennes par les opérateurs de téléphonie mobile ... et à faible distance des habitations ! Ce nouveau déploiement se justifie selon les opérateurs pour l'amélioration de la couverture et pour le passage à la 3G, une technologie permettant des débits bien plus rapides qu'avec la génération précédente, le GSM ou 2G).

Nous ne poserons pas ici la question de l'utilité d'augmenter toujours plus les besoins en bande passante, pour regarder par exemple en marchant sur son Ipod un match de foot en direct ! C'est en tout cas un marché très porteur pour les vendeurs de forfait !
Nous nous intéresserons ici aux impacts sur la santé dus aux rayonnements électromagnétiques et aux moyens dont disposent les collectivités pour réguler les demandes venant d'opérateurs.

Quels risques pour la santé ?
Il est très difficile d'avoir une idée claire des risques dus aux champs électromagnétiques émis par les antennes et les portables. Si l'Académie de médecine et l'AFFSE, dont certains experts étaient juges et parties, parlent d'absence de risque démontré, des chercheurs reconnus nous mettent en garde : 
Au niveau règlementaire, la France respecte les recommandations de l'Union Européenne et de l'OMS, basées uniquement sur le risque thermique (échauffement profond) : le seuil légal d'exposition aux champs magnétiques des antennes-relais varie suivant la bande de fréquence des antennes, de 41 V/m pour la téléphonie mobile à 900 MHz à 61 V/m pour la téléphonie mobile 3G (UMTS).

 Les associations environnementales dénoncent ces limites qu'elles estiment trop laxistes et demandent que ce seuil soit abaissé à 0,6 V/m, selon le principe de précaution et s'appuient sur le fait que certains pays ont des seuils d'exposition inférieur :
  • Comté de Salzbourg en Autriche, 0,6 V/m
  • Luxembourg, 3 V/m.
  • Suisse, 4 V/m dans certains cas mais la plupart du temps, comme en France.
  • Pologne, Italie, Chine, Russie, 6 V/m.
À Paris, d'après une charte signée avec les opérateurs en 2003 la limite est fixée à 2 V/m, mais en moyenne sur 24h.

Quel est le rôle de la municipalité ?
Pour toute nouvelle installation, les opérateurs de téléphonie mobile doivent déposer une déclaration préalable de travaux, qui est examinée par le service de l'urbanisme qui étudie sa conformité avec le Plan Local d'Urbanisme.

La municipalité peut se référer également au "Guide des bonnes pratiques"(  http://www.amf.asso.fr/basedocumentaire/upload/ftp/TELEPHONIE_MOBILE_GUIDE_DES_BONNES_PRATIQUES_ENTRE_632.pdf ), élaboré par l'Association des Maires de France et l'UFIOM (qui rassemble les quatre opérateurs Orange, SFR, Bouygues, Free), pour demander des mesures de champ avant et après installation une estimation du champ avant installation, près de sites sensibles tels les écoles.
Mais de fait une municipalité peut difficilement s'opposer à une installation d'antenne, sauf en cas de forte mobilisation des habitants, car le principe de précaution peut difficilement être utilisé d'un point de vue juridique. 
Carte des antennes relais sur St-Orens (Site de l'ANFR : www.cartoradio.fr )

A St-Orens, les élus Verts-Europe Ecologie défendent le principe d'une concertation préalable avec les riverains concernés par l'installation d'une nouvelle antenne. Ils demandent également que systématiquement les opérateurs fournissent une estimation du champ magnétique produit.

Les opérateurs, tous très unis dès qu'on parle de réduire les seuils d'émission ou des risques pour la santé, nous opposent que les simulations ne sont pas fiables ... et qu'il fourniront une mesure de champ après l' installation de la nouvelle antenne. S'il est vrai qu'à partir des diagrammes d'antennes on peut déterminer très facilement  le champ magnétique produit pour un terrain plat, cela se complique avec la présence d'immeubles pouvant réfléchir les ondes ou en cas de variations de reliefs importantes. Mais des logiciels commerciaux pour résoudre ce type de cas existent - nous pouvons fournir les coordonnées d'une société spécialisée dans ce domaine aux opérateurs qui n'en auraient pas connaissance !
Nous avons donc proposé aux opérateurs réticents à faire ces calculs de nous fournir les caractéristiques techniques des antennes, là aussi sans succès et avec des réponses types.

Lors d'une réunion avec les riverains d'un pylône de la ligne THT près de la route de Revel où SFR voulait implanter une antenne (après avoir voulu dans un premier temps l'installer sur le pylône THT au plus près de l'école du Corail !), ajoutant au champ électrique de la ligne 325 000 V les nuisances du champ magnétique de l'antenne, le représentant de SFR a ainsi refusé de fournir la moindre information sur le champ magnétique produit. Une attitude qui n'est pas faite pour rassurer les habitants !

Pourtant d'après les relevés de champs fait sur Toulouse on observe des valeurs variant entre 0,6 et 2 V/m, qui ne sont pas si loin des demandes des associations environnementales. Si on discute en privé avec des techniciens travaillant avec la téléphonie mobile (nous ne citerons aucun nom, pour leur éviter d'éventuels ennuis), il s'avère que si les valeurs dépassent ces valeurs des solutions correctives sont recherchées.

C'est d'ailleurs un des axes de travail du Grenelle des ondes lancé mi-2009  : " Une diminution de l’exposition aux radiofréquences émises par les antennes relais de téléphonie mobile sera modélisée, puis expérimentée le cas échéant en grandeur réelle, sur la base des modélisations, dans plusieurs villes pilotes volontaires afin d’évaluer les impacts sur la qualité du service, la couverture réseau, et le nombre d’antennes." La candidature de St-Orens n'a pas malheureusement été retenue.

Nous agissons pour que des sites de préférence éloignés des habitations soient sélectionnés, et là aussi il ne faut pas toujours écouter les opérateurs qui ont trouvé LE site idéal et le seul qui conviendrait, car ils ont une marge de manœuvre souvent de quelques centaines de mètres quant au positionnement pour couvrir les fameuses zones blanches.

Nous agissons également pour favoriser le regroupement des antennes afin d'éviter le mitage du paysage. Mais là aussi difficile de maîtriser les opérateurs, pour qu'ils se regroupent et financent un seul pylône pour leurs antennes. Si Orange demande une implantation d'antenne près de l'Orée du Bois, Bouygues en demande une à Labège, juste à côté. Pourtant nous les avions fait se rencontrer avec SFR pour qu'ils se coordonnent sur ce projet ! Par chance l'information a circulé entre nos deux communes, mais nous ne sommes pas encore au bout de nos peines faces à des opérateurs, pour qui seul le business et les aspects financiers comptent.

Plus d'infos sur les rayonnements électromagnétiques , un organisme indépendant le CRIIREM : http://www.criirem.org

Une autre association spécialisée Priartem : http://www.priartem.fr

Vous pouvez également contacter l'association Collectif Antennes 31 dont l'objectif est de fédérer et soutenir les collectifs du département de la Haute-Garonne. Elle demande un abaissement des seuils à 0.6V/m, elle dénonce l'implantation d'antennes relais prés de lieux sensibles tels que écoles, hôpitaux, crèches, stades, elle demande l'application du principe de précaution compte tenu des études scientifiques internationales.

Inquiétude .... concernant le Plan de Déplacement Urbain

Jeudi 4 Novembre, le comité syndical du Syndicat Mixte des Transports de l'agglomération toulousaine doit se réunir et étudier le nouvelles propositions concernant Plan de Déplacement Urbain (PDU).
Le PDU porté par l’ancien Président de Tisséo, le Vert Stéphane Coppey, pourrait être remis en cause. Pour les élus Verts - Europe Écologie, cette situation est inquiétante.
En effet, le PDU voté en 2009 par l’ensemble des élus de toutes les collectivités concernées portait des objectifs ambitieux : 20 % de déplacements en transports collectif et 10 % en modes doux. Après une année de suspense, le Comité syndical de Tisséo examinera ce jeudi le nouveau projet de PDU.
Cette année de retard dans la mise en œuvre du PDU n’aurait donc servi qu’à revoir à la baisse l’ambition portée par notre majorité pour le développement des transports en commun ?!

En 2008, l’engagement lors de la campagne électorale des municipales était d’établir un plan d’action prioritaire pour les transports en commun et les modes doux, engagement confirmé par les assises de la mobilité. Qu’en sera-t-il jeudi de cette ambition ?
Sa remise en cause tournerait le dos à la nécessaire réduction des gaz à effet de serre et de la pollution de l’air, à l’anticipation du pétrole cher - qui touchera particulièrement les ménages les plus modestes. Pourtant, l’urgence est là, nous devons dès aujourd’hui préparer notre agglomération à y faire face.
Les élus Verts Europe - Écologie craignent que le Comité syndical de Tisséo n’entérine un recul des objectifs initiaux. La situation financière des collectivités territoriale est certes préoccupante, mais les transports collectifs doivent rester la priorité en tant que politique d’investissements majeure, de long terme, et dont l’impact environnemental, social et sanitaire n’est plus à démontrer.
Ils espèrent encore que le comité syndical de Tisséo reviendra sur cette hypothèse d’un nouveau projet de PDU.

jeudi 30 septembre 2010

Investir pour économiser ...

Investir dans la rénovation des bâtiments communaux
La préparation du budget 2011 de la commune est lancée. Nous proposerons une programmation pluri-annuelle pour la rénovation des bâtiments municipaux, pour réduire leur consommation d'énergie. Le parc des bâtiments de la commune est relativement ancien (plus de 30 ans), à l'exception du Centre Technique Municipal, et leurs performances énergétiques plutôt médiocres, au vu des Diagnostics de Performance Energétique (DPE) maintenant affichés dans les locaux de plus de 1000 m2 (écoles, salle du Lauragais).

Depuis plusieurs années, des programmes de remplacement des chaudières quant elles sont en fin de course permettent de réduire la consommation de gaz avec les modèles à condensation. Ces chaudières dites "à condensation" bénéficient d'un rendement optimum, grâce à la récupération de la chaleur contenue dans les fumées. Les huisseries vétustes des bâtiments scolaires sont également progressivement remplacées par des modèles à double vitrage.
Mais il n'y pas jamais eu d'analyse thermique sur ces bâtiments et sur les actions les plus efficaces à mener en vue de leur rénovation. C'est bien d'avoir des chaudières performantes, mais autant avoir en même temps des bâtiments bien isolés !

Se pose également la question du devenir de nombreux bâtiments, souvent utilisés par les associations, qui sont de véritables passoires thermiques : pas d'isolation, chauffage électrique, ... quand on ne chauffe pas l'air extérieur comme dans le boulodrome de Catala !

La question de la rénovation n'est pas la seule à devoir être posée, celle de l'utilisation  des bâtiments doit l'être en parallèle. Une sensibilisation doit être menée pour que chaque agent de la collectivité et tout utilisateur des locaux municipaux veille à réduire les consommations d'énergie et devienne éco-citoyen, avec un suivi en temps réel des consommations. En effet, de nombreux gestes simples pour limiter ces consommations existent, mais sont rarement mis en œuvre spontanément.
Dans la communauté urbaine, Colomiers a adhéré à la campagne européenne Display, visant à faire rimer économies d’énergie, protection de l’environnement et réduction des dépenses.
A nous de suivre cet exemple !

Investir dans les transports en commun
Le nouveau Plan de Déplacement urbain a été approuvé en juillet 2009 par le Syndicat Mixte des Transports en Commun, le SMTC, réunissant le Grand Toulouse, le Sicoval, ..., au total 87 communes et plus de 850 000 habitants.
L'investissement nécessaire sur 10 ans est important : de 2,297 à 2,681 Milliards d'€ pour les transports en commun, 625 millions d'€ pour le réseau routier, 156 millions pour les voies cyclables, soit au total une fourchette de 3,071 à 3,455 Milliards d'€. L'objectif étant d'augmenter la part des déplacements faisant appel aux transports en commun de 16% en 2008 à 23% en 2020. 
Plus d'infos sur le PDU sur le site de Tisseo. 

Le Plan de Déplacement Urbain a déjà pris plusieurs mois de retard par rapport au calendrier initial. Nous attendons le résultat des études environnementales pour savoir s'il satisfera le Plan de Protection de l'Atmosphère, c'est à dire les obligations imposées par la loi sur l'air de réduire la pollution due à la circulation automobile.

Côté investissement, et depuis la reprise en main du SMTC par le député-maire-président  du Grand Toulouse, le Plan bien que n'étant pas des plus ambitieux quant à ses objectifs, semble  devoir être revu à la baisse ... et même fortement à la baisse : on a parlé de prolongement du métro, puis de tramways, et maintenant de BHNS (Bus à Haut Niveau de Service, dans le langage technocratique). Nous attendons la réunion du conseil syndical du SMTC le 1er Octobre pour en savoir plus. Va-t-on se retrouver dans la situation antérieure, où la ville centre se réservait le métro, et maintenant le tramway (la ligne T1 (ex ligne E), qui vient d'être inaugurée, puis la ligne Garonne, reliant les Arènes au Grand Rond et devant être réalisée pour 2013, juste avant les prochaines élections municipales) ?

lundi 31 mai 2010

Mélez-vous de politique !

Vous voulez construire un avenir basé sur les valeurs de l'écologie : le rejet du productivisme et du libéralisme
économique, la défense de la biodiversité, la prise en compte de la finitude des ressources de la
planète, la lutte contre le dérèglement du climat, la sortie la plus rapide possible du nucléaire, le refus d'une société hyper-technologique, la culture de la non-violence, la solidarité et la justice sociale, la lutte contre toutes les discriminations, le fédéralisme et la démocratie participative.

Venez rejoindre Europe Ecologie pour agir tout d'abord localement. Plus nous serons nombreux, divers et plus nous serons à même de prendre en compte les besoins de notre société, au sein de la commune.
Apportez vos idées, donnez votre avis sur les dossiers gérés par la municipalité : quelles priorités pour les investissements ? Quels aménagements ? Quels services à la population ?
Apportez vos idées, votre expérience pour diffuser les pratiques écologiques au quotidien : déplacements doux, économies d'énergie, ...
Chacun s'implique en fonction de sa disponibilité, de sa motivation, même si nous sommes confrontés à l'urgence dans nos choix, notamment sur les questions du climat, des retraites, du fonctionnement économique. Nous ne sommes pas des professionnels de la politique !

Il y une place pour chacun, en fonction de ses centres d'intérêts : animer des cafés-citoyens, réfléchir aux modes de déplacement sur la commune, mettre en place des groupements d'achats, développer le réseau des Amap, agir pour protéger les biotopes sur la commune, relancer les pédibus pour amener les enfants à l'école, favoriser l'introduction du bio à la cantine scolaire, favoriser les échanges de service et la mise en commun de matériel pour plus de solidarité ....
Vous pouvez contacter le groupe local Europe Ecologie de Saint-Orens à l'adresse suivante : 





dimanche 2 mai 2010

Lutte biologique

Préserver notre environnement ne peut se limiter uniquement à fixer des seuils pour les diverses pollutions, car ces seuils résultent le plus souvent d'arbitrages, de cotes mal taillées, avec des lobbys puissants, tels ceux de la chimie, de l'agriculture intensive, de l'automobile. On le constate avec le dé-tricotage en règle des recommandations du Grenelle de l'Environnement (objectif : diminution de moitié des pesticides en 2018) par les champions de l'agriculture "raisonnée" (la FNSEA), aidés par leurs amis parlementaires de l'UMP (cf le rapport de complaisance de l'Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques :http://www.journaldelenvironnement.net/article/l-opecst-en-plein-brouillard-de-pesticides,17355).

Pour plus d'infos sur les risques des pesticides : le site du Mouvement pour le Droit et le Respect des Générations Futures
 Coquelicots, par Monet
Acceptons les herbes folles sur les trottoirs au lieu de pulvériser des désherbants.
Développons les méthodes de luttes biologiques pour suppléer à l'usage des produits phytosanitaires, dangereux pour notre santé, polluant nos ressources en eau, eau que nous devrons ensuite traiter au prix fort pour qu'elle soit à nouveau buvable !

Les alternatives aux traitements chimiques existent et doivent être développées.
Nous nous y attelons sur la commune, en développant de nouvelles méthodes de luttes biologiques contre des proliférations d'insectes ravageurs, proliférations souvent dues au déséquilibre des écosystèmes ou à certains effets de la mondialisation (introduction d'espèces exotiques).
- la lutte contre les chenilles processionnaires, où au lieu de pulvérisations, nous privilégions le piégeage des papillons issus de ces chenilles avec des phéromones, la capture des chenilles lors qu'elles descendent des pins où elles ont formé leurs nids, l'installation de nids pour les mésanges, pratiquement les seuls oiseaux à nourrir leurs oisillons avec ces chenilles pourtant urticantes.
- la lutte contre les frelons asiatiques, combat difficile car cet insecte arrivé avec des poteries chinoises en 2005 n'a pas de prédateur, s'est très bien adapté à notre climat et prolifère à tout va : un nid en 2008 sur la commune, plus d'une douzaine en 2009, dont seule la moitié a pu être détruite, non sans peine. Nous essayons de piéger les reines qui vont fonder les nids, en utilisant des appâts là aussi sélectifs. Cet insecte, l'été, pour nourrir la colonie et le couvain s'attaque aux abeilles : un fléau de plus pour les ruchers déjà fragilisés par les produits phytosanitaires des agriculteurs, les parasites (le varoa).
Cicadelle et larves
- la lutte contre la cicadelle, insecte importé lui d'Amérique du Nord qui attaque de nombreux végétaux et produit une matière blanchâtre, la pruine : un prédateur, le neodrynus, un tout petit moucheron, peut être installé dans les zones contaminées, mais si on veut qu'un équilibre s'installe la condition est "zéro phyto", sous peine d'échec. Nous nous sommes inscrits pour pouvoir recevoir.
Dans tous les cas, il faut redécouvrir la patience, ces opérations prennent du temps, demandent le plus souvent que collectivités et particuliers agissent de concert (si on installe des pièges sur des arbres du domaine public et qu'un propriétaire qui a des arbres avec des cocons de chenilles processionnaires n'agit pas, l'action sera peu efficace).

Pour aider les jardiniers amateurs à changer de pratique, des conseillers sont à leur service pour trouver des méthodes de jardinage respectueuses de l'environnement. Cette opération pilote est prévue jusqu'en Juillet (adresse mail et téléphone dans Mem'Orens).
Sur les espaces verts de la commune, les jardiniers n'utilisent plus de produits phytosanitaires.









jeudi 29 avril 2010

Un bois classé massacré au buldozer

La commune dispose de quelques bois, des espaces naturels accueillants pour des dizaines d'espèces d'oiseaux, de petits mammifères et d'amphibiens. La plupart de ces bois sont privés, sauf au Coustou et pour une partie des bois des Chanterelles. Mais qui dit privé ne signifie pas que les propriétaires ont tous les droits : l'ensemble de ces boisements sont "classés" dans le Plan Local d'Urbanisme, ce qui signifie que toute demande d'intervention dans ces bois nécessite une autorisation par le service de l'urbanisme.

La maison de retraite Rambam, propriétaire du bois au bordure de la route de Revel, a déposé un permis de construire pour agrandir ses bâtiments, pour accueillir des malades d'Alzheimer. Louable intention vu le manque de structure d'accueil de ce type, et pour laquelle la commune ainsi que le conseil général ont apporté tout leur soutien en cautionnant un prêt pour la construction du bâtiment.
 La saignée dans le bois et l'entrée du chantier

Pour l'accès au chantier des camions de terrassement, les propriétaires n'ont rien trouvé de mieux que de faire défricher le bois au bulldozer, alors qu'ils disposaient d'un autre accès rue du Tucard ! Et depuis plus d'une dizaine de jours, on assiste au ballet des camions qui franchissent allègrement la ligne blanche continue, située en face de la gendarmerie, au détriment de la sécurité sur la route de Revel !
 Franchissement de ligne blanche ! Que fait la gendarmerie ?

Un arrêté permettant d'interrompre les travaux vient d'être pris par le maire, mais le mal est déjà fait.
Et cela va-t-il réellement interrompre les travaux ? L'amende est de 38 € par jour, en cas de non observation de l'arrêté, est-ce réellement dissuasif !
Un procès verbal constatant l'infraction va être envoyé au procureur de la République. Nous allons suivre ce dossier de près et faire en sorte que la plainte ne soit pas classée sans suite. Nous allons demander également que le bois soit replanté et remis en l'état.

Pour nous, alors que dans ce secteur le bois de Tachou va être amputé pour permettre l'accès à la déviation de Saint-Orens, il n'est plus question de laissez faire.
Nous nous opposerons fermement aux appétits des promoteurs immobiliers, aux deals douteux ("vous nous donnez votre bois pour l'euro symbolique et on vous autorise à construire sur 10% du bois"), qui conduiraient inexorablement à la réduction du patrimoine boisé de la commune.

lundi 29 mars 2010

Agenda 21 .... le retour !

Le développement durable nous oblige à toujours penser à l'impact de nos choix économiques pour les générations futures, en évitant de piller ou de détruire des ressources non renouvelables, en préservant la biodiversité : terres agricoles et ressources d'eau potable. L'agenda 21 de la commune va, enfin, pouvoir être réactivé, grâce au recrutement pour un an au minimum d'un(e) chargé(e) de mission.
L'agenda 21 est un des outils permettant d'évaluer les investissements ou les actions qui sont réalisés par notre commune, non seulement dans le domaine environnemental, mais aussi social et économique, en se dotant d'indicateurs pertinents.

Le démarrage d'un Agenda 21 commence généralement par un diagnostic de la commune.
Voici quelques exemples de diagnostics réalisés dans des villes proches :
- le diagnostic de la ville de Balma , qui fait un état de l'existant et de l'évolution de la ville, qui rend compte des attentes des habitants : www.mairie-balma.fr/pagesEditos.asp?IDPAGE=133&sX_Menu_selectedID=m2_39134686


Des ateliers de concertation, réunissant des élus, des techniciens, des représentants d'association, de simples citoyens intéressés par la démarche et la vie de la cité,
Voici une liste de propositions d'actions, énoncées à Castelmaurou :

Cette réflexion, à travers les différents ateliers de travail thématiques, conduit à proposer des actions :
- les 69 actions, en bref, de Agenda 21 de la ville de Balma: www.mairie-balma.fr/pagesEditos.asp?IDPAGE=133&sX_Menu_selectedID=m2_39134686
- ou plus détaillées dans ce rapport de la ville de Blanquefort : http://infos.blanquefort.net/blog/agenda/wp-content/2nde-partie-agenda-21-blanquefort.pdf

Ces actions sont bien sur détaillées dans des fiches, décrivant les objectifs, le budget, les indicateurs de suivi : :
- par exemple une fiche détaillée de la commune du Sequestre, près d'Albi, pour l'accueil des nouveaux arrivants sur la commune : www.lesequestre.fr/iso_album/fiche_2.1.2_accueil_.pdf
- une autre pour la même commune relative à l'habitat social : http://www.lesequestre.fr/iso_album/fiche_2.1.1_habitat.pdf
- une fiche action sur la révision du règlement local de publicité à Albi : www.mairie-albi.fr/dev_durable/agenda21/pdf/agenda21.pdf

A St-Orens, nous disposons d'enquêtes (par exemple l'Analyse des Besoins Sociaux, réalisée par le CCAS (Centre Communal d'Action Sociale), de rapports d'activité des services municipaux qui vont permettre d'avoir rapidement un état des lieux de la commune, pour lancer ensuite une phase de réflexion ouverte à tous les citoyens désireux de participer à cette réflexion sur l'avenir de la ville, le lien social, la protection environnementale.

vendredi 19 mars 2010

Sainte-eau ? ... le feuilleton continue ...

Lors de la réunion de bureau du Grand-Toulouse du vendredi 19 mars, pour préparer le conseil de communauté du Grand Toulouse d'avril, la délibération sur la réduction de 25% du prix de l'eau pratiqué à Toulouse par Veolia a été présentée :

Extrait de la délib n° EAU 01:
Les consommateurs domestiques bénéficient d'une réduction de 25% du tarif à compter de l'entrée en vigueur de cet avenant qui devrait pouvoir intervenir au mois de mai 2010. Le tarif dégressif appliqué aux gros consommateurs est supprimé. Les achats d'eau par les communes demeurent à un tarif inchangé. Le paiement d'un forfait par la collectivité de 5,5 millions de m3 est supprimé. ...


Antoine Maurice, vice-président Vert, sur notre demande, s'est étonné de ce que le prix de l'eau soit plus élevé pour notre commune que pour les particuliers.

En effet le nouveau prix de base est de 0,7984 € HT, or le tarif (exercice 2007) des ventes d'eau en gros par veolia aux communes est le suivant :
- Blagnac 0,489 €, Balma 0,632 €, SIE Banlieue Est : 0,686 € et St-Orens 0,904 € (19% de l'eau que nous consommons est fournie par Veolia).
Le prix de vente par Veolia à St-Orens est supérieur au tarif de base. L'avenant proposé ne modifie pas cette situation.
On ne peut que s'étonner d'une telle différence de tarification au sein d'une communauté urbaine, où les différentes tarifications qui existaient doivent être harmonisées.

Quand Mr Mateos, président de la commission Eau et assainissement du Grand Toulouse, informe le maire de St-Orens que "l'opportunité d'un achat d'eau au SIEMN (syndicat de la Montagne Noire), (Nota : actuellement les 2/3 de notre approvisionnement), a été étudiée [...], cette solution s'avérant onéreuse, le Grand Toulouse produira lui-même l'eau a destination des usagers de St-Orens". On peut s'interroger sur la qualité de sa démonstration ! Il est sur que Veolia a tout à y gagner !

Mr Cohen, président du Grand Toulouse, a finalement accepté le principe d'une réunion spécifique sur ce sujet et sur d'autres points importants soulevés par Mr Maurice.

(A suivre)

mercredi 17 mars 2010

La journée ordinaire du 16 mars d'un élu Vert ...

Mobilité
Ce matin, ça démarre relativement tôt à 8h30 à la Maison de la Mobilité à Labège avec une présentation des PDE, des plans de déplacements entreprises (ou PDA, pour les administrations).
J'y suis allé pour avoir quelques retours d'expérience et voir comment en mettre un en place pour les employés de la commune … en 2011 (car projetée pour 2010, l'action a été retoquée – pas par nous! - lors des discussions sur le budget).
Un PDE ou PDA a pour objectif de favoriser l'usage des transports en commun, du covoiturage ou du vélo pour les déplacements domicile-travail. Tisseo aide à leur mise en place (diagnostic, enquête déplacement auprès des employés, « géolocalisation » à partir de leurs adresses, plan d'action et mise en œuvre), cela prend un an, et après il y a un suivi tous les ans.
Si un bureau d'étude est chargé de ce travail d'enquête et de conseil, cela va couter entre 15 et 20 000 € (en partie subventionnable), mais cela peut aussi être réalisé en interne dans l'entreprise, surtout s'il y a des personnes très motivées, par exemple des membres de l'Assoc' Vélo ou un des promoteurs des bus cyclistes, qui peuvent convertir par « contamination » à ces nouveaux modes de déplacement.
Mais soyons honnêtes, tout ne va pas être réglé en un tour de main, même si la demande existe il faut 2 ans pour mettre en place une nouvelle ligne de bus, 4 ou 5 ans pour obtenir un fort cadencement de TER, 2 à 3 ans pour réaliser une piste cyclable … et vu la situation financière difficile de Tisseo ….
Le côté kafkaïen (c'est mon commentaire, je précise) de l'organisation des transports est évoqué : Tisseo est l' « autorité organisatrice des transports » sur le PTU (périmètre des transports urbains : Grand Toulouse, Sicoval, …), le Conseil Général est en charge des bus Arc en ciel sur le département et le Conseil Régional s'occupe des trains régionaux.
Ce qui fait qu'il n'y a pas d'outil à ce jour permettant de connaître l'offre globale de transport et d'indiquer simplement comment aller d'un point A à un point B !
Cela n'empêche pas dans les entreprises la mise en place de solutions innovantes : covoiturage avec assurance de retour au domicile si le covoitureur a un empêchement, local de réparation vélo, mise à disposition de douches et de vestiaires, …
Il est toutefois difficile parmi les 65 PDE initiés depuis 2001 d'avoir une vision claire de l'efficacité de ces dispositifs et difficile d'établir une grille commune d'évaluation, tant les situations diffèrent d'une entreprise à l'autre. On peut compter le nombre de vélos, les kilomètres évités grâce au covoiturage, le nombre de personnes présentes aux arrêts de bus proches.

Lac des Chanterelles
Avant de repasser au centre technique municipal, je fais visiter à la nouvelle technicienne du service Environnement (le poste était vacant depuis plus d'un an) les alentours du lac des Chanterelles. Quelques explications sur la gestion différenciée des espaces verts, sur l'alimentation en eau du lac, sur la nécessité d'installer une mire pour le suivi du niveau d'eau (l'annonce en a été faite dans un Mem'Orens il y a plus d'un an !). Rencontre avec un riverain, qui nous signale que le passage vers le transformateur est envahi par la végétation et que sur certains cheminements des ronces gênent les mamans promenant les enfants en poussette. Pense-bête pour demander au service Espaces verts de passer avec l'ébarbeuse.

Repas sur le pouce
Un coup de métro, direction le local des élus Verts rue des lois, pour la rencontre hebdomadaire entre élus de Toulouse et de l'agglo. J'en retiens que le projet de charte de bonne conduite des opérateurs de téléphonie mobile est pris en main par le cabinet du maire. Nous allons organiser une réunion spécifique des élus du Grand Toulouse sur cette question pour élaborer un projet de charte prenant en compte les risques électromagnétiques pour les habitants situés près des émetteurs, en réduisant la puissance d'émission des antennes.
Relecture d'un nouveau courrier adressé au président du Grand Toulouse, proposant d'étudier le passage à la redevance incitative pour les ordures ménagères. Celui adressé il y a plus de six mois est resté sana réponse !

Embrouillamini sur les pistes cyclables
Le Pôle 5 correspond au secteur allant d'Empalot à l'Orée du Bois, en effet le Grand Toulouse a été découpé en pétales, chaque pétale ayant un direction des travaux s'occupant de la voirie, de la propreté urbaine. Mais il existe aussi des services centraux, et des services mutualisés avec la ville de Toulouse. Les élus et techniciens du pôle s'était réunis jeudi dernier, sur la programmation des travaux 2010, notamment les réfections de voiries ou de trottoirs. J'avais été heureux d'apprendre que l'aménagement du pont Latécoère permettra sa traversée par les vélos, il faudra attendre fin 2010 pour sa réalisation … et 2011 pour le raccordement de la piste du canal et de celle rejoignant Labège au terminus de la ligne B du métro. Il est urgent d'attendre ! Mais ce qui m'avait inquiété, c'était que les études sur des tronçons de pistes cyclables, programmés en 2010 par le service central en charge des pistes d'intérêt communautaire et pour lesquelles les transferts financiers vers le pôle avaient été effectués, étaient inconnus de la directrice du pôle ! Coups de téléphones au service piste cyclable, au service financier, qui me confirment leurs propos antérieurs. Reste à reboucler avec la directrice que je dois revoir demain avec le maire sur un autre projet rue de la Pradelle. Dans les discussions, il est ressorti que si le budget des pistes cyclables a été fortement augmenté en 2010, il n'est pas sur qu'il soit effectivement employé, car les capacités des bureaux d'étude des pôles semblent insuffisantes pour mener à bien les études précédant les travaux ! Affaire à suivre de près, si on veut avoir des chances d'avoir des réalisations en 2011.

CM
Relecture rapide des délibérations du conseil municipal de ce soir à 20h
On n'est pas couché avant 23h ! En effet le vote du budget 2010 est à l'ordre du jour, habituellement voté fin décembre, le vote a été reporté suite aux incertitudes liées à la suppression de la taxe professionnelle.

lundi 15 mars 2010

Elections régionales (1er tour), les résultats à St-Orens

Le résultats du premier tour conforte Europe-Ecologie comme la troisième force politique, après le PS et l'UMP, au niveau national comme au niveau régional. Sur la région Midi-Pyrénées, la liste menée par Gérard Onesta fait un score de 13,46%, après le PS (40,93%) et l'UMP (21,75%). A Toulouse et dans les communes de la périphérie, on atteint presque les 20% (Toulouse : 18,88%, Ramonville : 19,67%, Tournefeuille : 18,30%, Escalquens : 17,86%, Castanet : 17,75%, Blagnac : 17,11%, ... cf le site du ministère de l'Intérieur , pour plus de détails.
Sur Saint-Orens, le résultat est de 16,16%, avec des pics à 20% sur le quartier du Corail et à 25% à l'Orée-du-Bois.
Sur Toulouse, Ramonville, Saint-Orens, le PS fait des scores inférieurs à la moyenne régionale.
Le Front de Gauche a réussi à franchir la barre des 5%, mais sur St-Orens, l'effet "maire" (candidat aux régionales) n'a que peu joué, contrairement à Castanet où le Modem a fait 13,2% (ce qui n'empêche pas le Modem au niveau régional de plonger (3,78%).



  RESULTATS
1er TOUR A SAINT-ORENS



 


Nombre


% Inscrits


% Votants


Inscrits


8 346


 


 


Abstentions


3 592


43,04


 


Votants


4 754


56,96


 


Blancs ou nuls


126


1,51 


2,65


Exprimés


4 628


55,45 


97,35


 



Liste conduite par


Voix


% Exprimés


M.
Martin MALVY (LSOC)


1 693


36,58


M.
Christian PICQUET (LCOP)


382


8,25


Mme
Brigitte BAREGES (LMAJ)


987


21,33


Mme
Sandra TORREMOCHA (LEXG)


36


0,78


M.
Gérard ONESTA (LVEC)


748


16,16


Mme
Myriam MARTIN (LEXG)


104


2,25


M.
Frédéric CABROLIER (LFN)


419


9,05


M.
Arnaud LAFON (LCMD)


259


5,60