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jeudi 29 avril 2010

Un bois classé massacré au buldozer

La commune dispose de quelques bois, des espaces naturels accueillants pour des dizaines d'espèces d'oiseaux, de petits mammifères et d'amphibiens. La plupart de ces bois sont privés, sauf au Coustou et pour une partie des bois des Chanterelles. Mais qui dit privé ne signifie pas que les propriétaires ont tous les droits : l'ensemble de ces boisements sont "classés" dans le Plan Local d'Urbanisme, ce qui signifie que toute demande d'intervention dans ces bois nécessite une autorisation par le service de l'urbanisme.

La maison de retraite Rambam, propriétaire du bois au bordure de la route de Revel, a déposé un permis de construire pour agrandir ses bâtiments, pour accueillir des malades d'Alzheimer. Louable intention vu le manque de structure d'accueil de ce type, et pour laquelle la commune ainsi que le conseil général ont apporté tout leur soutien en cautionnant un prêt pour la construction du bâtiment.
 La saignée dans le bois et l'entrée du chantier

Pour l'accès au chantier des camions de terrassement, les propriétaires n'ont rien trouvé de mieux que de faire défricher le bois au bulldozer, alors qu'ils disposaient d'un autre accès rue du Tucard ! Et depuis plus d'une dizaine de jours, on assiste au ballet des camions qui franchissent allègrement la ligne blanche continue, située en face de la gendarmerie, au détriment de la sécurité sur la route de Revel !
 Franchissement de ligne blanche ! Que fait la gendarmerie ?

Un arrêté permettant d'interrompre les travaux vient d'être pris par le maire, mais le mal est déjà fait.
Et cela va-t-il réellement interrompre les travaux ? L'amende est de 38 € par jour, en cas de non observation de l'arrêté, est-ce réellement dissuasif !
Un procès verbal constatant l'infraction va être envoyé au procureur de la République. Nous allons suivre ce dossier de près et faire en sorte que la plainte ne soit pas classée sans suite. Nous allons demander également que le bois soit replanté et remis en l'état.

Pour nous, alors que dans ce secteur le bois de Tachou va être amputé pour permettre l'accès à la déviation de Saint-Orens, il n'est plus question de laissez faire.
Nous nous opposerons fermement aux appétits des promoteurs immobiliers, aux deals douteux ("vous nous donnez votre bois pour l'euro symbolique et on vous autorise à construire sur 10% du bois"), qui conduiraient inexorablement à la réduction du patrimoine boisé de la commune.