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jeudi 16 décembre 2010

Du nouveau sur le prix de l'eau à Saint-Orens

Il aura fallu attendre 9 mois, après la restitution de l'audit mené sur la gestion de l'approvisionnement en eau et de son assainissement par la Lyonnaise des Eaux, pour obtenir une décision de baisse de prix pour l'usager.

Petit historique rapide :
Fin 1991, la distribution de l'eau à St-Orens a été confiée à la Lyonnaise des Eaux, par le maire de l'époque, Mr Plantade, moyennant un "droit d'entrée", qui était aller renflouer les finances publiques. Le changement de majorité en 2001 n'a pas changé grand chose à l'affaire, alors qu'en 2006, après 15 ans de délégation, la commune aurait pu remettre en cause cette délégation. Il a fallu attendre février 2009, après que la Communauté Urbaine du Grand Toulouse (CUGT) ait repris la compétence eau, pour qu'un audit soit enfin lancé. Les conclusions, connues en mars 2010, montrent que la Lyonnaise a minoré ses investissements, alors qu'elle se doit de maintenir un réseau qui doit être rendu en bon état à l'expiration de la délégation de service public (DSP), que des frais financiers supérieurs à ce qu'ils auraient dû être ont été imputés à l'usager, que le coefficient annuel de révision des prestations est supérieur à l'inflation, que les charges imputées sont difficilement contrôlables, etc ... En bref depuis 19 ans la Lyonnaise s'est "sucrée" sur le dos des usagers.

Naturellement la Lyonnaise a contesté les conclusions des experts qui ont audités ses comptes. Une commission de conciliation, composée de l'expert de la CUGT, de celui de la Lyonnaise et d'un membre du Tribunal administratif a été chargée de donner à son tour un avis, avis qui tient lieu d'avenant au contrat. Ça devait durer deux mois ça en a pris six, mais au final les conclusions de la commission corroborent celles de l'audit (bien sur, le représentant de la Lyonnaise n'est pas d'accord).

La recommandation de la commission est d'appliquer un facteur 0,75 au prix de l'eau et de l'assainissement pratiqué par la Lyonnaise, 22% de réduction si on prend en compte les parties fixes de la facture.
Cependant cette baisse ne sera qu'en partie appliquée sur la facture de l'usager : 12% au final, car la CUGT a du et doit encore suppléer à la carence de la Lyonnaise en terme d'investissements, notamment pour remplacer les branchements plombs, qui doivent être supprimés avant 2015.

La CUGT s'engage à reprendre en régie publique, dans un délai d'au maximum de 2 ans, la gestion de l'eau et de l'assainissement sur St-Orens.

Reste quand même à harmoniser le prix des achats d'eau : la Lyonnaise n'en "produit" pas et achète l'eau distribuée sur St-O, à l'Institution de la Montagne Noire (0,45€/m3), à Veolia (1€/m3) et au Sicoval (1,20€/m3). Et l'utilisation de réseaux plus ou moins longs pour l'acheminement ne peut justifier ces différences de coûts, comme a essayé de nous le faire croire un technicien de la CUGT ! Ainsi Veolia, qui vend l'eau traitée par ses usines à Toulouse, Blagnac, la vend à St-Orens à un prix plus de deux fois supérieur.

Toujours aussi nébuleuse la question des approvisionnements futurs, vu l'urbanisation à venir, approvisionnement à partir de l'eau de la Garonne ou de l'Ariège, ou à partir de la Montagne Noire ?
Nous préférons l'approvisionnement à partir de la Montagne Noire, pour des questions de qualité (mais des questions sont à débattre concernant l'utilisation de sels d'alumine ou du taux de chlore) et parce que c'est une institution publique, dont les comptes sont publics et vérifiables.

mercredi 8 décembre 2010

Un Plan de Déplacement Urbain "petit bras" remplace le projet de PDU ?

Le Plan de Déplacement Urbain de l'agglomération toulousaine est-il "ambitieux" ou "petit bras" ?
- "ambitieux" bien sur pour Pierre Cohen, président de Tisseo-SMTC, (règle grammaticale : l'adjectif ambitieux doit toujours être associé à projet, en langage politiquement correct),
- "petit-bras" pour Christian Lavigne, vice-président de ce même syndicat des transports et maire de Labège.
L'échangeur routier du Palays vu du ciel

"On s'inscrit dans une ambition médiocre comme celle que l'on a cultivée à Toulouse pendant longtemps" continue Christian Lavigne. Argumentation convaincante puisque le conseil de communauté du Sicoval a voté une délibération pour un "PDU plus ambitieux". Pour en savoir plus consultez le compte-rendu de la Dépêche : http://www.ladepeche.fr/article/2010/12/08/965039-Transports-le-Sicoval-dit-non-aux-projets-de-Tisseo.html

Quand  François-Régis Valette, président du Sicoval, précise qu'il y a de l'argent pour prolonger le métro à Labège, en demandant que "ce qu'on met sur les routes, on le reporte sur le métro" (clin d'oeil au Conseil général), Christian Sempé voit rouge (cf http://www.ladepeche.fr/article/2010/12/09/966511-Saint-Orens-La-deviation-devient-indispensable.html ).

Pourtant la remarque de F-R.Valette est d'importance : dans une période budgétaire difficile, il est nécessaire de faire des choix. Or nous savons que nous avons le devoir de développer les transports en commun et de rattraper le retard accumulé, et de disposer de moyens performants. En effet  les usagers de voitures ne vont pas changer de mode de déplacement parce qu'on claque du doigt : les études techniques montrent que les automobilistes ne lâchent la voiture que si le trajet en transport en commun ou en vélo n'est pas plus d'une fois et demi plus long en temps qu'en auto. De même les usagers n'acceptent pas sur un trajet donnée plus de 3 modes de transports, et le plus souvent 2. Or avant d'arriver à la ligne B, beaucoup d'entre eux ont déjà pris un TER ou un bus. Il est donc difficile de leur imposer un changement supplémentaire.

Naturellement, si on veut jouer les politiciens et flatter ses futurs électeurs, on demande des transports en commun, des routes supplémentaires, des contournement routiers au nord, au sud, à l'est, à l'ouest, un deuxième aéroport, "ya ka ... ", mais dans les faits on constate que ces mêmes politiciens approuvent un projet de PDU, en régression au niveau financement, et où le volet des routes à contrario est maintenu, au détriment des transports en commun !

Il serait de bon ton également d'opposer les territoires, St-Orens et la Communauté Urbaine contre le Sicoval, de s'écharper sur les trajets de lignes de bus, chez toi, chez moi, ....

Nous refusons, nous écologistes, de jouer ce jeu là ; nous pensons que la coopération est préférable à la compétition des territoires. Pour cela, nous voulons avoir la plus grande visibilité possible sur les projets proposés par les différentes collectivités SMTC (prolongement du métro ou prolongement par bus, déviation de St-Orens, doublement de la D916, jonction Est, projet de la LMSE, tramway BHNS sur la RD2...) , souvent étudiés indépendamment les uns des autres, sans qu'on en connaisse vraiment les impacts, en terme d'usage de la voiture individuelle, des transports en commun. Tous ces projets sont extrêmement couteux, en investissement mais aussi en coût de fonctionnement, et il n'est pas question de reconduire les erreurs du passé.

Michel Sarrailh, présent à la conférence organisée par le Conseil général sur les projets de voirie départementale, a interrogé Pierre Izard, président du CG, sur les résultats attendus en terme de circulation et de modification des modes de déplacement, sans obtenir de réponse, si ce n'est que le CG fait de gros efforts pour les TC.
Nous ne pouvons nous satisfaire de cette réponse !

mercredi 1 décembre 2010

9 mois de plus pour accoucher de la LMSE

Aussitôt parue dans Mem'Orens de Novembre l'annonce de la mise en service de la Liaison Multimodale Sud-Est  en janvier 2012, aussitôt il faut faire paraître un démenti !

Explication, non, explications au pluriels car vous avez le choix :
1) Suite à l'acquisition de terrains pour faire passer la LMSE, on s'est aperçu que certains étaient pollués : ceux de l'ex-entreprise Carnaud (l'orthographe n'est pas garantie, car ce type d'information est uniquement oral), pollution atteignant la nappe phréatique. Cela justifie le retard. A noter que dans le même secteur, les terrains de l'ex-usine Chaubel ont donné lieu à un important chantier de dé-pollution.
2) Mais, d'après d'autres sources, le retard serait dû à des questions de financement.
3) Ce retard tombe bien, car il permet de caler l'ouverture de la LMSE avec le début de l'année scolaire/universitaire, ce qui est préférable quand il y a la réorganisation de lignes de bus.

Vous patienterez bien encore un  peu dans les bouchons !

En attendant, soyons positif, cela laisse un peu plus de temps pour réfléchir à la réorganisation des lignes de bus du secteur concerné par la LMSE et aux mesures d'accompagnement pour faciliter la circulation des bus, tout particulièrement sur la RD2 (la route de Revel).

Rien ne sert d'augmenter la fréquence des bus (10' en heure de pointe pour le 78, qui rejoindra la station Pharmacie de la ligne B, 7' pour le 10 desservant l'avenue St-Exupery et rejoignant le terminus de la LMSE sur la RD2), si ces bus sont englués dans les bouchons !

Nous avons demandé que soient étudiés les mesures les plus efficaces pour faciliter la circulation des bus : site propre, priorité aux feux, ... (il existe un zébré central sur la RD2 et des possibilités d'élargissement), depuis le passage sous la rocade jusqu'au rond-point du Sidobre (au départ de l'avenue de la Marqueille). Ces mesures préfigureraient sur un tronçon de la RD2 l'évolution de la voirie pour accueillir ... entre 2015-2020 un futur Bus à Haut Niveau de Service (BHNS).

Cette demande a été reçue avec attention par Joël Carreiras, président de la commission Transport de la Communauté Urbaine du Grand Toulouse, qui "plaide pour une amélioration de la circulation des bus", car des retards signifient en plus de l'insatisfaction des usagers, des coûts supplémentaires pour la collectivité : il faut plus de bus pour un même service ! Joël Carreiras espère tripler en 2011 le budget apporté par la CUGT pour l'amélioration du réseau de bus, dans le cadre - soyons précis - de la convention de co-maîtrise d'ouvrage CUGT/Tisseo-SMTC, ce budget serait de 8 à 10 M€.

Mais ne soyons pas trop gourmand en terme de demandes travaux : si les aménagements les plus efficaces dépassent 1,9 M€, on se retrouve engagés dans des procédures très lourdes qui nécessitent alors 4-5 ans de délais pour aboutir à la réalisation !

Peut-on faire efficace, pas cher et rapidement ? On va vous tenir au courant dans les prochains épisodes de ce feuilleton à rebondissement ....

Un agenda 21 qui redémarre

L'idée d'Agenda 21, 21 pour le 21ème siècle, est venue d'un constat : les modes de développement économiques actuels ne répondent pas équitablement aux besoins de tous les Hommes. Ces modes de développement économiques engendrent une dégradation de la planète et de ses ressources, qui sont pourtant nécessaires à la vie des Hommes.
L'Agenda 21 est une démarche, une méthode permettant de faire du développement durable, prenant en compte l'aspect économique, mais aussi social et environnemental, et favorisant la co-élaboration des projets.

Bla-bla, verbiage politico-administratif, usine à gaz ... ?
Non, simplement une méthode de gestion de projet, similaire aux démarches qualité, ISO9000, ISO14000 très présentes dans le secteur privé, avec la mise en place d'un cercle qui se veut vertueux : démarrage avec des objectifs, mise en place d'indicateurs permettant de savoir si on a atteint les objectifs affichés et mesures correctives éventuelles. Et en plus on y rajoute de la démocratie : consultation et association des intéressés, et pas uniquement les élus et techniciens des collectivités.
Cela change donc fondamentalement de la gestion basique des collectivités.


L'agenda 21 lancé lors de la précédente mandature essuyait les plâtres, car il a fallu sans expérience préalable mettre en place une méthode adaptée aux collectivités : un diagnostic de la municipalité avait permis de dégager points forts et points faibles de la commune et de donner des pistes d'action. Las, malgré la mise en place que quelques actions pilotes, le projet s'est étiolé faute de prise en charge de l'Agenda 21 au niveau de la direction générale des services.


Le redémarrage de l'Agenda 21 n'a pas été facile, mais depuis septembre dernier une jeune chargée de mission a été recrutée et chargée de ce dossier et mi-décembre le Conseil Municipal validera le démarrage de l'Agenda nouveau.
Après une mise à jour du diagnostic, le plan d'action sera ensuite défini pour une mise en œuvre et un suivi à partir de janvier 2013. Peu de temps avant la fin du mandat, allez vous dire ? Certes, mais ce n'est pourtant pas faute d'avoir insisté sur l'importance de cette démarche.


Notre commune signera également la Charte d'Aalborg, qui nous oblige à fournir un état des lieux de notre situation locale dans les 12 mois suivant la signature. L'agenda 21 mis en place sera ensuite audité, afin d'obtenir la labellisation du Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer pour évaluer sa qualité et sa pertinence..

Parallèlement à ce processus relativement long, une démarche d'éco-responsabilité au sein des services sera mise en place à partir de janvier 2011 : tout est à construire dans ce domaine.

Pour éviter un long discours, consultez donc cette présentation : "Pourquoi entreprendre des démarches éco-responsables ?"
http://www.territoires-durables.fr/upload/pagesEdito/fichiers/ARPE_appel_interet%20_eco-responsabilite_060309.pdf

Et pour en savoir plus sur les agendas 21, vous pouvez visiter ce site : http://www.agenda21france.org/