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jeudi 10 mars 2011

BILAN DES ELUS ECOLOGISTES A MI-MANDAT (2008-2011) - Episode 2

Voici le volet 2 concernant l'analyse du programme électoral de 2008 (les énoncés du programme sont indiqués en gras)


Nous avons la volonté de développer les services aux personnes âgées, afin d’accompagner le vieillissement de la population.
La municipalité  assure la livraison de repas à domicile pour les personnes âgées, avec un coût fonction du quotient familial, formule que nous soutenons. Le coût facturé est dans tous les cas inférieur au coût total de fabrication et de livraison des repas. Le projet de prise de repas en commun de temps en temps, pour rompre l’isolement, n’a pu encore être concrétisé, car il nécessite de disposer d’un lieu adapté. Il en est de même pour les expériences de cohabitation ou de colocation, que ce soit avec des personnes du même âge ou avec des étudiants, pouvant assurer différents petits services.

Nous voulons un projet social à destination de l’ensemble de la population
Le Forum de l’emploi, malgré une baisse de fréquentation (concurrence d’autres manifestations du même type, dates favorables différentes pour les organismes de formation ou pour les entreprises), sera reconduit.

L’aménagement de  la ferme de Soye en Maison des solidarités a permis de regrouper les services du logement et de l’emploi, ainsi que le Centre communale d’action sociale, qui pour vocation d’aider les familles ou personnes en difficulté.
L’équipe du centre d’Action Sociale a été renforcée et surtout l’amplitude d’ouverture du centre grandement augmentée.

L’action sociale, pour être efficace, nécessite une forte coordination entre services, collectivités, notamment le Conseil Général, bailleurs sociaux, en détectant le plus tôt possible les situations qui risquent de conduire à un engrenage infernal (séparation, maladie, perte d’emploi, surendettement, …). Les services de la municipalité ont à notre avis gagné en efficacité durant ces trois ans de mandat.

Enfance et jeunesse : nous conforterons le projet éducatif
De gros efforts ont été menés dans ce domaine :
-          les  activités périscolaires, jusque là limitées aux écoles primaires, ont été étendues aux maternelles.
-          L’ouverture de Mix’ados permet d’offrir des activités pour les jeunes en dehors du temps scolaire. La gestion du centre est assurée par les animateurs de l’Amicale Laïque, qui aident à monter des projets, certains à vocation citoyenne comme la plantation de haies sur le chemin de Bordeneuve.
L’accès, pour tous les jeunes, aux activités de loisirs ou sportives pendant les vacances scolaires est assurée grâce à une tarification fonction des revenus des familles.

Les déplacements à pied et à vélo vers les écoles ou les centres de loisirs, que nous désirons privilégier, sont rendus difficiles par les discontinuités cyclables et par l’arrêt de l’expérience de « pedibus » à l’école du Corail. Si nous nous employons à améliorer le réseau cyclables (l’avenue des Améthystes va être réaménagée avec des pistes cyclables), nous recherchons des parents motivés pour relancer des « pedibus » et nous sommes prêts à les aider dans cette démarche.

« L’introduction régulière de produits bio dans les menus » des restaurants scolaires et de la Maison de la petite enfance n’est faite qu’à dose homéopathique : 1,5% du montant des denrées alimentaires (des pommes) consacré aux aliments bio … à comparer aux 25% de bio à Toulouse ! Nous sommes, vous l’imaginez, très déçus.

Nous nous attacherons à favoriser la pratique du sport pour tous
Ce début de mandat a vu le lancement de grosses opérations concernant les terrains de foot et rugby, avec la création d’un terrain en gazon synthétique, l’agrandissement des vestiaires, différentes mises au norme et la réfection du stade Armelle Auclair à Catala (qui était en forte pente).  Ces investissements sont très lourds pour la commune (2 329 000 € hors taxe, n’incluant pas l’éclairage des terrains), même s’il est attendu une subvention de 1 230 000 € du Conseil Général).

Intime conviction, nous pensons que le terrain en gazon synthétique permettra une utilisation plus importante du terrain quelque soit la saison, comparé à un terrain engazonné, qu’il sera plus économe en eau, ne nécessitera plus l’utilisation de produits phytosanitaires, mais aucune étude préalable n’a été menée pour valider ces hypothèses et chiffrer les coûts de fonctionnement.

Notons également que les clubs sportifs de St-Orens accueillent 55% de personnes extérieures à St-Orens. Si nous ne disposons pas de chiffres sur la fréquentation de clubs extérieurs par les St-Orennais, nous pensons que la ville assure le plus gros de l’effort financier. Cela pose la question de la mutualisation d’équipements au niveau du Grand Toulouse (par exemple de piscines dans l’Est toulousain, qui se pose avec l’obsolescence de la piscine actuelle).

Le projet d’une zone de loisirs et disposant, comme celle des Argoulets, d’équipements sportifs est encore dans les cartons, mais va devenir pertinente avec les projets de Zac d’habitat importantes sur Toulouse, dans les zones de Malepère et de la Marcaissonne. Les équipements sportifs de Catala pourraient en faire partie.


Nous vous donnons rendez vous le 21 mars (pour le premier jour du printemps) pour le 3e épisode ... à bientôt (on a pris un peu de retard, le 3ème volet était prévu pour le 15/3).
N'hésitez pas à nous envoyer vos commentaires.

mercredi 2 mars 2011

BILAN DES ELUS ECOLOGISTES A MI-MANDAT (2008-2011) - Episode 1 – 1er mars 2011

2008-2011, 3 ans déjà ! L'occasion de rendre compte à mi-mandat de notre action au sein de la majorité municipale.

Les élus écologistes ne sont qu'au nombre de 3 au sein des 26 élus de la majorité et des 33 membres du conseil municipal : Michel Sarrailh, adjoint chargé du développement durable, de l'environnement, des transports et déplacement, Corinne Cabassud, déléguée à l'Agenda 21, Sandrine Dupuis, conseillère municipale.

Nous avons durant ces trois années cherché à mettre en application les engagements pris devant vous. Nous avons toujours conservé notre autonomie au sein de la majorité municipale, recherchant le consensus quand il est possible, mais n'hésitant pas à exprimer nos divergences si des décisions s'avèrent être en opposition avec notre vision de l'action municipale au sens de l'écologie politique.

S'engager sur un temps long n'est pas chose aisée dans un monde incertain ; ce qui compte surtout c'est notre vision de l'avenir : nous savons que nous devons apporter des réponses crédibles, au niveau local, vis à vis des crises climatiques, énergétiques, sociales … . Nous ne voulons pas verser dans une vision apocalyptique, pas plus que dans un report de responsabilités sur d'autres, pour nous dédouaner de notre inaction. Nous devons et nous avons la possibilité d'agir … mais sans attendre.

Aussi nous vous proposons dans un premier temps de relire avec vous le programme électoral de 2008 « Agir Ensemble pour Saint-Orens » et de faire le point sur ces engagements, sans concessions et le plus honnètement possible (les énoncés du programme sont indiqués en gras).

Dès la seconde page, les affirmations sur le « désenclavement de Saint-Orens » nous interrogent fortement, quand on les relit trois ans après :

« Des boulevards multimodaux … seront réalisés entre 2008 et 2012 ». Ce sera vrai pour la Liaison Multimodale Sud-Est (LMSE), qui sera ouverte en septembre 2012, en limite de créneau ! Pour la Jonction Est (une aberration en terme de coût et d'utilité puisqu'elle ne fera qu'engorger davantage la rocade), heureusement rien n'est fait.

« La desserte en transports en commun … sera complétée par l'arrivée de la ligne B du métro à Labège (2013) et le projet du tramway Blagnac-Saint-Orens ». En cette année 2011, nous sommes pourtant bien les seuls dans la majorité municipale à défendre l'arrivée du métro à Labège ; alors que cette solution apparaît comme la meilleure alternative à l'arrivée du tramway, du Bus à Haut Niveau de Services repoussée qu'à l'horizon 2020.

« Nous avons initié une Zone d'Aménagement Concertée afin que l'urbanisation soit organisée dans un plan d'ensemble tenant compte de la circulation, ... ». Voeu pieu, démenti par les choix faits au niveau du Plan de Déplacement Urbain par les dirigeants de la ville centre.

Cette cohérence entre l'urbanisation (Zac du Tucard et les autres opérations immobilières sur la commune) et la mise en place de transports en commun efficaces et bien maillés est pourtant indispensable, mais, constatons le, non réalisée à ce jour.

Nous voulons inscrire l'évolution démographique dans le développement durable
Le faible renouvellement de la population qui s'est installée à St-Orens dans les années 70-80 a conduit à l'augmentation de l'âge moyen, phénomène accentué par les difficultés d'installation de jeunes ménages à cause du coût de l'immobilier et par la décohabitation des jeunes arrivés à l'âge adulte.

La création de la Zac de Tucard-Centre, gérée par une société d'économie mixte (sem) du Grand Toulouse (SETOMIP, maintenant regroupée avec les autres sem dans la sem Oppidea), dans laquelles les élus de St-Orens jouent un rôle important au sein du comité de suivi), va permettre d'une part d'assurer une création de logement permettant de répondre aux exigences du Plan Local de l'Habitat face à la croissance de la population sur le Grand Toulouse, mais également de diversifier le type d'habitat (propriétaire, locatif, accession à la propriété), et en mixant les populations, puisque ces types d'habitat sont totalement mélangés, favorisant la mixité sociale et évitant les phénomènes de ghettos. Une expérience innovante dans le premier lotissement des Muriers, avec des bailleurs sociaux, prévoit de tester un type de logement plus adapté aux personnes agées.

Nous continuerons à oeuvrer dans le cadre de l'agenda 21 ...
Il aura fallu la moitié du mandat et toute notre énergie pour relancer l'agenda 21 ! La municipalité doit s'engager parallèlement dans une démarche éco-responsable, avec une appel à idées auprès des agents de la collectivités. Nous espérons pouvoir vous associer aux actions proposées à l'issue du diagnostic de l'Agenda 21 (le volet démocratique était le point faible du 1er agenda) et vous démontrer l'intérêt .de cette démarche ... bien avant la fin du mandat !

Nous voulons développer une politique active de déplacements sécurisés
Nous constatons que la politique de déplacements envisagée avec la LMSE, « la réalisation du transport en commun de la LMSE jusqu'au lycée par la route de Revel », le métro à Labège, avec « des navettes régulières et fréquentes le rejoignant » depuis St-Orens, la déviation de St-Orens prévue pour 2010-2012, est singulièrement revue à la baisse, depuis que les écologistes ont été exclus du Syndicat Mixte des Transports en Communs, l'instance décisionnelle concernant les transports dans l'agglomération toulousaine.

L'argument donné par notre maire, représentant de St-Orens au sein du SMTC, de besoins d'investissements prioritaires dans l'Ouest toulousain est difficilement acceptable par tous ceux qui sont confrontés aux difficultés quotidiennes pour se déplacer dans le Sud-Est.
Concernant les modes doux, notamment les pistes cyclables maintenant de la compétence du Grand Toulouse, cela avance à petite vitesse : on est encore au stade des études sur plusieurs tronçons (Fondargent, Gendarmerie-clinique, route de Revel, des études qui devaient être réalisées en 2010 et ne sont pas finalisées au 1er mars 2011 ! Les travaux sont planifiés pour 2011. La réfection totale de l'avenue des Améthystes vera la mise en place d'une piste cyclable, mais ces travaux vu leurs coûts seront étalés sur trois ans.

Nous accentuerons la prise en compte de l'environnement dans les projets urbains
En 2008 nous avons été surpris de la frilosité des responsables de la SETOMIP chargés d'établir le cahier des charges des futurs lotissements, notamment concernant les économies d'énergies. Au lieu de définir d'entrée de jeu des seuils de consommation énergétique pour les futurs bâtiments, ceux ci ont préféré organiser un concours pour sélectionner les propositions les plus intéressantes sur différents critères. Au final, les promoteurs vont faire du BBC (Bâtiment Basse Consommation), en allant plus loin que les préconisations de la ZAC. Soyons positifs toutefois en notant l'importance donnée aux espaces naturels et aux déplacements piétonniers (avec le projet d'un parc urbain, le maintien des haies existantes).

Nous poursuivrons l'achat des bois de la ville et nous replanterons pour préserver l'équilibre entre les espaces verts et les espaces bâtis.
La politique d'achat des bois privés, notamment du bois du Bousquet, est au point mort. La priorité de telles acquisitions passe au dernier rang lors des arbitrages budgétaires, c'est bien dommage car les bois privés sont souvent en déshérence en terme de gestion.

La politique de replantation nécessite d'être mieux précisée, alors que des abattages d'arbres ont lieu lors de la rénovation de trottoirs ou pour la mise aux normes concernant leur largeur ; la mise en place d'une charte de l'arbre en ville . La présence de l'arbre en ville est importante car il permet d'atténuer l'effet des fortes chaleurs l'été, dues à l'évolution du climat. Nous avons plaidé pour le maintien des alignements de pins de l'Orée du Bois, emblématiques du quartier, avec un réaménagement des voiries. Une étude en cours de finalisation sera présentée aux associations et habitants du quartier.

Une étude de l'Office national des Forêts (ONF) sur l'ensemble du patrimoine arboré de la ville a été réalisée et permet de mieux suivre l'état des arbres du domaine public

Nous favoriserons la bio-diversité ...
C'est à partir des contacts que nous avons pu établir avec le tissu notamment associatif que nous avons pu progressivement, expérimentalement oeuvrer pour améliorer la biodiversité sur le territoire de la commune ; avec la même satisfaction que quand vous commencez à assembler les pièces d'un puzzle et que petit à petit vous voyez apparaître l'image d'ensemble : protection de la jacinthe romaine, installation d'un rucher école, semis de plantes messicoles et de variétés anciennes de blé, remise en état d'une mare, fabrication de nichoirs à mésange, implantation d'hôtels à insectes, plantation de haies … toutes ces actions contribuent à conserver et maintenir de nombreuses espèces.

En même temps la gestion différentiée des espaces verts qui se met progressivement en place contribue en limitant la fauche des espaces verts à la réapparition d'orchidées et d'autres espèces endémiques.

Les nouvelles pratiques d'entretien conduisent à la suppression des produits phytosanitaires. Vous avez majoritairement accepté que le désherbage chimique, polluant, soit remplacé par le désherbage manuel pour l'entretien des cimetières et nous en sommes très heureux.

Les pratiques de lutte biologique, sans dout plus complexes et nécessitant plus d'observation, montrent leur efficacité et s'avèrent plus sélectives que les méthodes traditionnelles.

Nous poursuivrons l'aménagement cohérent de l'espace
Nous étudierons le retour vers une gestion publique de l'eau
L'approvisionnement en eau de la commune et l'assainissement des eaux usées sont maintenant de la compétence de la Communauté Urbaine. Les audits menés sur les délégations confiées à Veolia et à la Lyonnaise des Eaux, chargées de l'approvisionnement en eau potable, ont montré les mécanismes de surfacturation du prix de l'eau. Ce constat a permis d'obtenir une réduction de 10% sur le prix du m3 d'eau pour l'usager à St-Orens.

Nous demandons qu'un audit soit mené sur l'assainissement, confié à Veolia, qui impacte pour 50% la facture payée par l'usager. Le contrat d'approvisionnement avec Veolia doit être revu car la facturation de l'eau de la Garonne facture le m3 d'eau à 1€, alors que son coût de production est de 0,40€. On constate de nombreuses disparités du prix du m3 d'eau d'une commune à l'autre au sein de la communauté urbaine et nous défendons une harmonisation rapide de ces tarifs.

Nous défendons un approvisionnement privilégiant l'eau de la Montagne Noire.

Nous avons participé activement au suivi des audits et à l'analyse des différents scénarios proposés pour revenir en régie publique : nous avons constaté que la gestion de l'eau concerne des intérêts privés puissants, et que la clarté et la transparence sur ces dossiers ne sont pas toujours au rendez-vous.

Engager des discussions avec RTE pour l'enfouissement des lignes à très haute tension (THT).
Une étude a été passée avec un bureau d'études indépendant pour étudier la faisabilité de l'enfouissement des lignes et son coût. Le rapport final donne une estimation du coût très supérieure à ce que nous pensions. Une étude pour un enfouissement de lignes THT sur la Zac de Gramont a été menée à Balma et a conduit à des coûts comparables. A la différence de St Orens, le gain en terrain constructible, suite à l'enfouissement des lignes, permet de financer une partie de l'opération.

Privilégier la participation des Saint-Orennais à la vie de la cité
La démocratie participative ne se décrète pas et il n'est pas toujours aisé de la faire vivre. La municipalité a organisé des réunions débat sur le budget, la Zac du Tucard. Succès d'estime.

Plus réussies les réunions sur le thème de la vie des quartiers, à partir des chartes du Bien Vivre Ensemble, comme à Tardieu ou aux Hauts de Gam' avec une parole sans doute plus difficile à canaliser mais exprimant les difficultés et les demandes des habitants. Demandes pas toujours aisées à satisfaire pour les élus : par exemple comment aménager en zone 30, pour le sécuriser, ce quartier des Hauts de Gam, alors que la voirie n'a pas été rétrocédée à la commune et appartient de fait encore au lotisseur et que de ce fait tout est bloqué …. et pas prêt d'être débloqué ! Mais d'autres actions comme l'embellissement des espaces verts ou l'installation d'aire de jeux pour les enfants peuvent voir le jour (les idées ne manquent pas).

Pour la Zac du Tucard, aucune représentant d'association n'a pu participer aux discussions sur les aménagements, nous le regrettons car à Balma, pour la Zac de Gramont, les associations ont pu avoir un rôle consultatif dans le cadre de l'Agenda 21.

Par contre pour le projet des jardins familiaux d'En Prunet, les jardiniers ont pu être associés très tôt aux aménagements avec des tensions certes, car on ne converge pas toujours facilement vers un projet acceptable par tous, élus, techniciens et usagers. La coélaboration, que nous défendons, peut être parfois un chemin semé d'embuches.

Vous avez lu jusqu'au bout, bravo! Nous proposons de revenir sur le site des écologistes de St-Orens pour le prochain épisode du bilan de mandat le 10 Mars

A suivre ...