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mercredi 20 novembre 2013

Vers la transition écologique

Comment permettre à notre commune de s'adapter aux crises diverses que nous subissons et de faire les bons choix d'investissements ? La transition écologique est une méthode permettant d'assurer une plus grande autonomie, alimentaire, énergétique grâce aux énergies renouvelables, aux économies d'énergie, en favorisant les initiatives locales, en développant l'économie de proximité.

Faisons pour commencer un état des lieux des initiatives, le plus souvent issues du mouvement associatif et citoyen, mais pas seulement puisque le gouvernement a aussi défini une feuille de route de la transition écologique !

Le mouvement des villes en transition
Ce mouvement est né en Grande-Bretagne en septembre 2006 dans la petite ville de Totnes. L'enseignant en permaculture Rob Hopkins avait créé le modèle de Transition avec ses étudiants dans la ville de Kinsale en Irlande un an auparavant. Il y a aujourd'hui des centaines d'Initiatives de Transition dans une vingtaine de pays réunies dans le réseau de Transition (Transition Network). Plus d'infos sur le site Villes en transition.

Pour faire dans le local, car c'est là un des buts, Toulouse territoire en transition a son site, où sont référencés les acteurs locaux et toutes les initiatives en ce domaine.

Fichier:Cittaslow-logo.jpg
Les villes lentes : 'Cittaslow'
C'est un réseau international des villes du bien vivre, de villes qui s'engagent à permettre à leurs citoyens de prendre le temps de vivre. La charte concerne les villes de moins de 50 000 habitants, avec 70 recommandations dont les principales sont :la multiplication des zones piétonnières, la création de places publiques où l’on peut s’asseoir et converser paisiblement,le développement du sens de l’hospitalité chez les commerçants, les actions visant à limiter le bruit, le développement de la solidarité intergénérationnelle,le développement des productions locales, domestiques, artisanales et des basses technologies, le développement des commerces de proximité, les systèmes d'échanges locaux de biens et de services, la priorité aux transports en communs et autres transports non polluants,etc.

Voir aussi Carfree.fr, qui milite pour les modes de déplacements actifs et fait référence à un sondage sur l'intérêt des zones 30 en ville (mais c'est en Belgique).

Et n'oublions pas le mouvement Slow Food, antinomique du fast-food vous l'aurez compris, qui promeut les plaisirs de la table et appelle au développement de l’éducation au goût.
Pour les animateuts de Slow Food, "seuls des consommateurs informés et conscients de l’impact de leurs choix sur les logiques de production alimentaire peuvent devenir des coproducteurs d’un nouveau modèle agricole, moins intensif et plus respectueux du vivant, produisant des aliments bons, propres et justes".

Produire de l'énergie localement
D"autres initiatives ont lieu dans le domaine de l'énergie avec la création de Sociétés Cooopératives d'Intérêt Collectif (SCIC) pour produire de l'énergie rebouvellable localement. Des habitants, des collectivités investissent par exemple pour équiper les toits d'une école en panneaux photovoltaïques. Un moyen de promouvoir l'épargne et l'investissement de proximité. 

Développer l'économie circulaire
Michel Lambert, député EELV qui a mis en place l'Institut de l'économie circulaire, présente ce changement de paradigme, pour réduire la consommation dles ressources naturelles, en recyclant nos "déchets" dans cette interview.







Que fait le gouvernement dans le domaine de la transition ?
Une première feuille de route en 2012 lance la démarche, une deuxième en 2013 énonce 50 propositions d'actions.

C'est de fait une coordination annuelle interministérielle s'appuyant sur le Conseil national de la transition écologique (CNTE) nouvellement créé, réunissant des parlementaires, les organisations syndicales, d’employeurs, les associations représentant les collectivités locales et les associations non gouvernementales environnementales.

Ces feuilles de route ne comportent pas beaucoup de nouveautés. On y retrouve  nombre d'engagements pris au lendemain du Grenelle de l'environnement de 2007. L'accent mis sur l'économie circulaire, lui, est nouveau. Mais si les bonnes intentions sont là, silence sur le financement des énergies renouvelables ou sur la réduction du parc nucléaire ? Il faudra attendre le mois de juillet 2014 et le projet de loi relatif à la transition énergétique pour y voir plus clair sur l'avenir de notre mix énergétique.

Les écologistes sont quant à eux inquiets face au flou de cette feuille de route.
On peut se référer également à l'analyse intéressante de l'avocat spécialiste du droit de l'environnement, Arnaud Gossement.

Pour conclure ce bref panorama permet de découvrir un grand nombre d'initiatives citoyennes très diverses, s'appuyant sur des expériences locales réussies.

A nous de lancer le même type d'actions et de démarches sur notre commune.

mercredi 13 novembre 2013

De quel bois je me chauffe ?

Nombre de de délibérations présentées lors des séances du conseil municipal sont adoptées à l’unanimité, mais dans quelques cas on peut être surpris par l'emballement des débats. Le dernier en date, lors de la séance du 5 novembre 2013, portait sur une demande de subvention, concernant une étude de faisabilité de l’implantation d’un réseau de chaleur alimenté par une chaufferie bois.
Illustration d'une brochure sur les économies d'énergie

Alors que le prix des énergies fossiles tend à flamber, car ces ressources ne sont pas inépuisables, et parce qu'elles produisent des gaz à effet de serre dont on voit l'effet sur le climat, il nous parait intéressant d'étudier les possibilités de faire appel aux énergies renouvelables, disponibles sur ou à proximité de notre territoire.. 
Une "étude d'opportunité" a montré que l’implantation d’un réseau de chaleur, avec une chaufferie bois, desservant le lycée, le collège, la piscine, la future zone d'habitat de l'Orée du Bois parait viable en termes économiques. Une étude de faisabilité est nécessaire pour étudier les besoins et les équipements, réaliser une étude comparative économique, financière et environnementale.
Comparaison entre le coût du chauffage bois et du chauffage au gaz : l'investissement concernant le réseau de chaleur est plus important, mais le coût du combustible est très inférieur à celui du gaz (Source : Biomasse Normandie). Cf également la notice "Atouts et spécificités des réseaux de chaleur Bois-Energie"

Le choix du bois, une énergie renouvelable, tient au fait que la région Midi-Pyrénées est riche en boisement : Midi-Pyrénées dispose de la 3ème forêt de France, les bois couvrant ¼ du territoire. Le Conseil régional a lancé un Plan Bois Carbone Durable, pour développer notamment le bois énergie, car nous sommes importateur de bois, malgré nos ressources !
Alors qu’il ne s’agissait que d’une demande de subvention de l’ADEME pour cette étude, à hauteur de 50 %, pour un montant total de l'ordre de 20 000 € (cette étude sera soumise à appel d'offres), les réactions furent vives, comme en témoignent les correspondants de la Dépêche :
" Marc Del Borello, chef de file de l’opposition, interpelle : «Sur quoi se base ce montant de 20 000 € ?». Et Patrice Soutoul [Ndr : de la majorité municipale] de souligner : «Les utilisateurs de ce chauffage ne pourront plus en sortir. Il faut aussi tenir compte des problèmes liés aux ressources bois elles-mêmes, au prix du bois qui risque de flamber si cette énergie devient la solution d’avenir…»
 cf Article complet

Et les critiques de fuser : " il y aura une noria de camions, on va faire des coupes rases, le prix du bois va flamber ... ".

S'il est tout a fait normal et démocratique d'avoir un débat sur des questions de fond, qui engagent la collectivité sur le long terme, mieux vaudrait éviter de lancer en conseil des affirmations aussi péremptoires, qui tiennent de la discussion du café du commerce, alors que l'objet de l'étude est de répondre à toutes les questions sur les aspects techniques, économiques, notamment sur la stabilité des cours du bois, sur le mode d'exploitation de la chaufferie et du réseau de chaleur (en régie ou confiée à un opérateur en délégation de service public) et sur les impacts environnementaux.

Les collectivités concernées ont déjà montré leur intérêt pour ce réseau de chaleur, notamment le Conseil régional qui a suspendu un remplacement de chaufferie au lycée P-P.Riquet, en attendant les résultats de l'étude, conscient de l'intérêt d'une mutualisation possible de tels équipements.

Nous savons que vouloir engager la transition énergétique bouscule les habitudes, mais c'est aussi un levier en faveur de l'emploi (20 000 personnes travaillent déjà dans la filière bois sur Midi-Pyrénées), d'emplois locaux non délocalisables !, et un moyen de réduire les émissions de gaz à effet de serre. L'abattage de bois étant suivi de replantations qui équilibrent le bilan carbone.

PS : Précisons que la demande de subvention a été votée par la majorité des conseillers municipaux.









dimanche 3 novembre 2013

L'impact du prolongement de la ligne B du métro

La question des déplacements, notamment en transport en commun, est une question récurrente à St-Orens et alentour. Les promesses ont succédé aux promesses et ce ne sont pas toujours les meilleures solutions, pour résoudre nos difficultés de déplacement, qui émergent au final !

Le prolongement de la ligne B du métro, que nous avons toujours défendu, est maintenant validé par tous les élus du secteur, dans un unanimisme touchant, quand on a connu les affrontements antérieurs sur cette question.

Le prolongement de la ligne, de 5 km et avec 5 nouvelles stations, sera ouverte aux usagers en 2019.

Mais ce dossier présente toutefois quelques zones d'ombre !

Nous désirons donc vous apporter des éléments d'information complémentaires, concernant l'impact de l'arrivée du métro à Labège-Innopole. Une étude, plutôt confidentielle, montre que du fait de l'urbanisation du secteur, nécessaire pour financer le métro (100 000 m² pour l’habitat, 630 000 m²  pour des activités tertiaires, 30 000 m²  à destination commerciale), le trafic automobile augmentera de 30%, malgré le prolongement de la ligne B ! Ce ne sont que des simulations de trafic, mais cela est inquiétant pour tous ceux qui qui se retrouvent quotidiennement dans les bouchons de l'échangeur du Palays.

La réalisation du prolongement du métro doit donc être accompagné de nouvelles mesures pour éviter cet accroissement du trafic automobile :

- plus de pistes cyclables, et surtout continues, pour assurer la sécurité des cyclistes, avec des pistes éclairées (la piste du canal du midi par ex est dans le noir les soirs d'hiver). A noter qu'un accès en vélo depuis l'avenue des Améthystes est envisagé pour accéder à la 3e station près du centre commercial Carrefour,

- des rabattements par des navettes depuis St-Orens, en privilégiant l'accès vers la 3e station, depuis la rue de Lalande, en réactivant le projet de déviation du quartier de Lalande, qui avait été abandonné par le Conseil Général, mais les emprises existent côté St-Orens et côté Labège, pour déboucher sur le rond-point sur la D16, près du magasin But.  
En bleu le prolongement de la ligne B du métro, en pointillés rouge le projet de déviation routière, en pointillé vert notre proposition de contournement du quartier de Lalande

Le projet de déviation de St-Orens est suspendu à la décision du tribunal administratif, suite à la requête en annulation de la Déclaration d'Utilité Publique par l'AASET (Association pour l'Accès au Sud Est Toulousain).
La décision est annoncée pour la fin de l'année. Si cette déviation doit se réaliser, nous demandons qu'elle soit réservée à des navettes reliant au métro, avec mise en place de parkings relais à l'entrée de St-Orens, pour éviter l'engorgement prévisible en aval.




dimanche 29 septembre 2013

Métropole ou pôles de la métro ...



Un nouveau projet de loi sur la "modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles" fait la navette entre le parlement et le sénat.

Une nouvelle structure territoriale, la métropole, s'affirme à travers cette loi, s'ajoutant à l'empilement actuel (commune, communauté de communes, conseil général, conseil régional, sans parler de tous les syndicats divers recouvrant différents territoires.

On ne peut nier le fait urbain, avec de grandes agglomérations toujours en croissance et dont l'impact ne se limite pas aux frontières de la ville centre, attirant dans leurs zones d'activités économiques des populations résidant jusqu'à 40-50 km du centre.

 La nouvelle loi s'inscrit dans un processus de décentralisation amorcé en 1982/83, avec des transferts de compétences adaptées aux tailles des territoires, pour rendre l’action publique plus proche et plus efficace.


Mais le texte saucissonne une conception globale du territoire. Il n’y a aucune idée de l’administration de demain, et absence de lisibilité démocratique. Les conseils régionaux auraient du s’imposer comme la collectivité dominante sur le terrain notamment en terme de compétence économique, placés au-dessus des métropoles, qui sont tentées de n'agir que pour leurs intérêts propres dans la compétition économique mondialisée. Les conseils régionaux auraient du avoir la capacité de garantir ainsi la solidarité avec les espaces plus ruraux et d’autre part de définir les relations entre pôles urbains. 

Les pesanteurs et conservatismes politiques existants expliquent un  résultat très en dessous de l'ambition initiale. Ainsi on peut douter de l’efficacité de "Conférences territoriales de l'action publique" ou de "Pactes de gouvernance territoriale" censées améliorer la coordination entre les collectivités, quant on connait les divergences de vue entre collectivités tenues par les élus d'un même parti.

Les métropoles qui seront créées (Toulouse Métropole, qui contrairement à son appellation n'est actuellement que communauté urbaine, le deviendra) ne voient pas d'augmentation sensible de leurs compétences, si ce n'est en matière de logement.

En terme démocratique, on est aussi dans des mesures mi-chèvre mi-chou, par exemple élection des délégués communautaires en 2020 au suffrage direct, mais uniquement pour la moitié d'entre eux. Les métropoles pourront mettre en place des 'Conseils de territoire', mais seulement avec avis consultatif. Il en est de même au niveau de la fiscalité, où rien ne bouge, notamment en terme d'harmonisation  au sein d'une métropole.
Les pôles de Toulouse Métropole (secteur de St-Orens en violet)

La commune est le premier lieu de la démocratie, garantissant pour des villes de taille moyenne comme la notre, une proximité entre élus et citoyens, peut-il en être de même dans une métropole de 800 000 habitants, où le pouvoir tend à se concentrer entre les mains de quelques managers, de cercles de pouvoir très restreint ? De nouvelles notions territoriales apparaissent : bassins de vie, pôles de proximité, qui permettent d'appréhender les besoins des habitants dans leur environnement proche, et non simplement au sein des limites communales, limites qui s'estompent du fait de l'urbanisation. Ces structures existent d'un point de vue technique : par exemple le Pôle Sud-Est gère toutes les questions de voirie, propreté urbaine, ... pour St-Orens et le secteur toulousain de Montaudran. Pourquoi ne deviendraient-ils pas des structures démocratiques, un peu comme les mairies d'arrondissement, traitant de toutes les question du quotidien des habitants ?



lundi 3 juin 2013

Agenda 21, vers le plan d'actions ...

Les élus du conseil municipal ont été unanimes pour adopter la stratégie de l'Agenda 21.
C'est une étape importante qui conclut l'élaboration d'un diagnostic de la ville, faisant ressortir ses atouts mais aussi ses faiblesses, après avoir définis les enjeux auxquels l'Agenda doit répondre pour assurer un développement réellement durable et harmonieux dans les 20 prochaines années.
La nouveauté dans cette démarche, c'est qu'elle a été réalisée avec des élus, des agents de la ville mais aussi des habitants, intéressés ou simplement tirés au sort sur les listes électorales, qui ont participé aux ateliers ou à l'enquête.

Cette approche nouvelle s'inscrit dans une revitalisation de la démocratie, apportant un souffle nouveau à la démocratie représentative. Cela est très bien expliqué dans l'article « démocratie participative » de Wikipedia.

Certes la démarche est encore balbutiante et le nombre d'avis recueillis durant ces étapes pourra paraître bien maigre à certains, 309 avis pour 11000 habitants ! Difficulté à comprendre les objectifs d'un agenda 21, habitants échaudés par des pseudos concertations publiques ou de grandes messes médiatiques où tout est déjà ficelé, timidité pour s'exprimer en public, … beaucoup de réticences donc à lever pour inciter tout un chacun à donner son avis, faire part de ses difficultés, exprimer ses besoins dans la ville de demain.

Multiplier les échanges avec les habitants permet de mieux identifier les demandes, les besoins et les craintes, la population des élus n'étant pas, reconnaissons le, très représentative en terme d'age ou de catégories socio-professionnelles.

Les ateliers réunissant habitants, agents de la collectivités et élus ont permis d'éviter la prééminence de telle ou telle voix, pour définir les priorités d'une ville en mutation, par exemple quand on demande « Comment aimeriez vous que St-Orens évolue » ou « Que devrez entreprendre la ville pour y arriver ? »

Cinq axes stratégiques ont été validés :
  • Vers plus de solidarité et de liens sociaux,
  • Vers un aménagement soucieux de la qualité de vie et de son environnement,
  • Vers une dynamisation de l'économie locale,
  • Vers une (trans)formation des modes d'action publique et de participation (par exemple impliquer les jeunes et les moins jeunes au développement durable),
  • Vers des pratiques internes exemplaires (c'est à dire de la collectivité).
    Pour plus de détails, vous pouvez consulter le plan stratégique.

Reste maintenant à mettre en place un plan d'actions en rapport avec ces axes stratégiques et les 29 objectifs qui leur sont associés.
Remuons nous les méninges pour faire des propositions, à partir d'expériences réussies sur d'autres territoires, à partir de nouvelles idées mais aussi des projets en cours en mettant en place des indicateurs permettant de mieux évaluer les résultats (c'est souvent ce qui pêche dans l'action publique : l'évaluation !).

Des réunions vont être organisées pour définir les actions à lancer, dès ce mois de juin, et en novembre-décembre le plan d'actions devrait être validé, après un examen par les services de la municipalité pour juger de leur faisabilité.
Vous pouvez y participer, même si vous prenez le train en marche, en contactant la chargée de mission Agenda 21 au 05 61 39 54 04 pour vous inscrire aux prochains ateliers.

Un plan d'actions qui ne pourra être réalisé que par la prochaine municipalité et qui devrait donc inspirer les programmes des différents candidats.

mercredi 1 mai 2013

Initier la transition énergétique

Anticiper, c'est prévoir : lutter contre les gaz à effet de serre et le réchauffement climatique, en remplaçant les énergies fossiles par les énergies renouvelables et en assurant l'isolation thermique des bâtiments. Ces actions sont nécessaires pour prévenir l'augmentation des dépenses d'énergie et la précarité énergétique qui en résulte pour les personnes à faibles revenus.
Si nous ne pouvons agir directement sur la rénovation des bâtiments privés, il nous a paru important d'apporter des éléments d'information et de conseils aux Saint-Orennais.

La thermographie aérienne de St-Orens
Une thermographie aérienne réalisée par la municipalité, en collaboration avec le Sicoval, en février va permettre de connaître les déperditions de tous les bâtiments de la ville au niveau des toitures, ce qui représente grosso modo 30% des pertes thermiques d'un bâtiment.
Exemple de carte de thermographie aérienne

Les données du levé aérien seront disponibles en mai/juin. Chacun pourra juger du niveau d'isolation de ses combles, lors de réunions de quartier organisées en septembre et octobre, et bénéficier des conseils des experts des points Info-Energie, concernant les techniques d'isolation et les différentes aides dont on peut bénéficier. Un salon sur l'isolation organisé à Diagora en octobre permettra une mise en relation avec des professionnels du bâtiment.

Des études thermiques plus fines vont être menées sur les bâtiments communaux, dont certains sont de vraies passoires énergétiques, pour déterminer les actions d'isolation les plus efficaces.

Si des améliorations ont été apportées ces dernières années, avec l'installation de chaudières gaz à condensation, qui permettent des économies de consommation de 25-30%, ou le remplacement d'huisseries mieux isolantes dans les écoles, il n'y a jamais eu d'analyse sur les ratios économie réalisée par rapport à l'investissement engagé. Il nous parait important quand nous engageons de l'argent public de veiller à son utilisation optimale.

Nous regrettons qu'il n'y ai pas à ce jour de plan pluriannuel de rénovation énergétique des bâtiments communaux. L'accent a été porté au budget 2013 sur l'embellissement de ces bâtiments, notamment des écoles, avec réfection des peintures intérieures et extérieures. Était-ce bien la bonne priorité à avoir ?

Un projet de réseau de chaleur à l'étude
Une première étude a été menée concernant la possibilité de créer un réseau de chaleur bois vers l'Orée du Bois.  Il s'avère en effet possible de relier différents équipements public (lycée, collège, piscine) et les futurs bâtiments de la 3e tranche de la Zac de Tucard.
Les réseaux de chaleur ont eu leur vogue dans les années 50 pour assurer la fourniture de chaleur dans les grands ensemble. Ils retrouvent un intérêt actuellement avec le développement de la filière bois en Midi-Pyrénées, qui permet de fournir une énergie renouvelable. Ils s'avèrent rentables (5 à 10% d'économie attendue sur la facture de chauffage) même si les investissements initiaux, pour mettre en place le réseau de tuyaux, sont plus importants que les systèmes de chauffage individuels. 

Reste à convaincre le Conseil régional, le Conseil général, la Sem Oppidea, le Sicoval de l'intérêt de ce projet, pour aller plus avant dans l'étude technique.

Nota : pour  ceux qui s’inquiéteraient d'avoir à financer via leurs impôts ce gros investissement, précisons qu'une délégation de service public (DSP) impliquant un opérateur privé, qui assure l'investissement, peut être mise en place.

lundi 1 avril 2013

Budgéconome ?


Nous portons, en tant qu'écologistes, un intérêt particulier aux budgets de la commune, car s'ils assurent le fonctionnement quotidien des services de la collectivités, du scolaire au social, de l'état civil à la sécurité, ils conditionnent à travers les études réalisées et les investissements effectués l'avenir de notre territoire.

Tout territoire, bassin de vie doit être résilient face aux crises à venir et aux menaces possibles. La résilience est la capacité d'un organisme, d'un groupe ou d'une structure à s'adapter à un environnement changeant. Or nous savons que nous serons confrontés au changement climatique, au "peak oil", qui se traduit par l'augmentation du cours des énergies fossiles, sans parler d'une situation économique et financière difficile et incertaine en ce temps de mondialisation généralisée. La recherche de la plus grande autonomie possible en terme alimentaire, énergétique y concourt.

Nous ne croyons pas à une croissance infinie, Nous ne pouvons donc plus nous permettre d'accumuler déficits sur déficits au niveau de l'état, ou d'emprunter à tout va et faire supporter les charges qui en résultent aux générations futures. 

Au moment où les axes stratégiques de l'Agenda 21 vont être définis, il nous apparait important d'analyser les grands axes du budget, dans ses aspects positifs vis à vis d'un développement soutenable (le mot durable est par trop ambigu), comme dans ses faiblesses ou ses contradictions.

Rappelons au niveau des recettes que les dotations de l'état et les subventions du Conseil Général sont à la baisse, et que nous devons contribuer à la péréquation entre communes riches et pauvres (la solidarité doit aussi s'appliquer entre territoires). Les recettes provenant de Toulouse métropole se maintiennent, grâce au maintien de l'activité économique sur l'agglomération. Quant aux taxes perçues par la commune, elles restent à niveau constant (hors inflation).

Nous constatons sur notre commune au niveau financier, une réduction progressive de l'autofinancement (la différence entre les recettes et les dépenses et annuités d'emprunt), seule possibilité d'investir sauf si on fait appel à l'emprunt. Et nous alertons sur l'effet ciseau qui en résulte.

Cet réduction des marges de manœuvre va être accentuée par l'augmentation des effectifs, avec la création de nouveaux postes, dont l'impact financier se mesurera pleinement en 2014. Les projections intégrant les effets du GVT (Glissement Vieillesse  Technicité), qui fait évoluer la masse salariale, même en l'absence d'évolution du point d'indice) sont inquiétantes à moyen terme.

Le résultat positif du compte administratif masque en partie cet effet, mais il devrait nous interroger sur la capacité des services à engager tous les projets prévus lors du budget précédent.
Et si la capacité d'investissement reste conséquente, c'est grâce aussi à l'emprunt de 1,5 M €, qui sera levé.

Nous ne sommes pas opposé à une politique d'emprunt (le montant de la dette ayant été ramené à un niveau relativement acceptable pour une commune de notre strate), mais à condition que les investissements ainsi financés soient des investissements réellement durables, permettant soit de réduire les coûts de fonctionnement de nos services, soit résultant d'une demande sociale clairement identifiée.

Des signes existent d'un intérêt pour assurer la transition énergétique :
- un support au services pour définir les actions de la collectivité pour réduire les gaz à effets de serre - rappelons l'engagement de notre collectivité de réduire de 5% par an ces émissions ;
- une thermographie fine des bâtiments et des préconisations en terme d'isolation et de chauffage (mais l'étude sur le potentiel énergétique de notre territoire n'a pas été retenue lors des arbitrages budgétaires).

Cependant nous nous interrogeons sur la méthode d'arbitrage des différents projets :
- des actions de rénovation sont programmées sans étude préalable quant à leur efficacité ;
- des sommes conséquentes sont consacrées cette année au ripolinage extérieur et intérieur des écoles ; nous pensons que des travaux d'entretien sont toujours nécessaires pour maintenir le bon état des bâtiments et éviter la dégradation de ce patrimoine, mais nous nous interrogeons sur l'urgence de certains de ces chantiers, ces sommes ayant surement été à notre avis mieux employées pour des chantiers d'isolation thermique.

- pas de réflexion de fond sur la réduction des coûts de l'éclairage public (voirie, terrains de sports), alors que des communes comme Lacroix-Falgarde, Quint-Fonsegrives, Villeneuve-Tolosane sont engagées dans des démarches fortes en ce domaine.
Peut-être faisons nous erreur dans notre appréciation ? Mais nous le saurons sous peu, grâce à la thermographie aérienne réalisée sur notre commune, nous permettant d'avoir une meilleure connaissance des déperditions thermiques, notamment des bâtiments communaux.

Mais revenons à une analyse plus générale, quant aux méthodes d'évaluation et d'arbitrage budgétaire :
- nous notons l'absence d'analyse du budget de fonctionnement existant, qui est reconduit, notamment en terme d'économies possibles, avec une analyse portant uniquement sur les projets nouveaux,
- une absence de règles claires d'attribution des subventions aux associations,
- une absence d'indicateurs économiques, sociaux concernant les projets d'investissements.

Alors que l'Agenda 21 va dans son plan d'actions mentionner des indicateurs de suivi et d'évaluation, nous en restons dans notre collectivité dans les arbitrages budgétaires à un simple équilibre comptable, où naturellement chaque service, chaque adjoint naturellement défend au mieux ses propositions, loin de critères réellement objectifs et concertés concernant les choix à opérer.

Nous savons que ces propos pourront paraître dérangeant à nos collègues de la majorité municipale, mais notre devoir de sincérité et notre volonté de transparence nous l'imposent.

vendredi 22 mars 2013

Massacre à la tronçonneuse

De la théorie :
"L’aménagement de la Zac de Tucard a été conçue dès l’origine dans un souci de maintien des trames verte et bleue (corridors écologiques). Ainsi, le projet protège et renforce les éléments remarquables du paysage (haies, chemins creux, etc.), abritant une biodiversité intéressante en milieu urbain (inventaires naturalistes réalisés préalablement).

L’aménageur de la ZAC (OPPIDEA) s’est adjoint les services d’un bureau d’études spécialisé
dans les domaines environnementaux pour l’accompagner dans la rédaction des cahiers des charges des lots à construire. "

...  à la pratique aux Jardins de Tucard :


Mercredi 20 mars 2013 en début d'après midi, des voisins alertent : le conducteur d'une pelleteuse tente d'abattre un chêne tricentenaire.

Traces de pelleteuses sur le chêne

Des contacts sont pris pour en savoir plus auprès des opérateurs, alors que les haies du secteur sont protégées dans le Plan Local d'Urbanisme (PLU). Intervention sur place, tout le monde pense que le chantier est stoppé.
Les points verts indiquent sur la carte du PLU (secteur des Jardins de Tucard) la trame végétale existante à protéger au titre de l'article L. 123.1.5.7° du Code de l'urbanisme

Jeudi 21 mars 2013, à 8h30, nouveaux appels signalant que les bûcherons sont sur place et abattent les arbres !



Situation le 20/3
Situation le 21/3

Comment en est-on arrivé là ? A détruire ce qui devait être protégé ? Alors que ces haies et alignements d'arbres existants devaient même être renforcés par des plantations complémentaires !

On est face à des sous-traitances en cascade, qui font que malgré les cahiers des charges techniques, les réunions de chantiers hebdomadaires, les contrôleurs divers et variés,  les chefs de chantiers, le travail réalisé ne correspond plus à ce qui était prescrit initialement.

Ainsi la SEM OPPIDEA, en charge de la ZAC, délègue à Ginger les voiries et les espaces verts à Arcadie, Arcadie fait réaliser les travaux à Caussat, Caussat qui n'a pas le matériel ad hoc à un autre sous-traitant ...

On est confronté également à des incompétences multiples qui se combinent : les bassins de rétention des eaux de pluie ne peuvent être réalisés sans abattre les arbres existants, parce que les engins doivent manoeuvrer autour ! Les arbres sont élagués n'importe comment, d'autres sont ébranlés et devront être abattus. Des haies entières sont girobroyées alors que ce n'était pas nécessaire. Et si on ne trouve pas les piquets délimitant une zone, "on prend un peu de marge !". Des compte-rendus de réunions techniques diffusés trop tardivement.

Incompétence technique mais aussi dans le domaine réglementaire : la SEM OPPIDEA "oublie" de faire la déclaration préalable de travaux, qui doit être soumise au service d'urbanisme de la ville, si on doit toucher à des haies protégées.

On aurait pu penser qu'une société d'économie mixte comme Oppidea, qui réalise les ZAC de Toulouse-Métropole, était la mieux à même de réaliser ce qu'elle s'engageait à vouloir faire. On en est loin ! A se demander s'il n'aurait pas mieux valu confier la zone à un promoteur privé ; au moins on aurait pu, lors du dépôt de permis de construire, contrôler sa conformité avec les règles du PLU.

Quand à la raison de la reprise du chantier le jeudi 21, eh bien c'est parce que le sous-traitant avait un  autre chantier à réaliser ailleurs et qu'il ne fallait pas perdre de temps, le temps c'est de l'argent vous comprenez !

Le temps, le temps, il faudra maintenant attendre 300 ans pour revoir en ce lieu un chêne comme celui qui vient d'être abattu, on a bien le temps !










mercredi 27 février 2013

Plus de densité et plus d'urbanité ?

La révision du Plan Local d'Urbanisme, dont l'enquête publique vient de s'achever lundi 23 mars, cherche à satisfaire des enjeux contradictoires : accueillir plus d'habitants tout en préservant les espaces agricoles et naturels.

La croissance de la population toulousaine continue, même si elle est bien moins forte que celle prévue de 15 000 habitants/an. Toulouse s'est développée, dans les décennies passées, par un grand étalement urbain. Il convient de limiter très fortement cet effet tache d'huile, pour éviter de consommer des terres agricoles ou maraîchères de bonne qualité ou d'avoir à gérer des espaces publics (routes, réseaux) coûteux à entretenir dans les zones peu denses.

Le Plan Local d'Urbanisme n'ouvre pas de nouvelles zones d'urbanisation (à court terme, précisons le !), en dehors de la ZAC de Tucard. Les nouvelles opérations qui voient le jour remplacent le plus souvent un pavillon par un petit immeuble collectif. Même si cet accroissement de nombre de logements n'entraîne actuellement qu'une légère augmentation de population, la question des déplacements dans notre secteur est loin d'être résolue et suscite de nombreuses interrogations et craintes.

Des améliorations concernant les transports en commun vont être apportées, à partir du 11 mars, en terme de fréquence (la ligne 78, qui va utiliser la Liaison Multimodale Sud-Est (LMSE) pour rejoindre la ligne B du métro, aura une fréquence de passage des bus toutes les 10 minutes en heure de pointe et une meilleure régularité) et d'amplitude (de nouvelles dessertes le soir et le dimanche).

Des usagers se sont plaints de ne plus avoir de liaison directe vers le centre ville, assurée jusque là par le 78. Cela est vrai et oblige soit à changer de moyen de transport  : soit du bus vers le métro (à Grammont ou à Pharmacie) , soit de changer de bus à la gare de la LMSE (du 78 ou du 83 vers le 10), mais les temps d'attente devraient être faibles.

Les nouvelles lignes de bus

Nos critiques porteront sur des questions d’aménagement : 
- la ligne 10 étant prolongée jusqu'à la LMSE, ses bus vont se retrouver dans les bouchons des heures de pointe. Une étude montrait que des aménagements légers pour faciliter la circulation des bus étaient amortis en 3 ans (ce qui est exceptionnel concernant des investissements transports !), pas de décision d'engager ces travaux ! Des arguments "écologiques" auraient freinés les décideurs ! Nous en rions encore.

- l'aménagement routier qui prolonge la LMSE au delà de la route de Revel ne prend pas en compte le futur site propre pour les bus pour rejoindre la route de Castres (cela n'était pas prévus dans le précédent Plan de Déplacement Urbain). On recassera donc ce qu'on a réalisé, ça fait marcher les entreprises de BTP !

- le parking relais, à proximité de la gare de bus, ne sera réalisé que dans un an, pour un coût très élevé, 500 000 € pour 50 places, soit 10 000 € la place de stationnement !

Pour le plus long terme, peut-être devrions nous faire appel à une voyante extra-lucide, car on y voit toujours aussi peu clair : pas d'étude en cours à notre connaissance concernant le futur site propre pour bus à haut niveau de service ou tram à destination de St-Orens. Si le métro de Labège est programmé pour 2019, son financement n'est pas à ce jour bouclé. C'est peut-être la Jonction Est qui verra le jour (le groupe Capio, qui déplace deux de ses cliniques près de Labordes a du participer à son financement), alors que cet investissement   routier fait partie des Grands Projets Inutiles, tout au moins inefficace et très coûteux : son résultat sera d'engorger encore un peu plus la rocade.

Il est préférable à notre avis de financer le maillage du secteur sud-est par des transports en commun efficaces, rapides et moins polluants. 

Nous ne sommes pas seuls à le penser, la Chambre régionale des comptes dans son rapports de février 2013 pointe sans équivoque l’insuffisance de la politique transports de notre agglomération : « Les investissements réalisés lors des trois dernières décennies n’ont que pour partie répondu aux besoins de la population. La saturation du réseau routier et les difficultés de mobilité de la population active deviennent aujourd’hui un enjeu majeur ».

vendredi 1 février 2013

Mauvaises ondes



Comme enterrement de première classe, on peut difficilement faire mieux. Qu'un texte de loi sur les ondes électromagnétiques proposé au débat à l'assemblée nationale soit renvoyé illico, par un artifice de procédure, en commission en dit long sur le fonctionnement de notre démocratie. Que n'auraient dit certains, du temps de Sarkozy, sur une telle méthode !

Le procédé est d'autant plus honteux quand on apprend que le groupe des députés écologistes n'a qu'un créneau sur l"année pour soumettre de nouveaux projets de loi. Revenez donc l'année prochaine en débattre ! Nous qui pensions que les députés avaient grande liberté au parlement pour soumettre des projets de loi ou réviser certaines, nous tombons de haut. Les groupes majoritaires PS ou UMP font la loi, on est loin de l'appel à idées !

Dans la proposition de loi, les écologistes avaient proposé des mesures pour réduire les seuils d'exposition aux ondes électromagnétiques, l'usage du Wi-Fi, notamment dans les crèches, et appliquer le principe de précaution.
Fleur Pellerin, la ministre chargée de l'Economie, a mis en garde contre les "peurs irrationnelles" (sic) liées aux ondes émises par les téléphones portables ou les antennes-relais. Selon elle, la 4G, qui doit prendre le relais de la 3G représente "un investissement de 3 milliards d'euros sur les cinq prochaines années". On constate donc que les opérateurs de téléphonie mobile ont bien fait leur travail de lobbying.
Jean-Vincent Placé, sénateur écologiste, l'a accusée de se préoccuper "plus des opérateurs du secteur de la téléphonie que de la santé des enfants des villes et des campagnes". Pour lui, il est "très inquiétant qu'une ministre reprenne en 2013 des arguments qu'on a pu entendre dans des débats du Médiator, de l'amiante".
Mais il y a quelqu'un qu'on n'a pas du tout entendu sur ce sujet, c'est la ministre de l'Environnement. Rappelez-moi son nom ?
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Vous vous interrogez sur l'impact des ondes électro-magnétiques et désirez en savoir plus ?
Robin des Toits, association nationale,
- CRIIREM, Centre de Recherche et d'Information Indépendant sur les Rayonnements Electromagnétiques, l'équivalent du CRIRAD dans le domaine du nucléaire,
- Antennes 31, association de la Haute-Garonne.

jeudi 31 janvier 2013

Voisins solidaires


Les écologistes ne s'occupent pas que des petites fleurs. L'écologie politique est un projet de société, visant à tisser des solidarités, et pour cela la sécurité des personnes, des biens doit être assurée. Il n'y a pas de contradiction quant à notre volonté de mettre fin à toutes violences tout en s’affirmant non-violent, entre la nécessité d’un cadre étatique, tout en priorisant les solutions locales les plus adaptées, en privilégiant l’action préventive tout en répondant à ses échecs par la sanction.

Les Saint-Orennais, comme tous les Français, aspirent à la sécurité, dans tous les domaines, il importe donc d'agir dans des domaines aussi variés que les atteintes aux personnes, la délinquance, la sécurité routière, les risques majeurs, l'incivisme, les violences familiales.

La sécurité est un bien commun, c’est bien l’affaire de tous.
N'attendons pas tout des services de police ou de gendarmerie ou des nouvelles techniques de surveillance par caméras.

Tout citoyen a un rôle à jouer pour prévenir la délinquance, pour contribuer à la tranquillité publique, pour développer une culture du risque, afin d'éviter de se mettre en danger lui et sa famille. 

A ce titre, la question de la sécurité et de la vigilance entre voisins ne peut être traitée à part mais doit être intégrée à un effort global vers plus de lien social (ce qui est vrai pour la surveillance et les risques de cambriolages l'est aussi pour la canicule, les personnes âgées  la surveillance des enfants, les cas de force majeure ... ).
voisins solidaires
Voisins vigilants ou voisins solidaires ?
Il nous parait plus utile et efficace de favoriser les solidarités de voisinage, plutôt que d’encourager de possibles dérives vers des milices et une paranoïa permanente uniquement centrée sur la sécurité.

A ce titre, les associations de quartier, les repas de quartiers aident à mieux se connaître et à développer ces actions d'entraide, que ce soit surveiller la maison de son voisin quand il est en vacances et nourrir le chat, aider sa voisine âgée,  réprimander un enfant dégradant un jeune arbre, informer son voisin que stationner sur le trottoir c'est bien gênant.

Si vous n'avez pas d'association dans votre quartier et vous sentez isolé : le site Web de Voisins solidaires, les bons côtés d'être à côté, peut vous donner des idées et envie d'agir.

Internet peut aussi offrir de nouveaux moyens au service du vivre ensemble et des relations de solidarité entre habitants d’une même ville, d’un même quartier, d’une même rue, par exemple, Peuplade, " le site qui vous relie à votre quartier et à ses habitants " ou Voisineo, qui invite à la création de véritables " Communautés de Quartier ", mais avec des risques de dérive commerciale, comme on le constate déjà sur ces sites.



Quelle est la situation en matière de délinquance, quelle est son évolution à St-Orens ?

La commune a mis en place un Conseil Local de Sécurité et de Prévention (CLSPD), qui associe de nombreux partenaires, le maire, des élus, des techniciens (police municipale, ..), des représentants de la Préfecture, du Procureur de la République, mais aussi des bailleurs sociaux, des associations.

Un diagnostic a été réalisé sur les questions de sécurité permettant de mieux suivre l'évolution de la délinquance sur les huit dernières années.

Une analyse sur 8-10 ans a l'intérêt d'éviter des interprétations souvent tendancieuses, quand on compare des chiffres d'une année sur l'autre ; en effet, certains types de délinquances, par exemple on peut assister à des pics de cambriolages, une année, suivie d'une forte réduction l'année suivant suite au démantèlement de la bande qui les a commis. On assiste également à leur évolution, par ex dans l'augmentation du vol de portables.
incivilites
On observe un faible nombre de vols avec violences, avec ou sans arme, qui reste stable ; les vols à la tire, à l'étalage et les autres types de vol évoluent à la hausse, mais on ne dispose que d'une série statistique plus courte. Beaucoup ont lieu sur la zone commerciale.

Concernant les cambriolages, un phénomène en dent de scie, avec un pic à l'été 2011 sur le quartier du Corail. Pour les bâtiments commerciaux ou industriels, la tendance est à la baisse.
Concernant les automobiles, deux roues, leurs est en forte diminution de même que les vols à la roulotte, les vols d'accessoires, les destructions ou dégradations de véhicules.
Source : ministère de l'Intérieur
En cas d'absence, pendant les vacances, pensez à prévenir vos voisins mais aussi la police municipale et la gendarmerie (cf Opération Tranquilité vacances), qui effectuent des rondes.

Les infractions à la législation sur les stupéfiants fluctuent, mais est fonction de l'activité des services de gendarmerie ou de la police municipale, et ne représente pas un indicateur de la vente et de la consommation de ces produits.

Les accidents routiers restent stables (mais pas d'accident mortel depuis 2010 sur la commune).

Plusieurs groupes de travail, dans le cadre du CLSPD, s'intéressent à l'atteinte aux personnes (conduites à risques, violences au sein des familles, aide aux victimes) et aux biens (cambriolages, dégradations), à la tranquillité publique (conflits de voisinage),à la délinquance administrative (sécurité routière et infractions, stationnement gênant  non respect du règlement local de publicité, ...) et mettent au point des actions de signalement, de coordination, de prévention.

Nous avons abordés les risques et menaces associés à notre société humaine, mais nous avons aussi à considérer les risques naturels et technologiques, à apprendre à nous en protéger et à savoir comment réagir en cas de situation critique.

Les Risques Majeurs
Toutes les communes doivent informer leurs habitants sur les risques majeurs auxquels nous pouvons être exposés. Un document d'information, au nom barbare de DICRIM, est en cours d'élaboration.

Symboles des risques naturels et technologiques

Il décrit les risques d'inondation, de phénomènes climatiques (tempêtes, canicule, grand froid), phénomènes qui risquent de s'accentuer avec le réchauffement climatique, de gonflement/retrait des argiles qui peuvent fissurer les habitations, et également des risques technologiques (risque de rupture du barrage de la Ganguise (retenue de l'Estrade), accident de la route impliquant un camion transportant des matières dangereuses, risque d'accident à la centrale nucléaire de Golfech.

Le barrage de la Ganguise

Les bons réflexes à avoir en cas d'accident ou de catastrophe  y sont décrit. Par exemple, ce qui pourra vous surprendre, ne pas aller chercher ses enfants à l'école dans l'urgence, car un Plan de mise en sécurité des enfants a été mis en place dan s tous les établissements scolaires. Autre exemple : ne pas s'engager sur une route inondée (un véhicule peut flotter si la hauteur d'eau est supérieure à 30 cm et être emporté par le courant).

La commune devra ensuite mettre en place un Plan Communal de Sauvegarde, pour alerter et agir en cas de catastrophe et coordonner ses moyens d'action.