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jeudi 31 janvier 2013

Voisins solidaires


Les écologistes ne s'occupent pas que des petites fleurs. L'écologie politique est un projet de société, visant à tisser des solidarités, et pour cela la sécurité des personnes, des biens doit être assurée. Il n'y a pas de contradiction quant à notre volonté de mettre fin à toutes violences tout en s’affirmant non-violent, entre la nécessité d’un cadre étatique, tout en priorisant les solutions locales les plus adaptées, en privilégiant l’action préventive tout en répondant à ses échecs par la sanction.

Les Saint-Orennais, comme tous les Français, aspirent à la sécurité, dans tous les domaines, il importe donc d'agir dans des domaines aussi variés que les atteintes aux personnes, la délinquance, la sécurité routière, les risques majeurs, l'incivisme, les violences familiales.

La sécurité est un bien commun, c’est bien l’affaire de tous.
N'attendons pas tout des services de police ou de gendarmerie ou des nouvelles techniques de surveillance par caméras.

Tout citoyen a un rôle à jouer pour prévenir la délinquance, pour contribuer à la tranquillité publique, pour développer une culture du risque, afin d'éviter de se mettre en danger lui et sa famille. 

A ce titre, la question de la sécurité et de la vigilance entre voisins ne peut être traitée à part mais doit être intégrée à un effort global vers plus de lien social (ce qui est vrai pour la surveillance et les risques de cambriolages l'est aussi pour la canicule, les personnes âgées  la surveillance des enfants, les cas de force majeure ... ).
voisins solidaires
Voisins vigilants ou voisins solidaires ?
Il nous parait plus utile et efficace de favoriser les solidarités de voisinage, plutôt que d’encourager de possibles dérives vers des milices et une paranoïa permanente uniquement centrée sur la sécurité.

A ce titre, les associations de quartier, les repas de quartiers aident à mieux se connaître et à développer ces actions d'entraide, que ce soit surveiller la maison de son voisin quand il est en vacances et nourrir le chat, aider sa voisine âgée,  réprimander un enfant dégradant un jeune arbre, informer son voisin que stationner sur le trottoir c'est bien gênant.

Si vous n'avez pas d'association dans votre quartier et vous sentez isolé : le site Web de Voisins solidaires, les bons côtés d'être à côté, peut vous donner des idées et envie d'agir.

Internet peut aussi offrir de nouveaux moyens au service du vivre ensemble et des relations de solidarité entre habitants d’une même ville, d’un même quartier, d’une même rue, par exemple, Peuplade, " le site qui vous relie à votre quartier et à ses habitants " ou Voisineo, qui invite à la création de véritables " Communautés de Quartier ", mais avec des risques de dérive commerciale, comme on le constate déjà sur ces sites.



Quelle est la situation en matière de délinquance, quelle est son évolution à St-Orens ?

La commune a mis en place un Conseil Local de Sécurité et de Prévention (CLSPD), qui associe de nombreux partenaires, le maire, des élus, des techniciens (police municipale, ..), des représentants de la Préfecture, du Procureur de la République, mais aussi des bailleurs sociaux, des associations.

Un diagnostic a été réalisé sur les questions de sécurité permettant de mieux suivre l'évolution de la délinquance sur les huit dernières années.

Une analyse sur 8-10 ans a l'intérêt d'éviter des interprétations souvent tendancieuses, quand on compare des chiffres d'une année sur l'autre ; en effet, certains types de délinquances, par exemple on peut assister à des pics de cambriolages, une année, suivie d'une forte réduction l'année suivant suite au démantèlement de la bande qui les a commis. On assiste également à leur évolution, par ex dans l'augmentation du vol de portables.
incivilites
On observe un faible nombre de vols avec violences, avec ou sans arme, qui reste stable ; les vols à la tire, à l'étalage et les autres types de vol évoluent à la hausse, mais on ne dispose que d'une série statistique plus courte. Beaucoup ont lieu sur la zone commerciale.

Concernant les cambriolages, un phénomène en dent de scie, avec un pic à l'été 2011 sur le quartier du Corail. Pour les bâtiments commerciaux ou industriels, la tendance est à la baisse.
Concernant les automobiles, deux roues, leurs est en forte diminution de même que les vols à la roulotte, les vols d'accessoires, les destructions ou dégradations de véhicules.
Source : ministère de l'Intérieur
En cas d'absence, pendant les vacances, pensez à prévenir vos voisins mais aussi la police municipale et la gendarmerie (cf Opération Tranquilité vacances), qui effectuent des rondes.

Les infractions à la législation sur les stupéfiants fluctuent, mais est fonction de l'activité des services de gendarmerie ou de la police municipale, et ne représente pas un indicateur de la vente et de la consommation de ces produits.

Les accidents routiers restent stables (mais pas d'accident mortel depuis 2010 sur la commune).

Plusieurs groupes de travail, dans le cadre du CLSPD, s'intéressent à l'atteinte aux personnes (conduites à risques, violences au sein des familles, aide aux victimes) et aux biens (cambriolages, dégradations), à la tranquillité publique (conflits de voisinage),à la délinquance administrative (sécurité routière et infractions, stationnement gênant  non respect du règlement local de publicité, ...) et mettent au point des actions de signalement, de coordination, de prévention.

Nous avons abordés les risques et menaces associés à notre société humaine, mais nous avons aussi à considérer les risques naturels et technologiques, à apprendre à nous en protéger et à savoir comment réagir en cas de situation critique.

Les Risques Majeurs
Toutes les communes doivent informer leurs habitants sur les risques majeurs auxquels nous pouvons être exposés. Un document d'information, au nom barbare de DICRIM, est en cours d'élaboration.

Symboles des risques naturels et technologiques

Il décrit les risques d'inondation, de phénomènes climatiques (tempêtes, canicule, grand froid), phénomènes qui risquent de s'accentuer avec le réchauffement climatique, de gonflement/retrait des argiles qui peuvent fissurer les habitations, et également des risques technologiques (risque de rupture du barrage de la Ganguise (retenue de l'Estrade), accident de la route impliquant un camion transportant des matières dangereuses, risque d'accident à la centrale nucléaire de Golfech.

Le barrage de la Ganguise

Les bons réflexes à avoir en cas d'accident ou de catastrophe  y sont décrit. Par exemple, ce qui pourra vous surprendre, ne pas aller chercher ses enfants à l'école dans l'urgence, car un Plan de mise en sécurité des enfants a été mis en place dan s tous les établissements scolaires. Autre exemple : ne pas s'engager sur une route inondée (un véhicule peut flotter si la hauteur d'eau est supérieure à 30 cm et être emporté par le courant).

La commune devra ensuite mettre en place un Plan Communal de Sauvegarde, pour alerter et agir en cas de catastrophe et coordonner ses moyens d'action.

mardi 1 janvier 2013

Participer à la vie démocratique


La démocratie participative ne se décrète pas. Elle est, à notre avis, pourtant essentielle et complémentaire du travail des élus, pour mieux identifier les besoins de notre collectivité, pour bénéficier de nouvelles idées ou de retour d'expériences menées dans d'autres communes.

Des habitants de la commune ont été surpris d'être tirés au sort sur listes électorales pour participer au diagnostic de l'agenda 21 et y ont pris goût et intérêt. 

La république où nous vivons fonctionne sur le principe de la démocratie représentative. Nous votons à intervalles plus ou moins réguliers pour des candidats et leur projet politique, ayant DÉLÉGUÉ le temps du mandat alors l’entière responsabilité de la gestion du pouvoir local, régional, national ou européen au futur élu. Ce dernier devient alors le seul responsable du bon déroulement des projets collectifs.

La démocratie représentative souffre de nombreuses insuffisances
Un désintérêt grandissant des citoyens :
La participation au premier tour des législatives, qui était de 80 % en 1958, et même de 83% en 1978, est tombée à 57,1 % en 2012. Dit autrement 42 % des électeurs potentiels en 2012 (abstentionnistes + votes blancs) n’ont pas participé au premier tour. Ce désintérêt de la chose publique est, pour une part, dû aux dérives médiatiques de l’Etat spectacle. L’image personnelle des acteurs politiques, s’appuyant sur les techniques de communication de "story-telling", prend le pas sur le fond des débats politiques.
La complexité de l'organisation des territoires devient de moins en moins compréhensible pour le citoyen, nous défendons une simplification de cette organisation territoriale, mais le conservatisme des deux grandes forces politiques UMP et PS bloque cette évolution nécessaire.

La non représentativité :
Si la représentation des femmes au sein des instances politiques a progressé (mais il y encore à faire), on oublie que celle des différentes catégories socioprofessionnelles est très hétérogène : ainsi, ouvriers et employés, qui constituent la moitié des actifs en France, ne représentent que 5 % des députés. Au plan local des compétences de plus en plus étendues sont nécessaires à l’exercice d’un mandat local suite à la décentralisation. Il en résulte une professionnalisation des élus locaux. L’ensemble de ces facteurs crée une coupure entre les professionnels de la politique et les profanes.

L’absence d’une vision d’avenir :
Nos démocraties ont du mal à intégrer le souci du long terme. Sont en cause la professionnalisation des acteurs politiques, et  les échéances électorales qui font que rares sont ceux qui veulent voir au delà de 4 ou 5 ans. Or c’est le long terme qui est porteur de l’intérêt général, on le voit sur la question des enjeux climatiques, des ressources énergétiques.

De meilleurs débats pour de meilleures décisions
Meilleure la qualité du débat, plus légitimes et efficaces sont les décisions qui en découlent.
Toute la question porte alors sur les conditions d'un bon débat et notamment la qualité de la procédure délibérative pour arriver à des propositions les plus motivées et les plus consensuelles possibles.
La démocratie participative est considérée à juste titre comme une avancée significative sur le chemin d’une concertation plus riche entre citoyens et élus. Cependant, sa mise en œuvre, n'est pas toujours aisée, la désirer est une chose, mais la mettre en place et en retirer tous les fruits attendus en est une autre… d'autant que la participation à une décision peut prendre différentes formes : consultation, concertation ou co-élaboration.

Les conditions de la réussite
- Un échantillon le plus représentatif possible des habitants, le tirage au sort sur les listes électorales est un bon moyen de désignation, tout en sachant qu'il faut retirer plusieurs fois des candidats, tout le monde n'étant pas toujours disponible ou simplement intéressé par des choix collectifs.

- Donner accès à l'information la plus large possible, pour que tout le monde, élus, techniciens et citoyens disposent du même niveau d'information.

- Se donner du temps, pour que tout le monde puisse se former, ai le temps de réfléchir et de débattre. Pour des projets complexes, il faut compter un minimum d'un an pour aboutir à des propositions élaborées et mûrement réfléchies.

La co-construction de l'Agenda 21 rentre dans ce schéma. Après une phase de diagnostic, partant de la perception de la ville par les habitants, qui a permis de définir ses atouts et ses faiblesses, nous allons aborder une phase de propositions, devant ensuite être mises en oeuvre et évaluées. A vous de participer aux ateliers qui seront prochainement mis en place.