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mercredi 20 novembre 2013

Vers la transition écologique

Comment permettre à notre commune de s'adapter aux crises diverses que nous subissons et de faire les bons choix d'investissements ? La transition écologique est une méthode permettant d'assurer une plus grande autonomie, alimentaire, énergétique grâce aux énergies renouvelables, aux économies d'énergie, en favorisant les initiatives locales, en développant l'économie de proximité.

Faisons pour commencer un état des lieux des initiatives, le plus souvent issues du mouvement associatif et citoyen, mais pas seulement puisque le gouvernement a aussi défini une feuille de route de la transition écologique !

Le mouvement des villes en transition
Ce mouvement est né en Grande-Bretagne en septembre 2006 dans la petite ville de Totnes. L'enseignant en permaculture Rob Hopkins avait créé le modèle de Transition avec ses étudiants dans la ville de Kinsale en Irlande un an auparavant. Il y a aujourd'hui des centaines d'Initiatives de Transition dans une vingtaine de pays réunies dans le réseau de Transition (Transition Network). Plus d'infos sur le site Villes en transition.

Pour faire dans le local, car c'est là un des buts, Toulouse territoire en transition a son site, où sont référencés les acteurs locaux et toutes les initiatives en ce domaine.

Fichier:Cittaslow-logo.jpg
Les villes lentes : 'Cittaslow'
C'est un réseau international des villes du bien vivre, de villes qui s'engagent à permettre à leurs citoyens de prendre le temps de vivre. La charte concerne les villes de moins de 50 000 habitants, avec 70 recommandations dont les principales sont :la multiplication des zones piétonnières, la création de places publiques où l’on peut s’asseoir et converser paisiblement,le développement du sens de l’hospitalité chez les commerçants, les actions visant à limiter le bruit, le développement de la solidarité intergénérationnelle,le développement des productions locales, domestiques, artisanales et des basses technologies, le développement des commerces de proximité, les systèmes d'échanges locaux de biens et de services, la priorité aux transports en communs et autres transports non polluants,etc.

Voir aussi Carfree.fr, qui milite pour les modes de déplacements actifs et fait référence à un sondage sur l'intérêt des zones 30 en ville (mais c'est en Belgique).

Et n'oublions pas le mouvement Slow Food, antinomique du fast-food vous l'aurez compris, qui promeut les plaisirs de la table et appelle au développement de l’éducation au goût.
Pour les animateuts de Slow Food, "seuls des consommateurs informés et conscients de l’impact de leurs choix sur les logiques de production alimentaire peuvent devenir des coproducteurs d’un nouveau modèle agricole, moins intensif et plus respectueux du vivant, produisant des aliments bons, propres et justes".

Produire de l'énergie localement
D"autres initiatives ont lieu dans le domaine de l'énergie avec la création de Sociétés Cooopératives d'Intérêt Collectif (SCIC) pour produire de l'énergie rebouvellable localement. Des habitants, des collectivités investissent par exemple pour équiper les toits d'une école en panneaux photovoltaïques. Un moyen de promouvoir l'épargne et l'investissement de proximité. 

Développer l'économie circulaire
Michel Lambert, député EELV qui a mis en place l'Institut de l'économie circulaire, présente ce changement de paradigme, pour réduire la consommation dles ressources naturelles, en recyclant nos "déchets" dans cette interview.







Que fait le gouvernement dans le domaine de la transition ?
Une première feuille de route en 2012 lance la démarche, une deuxième en 2013 énonce 50 propositions d'actions.

C'est de fait une coordination annuelle interministérielle s'appuyant sur le Conseil national de la transition écologique (CNTE) nouvellement créé, réunissant des parlementaires, les organisations syndicales, d’employeurs, les associations représentant les collectivités locales et les associations non gouvernementales environnementales.

Ces feuilles de route ne comportent pas beaucoup de nouveautés. On y retrouve  nombre d'engagements pris au lendemain du Grenelle de l'environnement de 2007. L'accent mis sur l'économie circulaire, lui, est nouveau. Mais si les bonnes intentions sont là, silence sur le financement des énergies renouvelables ou sur la réduction du parc nucléaire ? Il faudra attendre le mois de juillet 2014 et le projet de loi relatif à la transition énergétique pour y voir plus clair sur l'avenir de notre mix énergétique.

Les écologistes sont quant à eux inquiets face au flou de cette feuille de route.
On peut se référer également à l'analyse intéressante de l'avocat spécialiste du droit de l'environnement, Arnaud Gossement.

Pour conclure ce bref panorama permet de découvrir un grand nombre d'initiatives citoyennes très diverses, s'appuyant sur des expériences locales réussies.

A nous de lancer le même type d'actions et de démarches sur notre commune.

mercredi 13 novembre 2013

De quel bois je me chauffe ?

Nombre de de délibérations présentées lors des séances du conseil municipal sont adoptées à l’unanimité, mais dans quelques cas on peut être surpris par l'emballement des débats. Le dernier en date, lors de la séance du 5 novembre 2013, portait sur une demande de subvention, concernant une étude de faisabilité de l’implantation d’un réseau de chaleur alimenté par une chaufferie bois.
Illustration d'une brochure sur les économies d'énergie

Alors que le prix des énergies fossiles tend à flamber, car ces ressources ne sont pas inépuisables, et parce qu'elles produisent des gaz à effet de serre dont on voit l'effet sur le climat, il nous parait intéressant d'étudier les possibilités de faire appel aux énergies renouvelables, disponibles sur ou à proximité de notre territoire.. 
Une "étude d'opportunité" a montré que l’implantation d’un réseau de chaleur, avec une chaufferie bois, desservant le lycée, le collège, la piscine, la future zone d'habitat de l'Orée du Bois parait viable en termes économiques. Une étude de faisabilité est nécessaire pour étudier les besoins et les équipements, réaliser une étude comparative économique, financière et environnementale.
Comparaison entre le coût du chauffage bois et du chauffage au gaz : l'investissement concernant le réseau de chaleur est plus important, mais le coût du combustible est très inférieur à celui du gaz (Source : Biomasse Normandie). Cf également la notice "Atouts et spécificités des réseaux de chaleur Bois-Energie"

Le choix du bois, une énergie renouvelable, tient au fait que la région Midi-Pyrénées est riche en boisement : Midi-Pyrénées dispose de la 3ème forêt de France, les bois couvrant ¼ du territoire. Le Conseil régional a lancé un Plan Bois Carbone Durable, pour développer notamment le bois énergie, car nous sommes importateur de bois, malgré nos ressources !
Alors qu’il ne s’agissait que d’une demande de subvention de l’ADEME pour cette étude, à hauteur de 50 %, pour un montant total de l'ordre de 20 000 € (cette étude sera soumise à appel d'offres), les réactions furent vives, comme en témoignent les correspondants de la Dépêche :
" Marc Del Borello, chef de file de l’opposition, interpelle : «Sur quoi se base ce montant de 20 000 € ?». Et Patrice Soutoul [Ndr : de la majorité municipale] de souligner : «Les utilisateurs de ce chauffage ne pourront plus en sortir. Il faut aussi tenir compte des problèmes liés aux ressources bois elles-mêmes, au prix du bois qui risque de flamber si cette énergie devient la solution d’avenir…»
 cf Article complet

Et les critiques de fuser : " il y aura une noria de camions, on va faire des coupes rases, le prix du bois va flamber ... ".

S'il est tout a fait normal et démocratique d'avoir un débat sur des questions de fond, qui engagent la collectivité sur le long terme, mieux vaudrait éviter de lancer en conseil des affirmations aussi péremptoires, qui tiennent de la discussion du café du commerce, alors que l'objet de l'étude est de répondre à toutes les questions sur les aspects techniques, économiques, notamment sur la stabilité des cours du bois, sur le mode d'exploitation de la chaufferie et du réseau de chaleur (en régie ou confiée à un opérateur en délégation de service public) et sur les impacts environnementaux.

Les collectivités concernées ont déjà montré leur intérêt pour ce réseau de chaleur, notamment le Conseil régional qui a suspendu un remplacement de chaufferie au lycée P-P.Riquet, en attendant les résultats de l'étude, conscient de l'intérêt d'une mutualisation possible de tels équipements.

Nous savons que vouloir engager la transition énergétique bouscule les habitudes, mais c'est aussi un levier en faveur de l'emploi (20 000 personnes travaillent déjà dans la filière bois sur Midi-Pyrénées), d'emplois locaux non délocalisables !, et un moyen de réduire les émissions de gaz à effet de serre. L'abattage de bois étant suivi de replantations qui équilibrent le bilan carbone.

PS : Précisons que la demande de subvention a été votée par la majorité des conseillers municipaux.









dimanche 3 novembre 2013

L'impact du prolongement de la ligne B du métro

La question des déplacements, notamment en transport en commun, est une question récurrente à St-Orens et alentour. Les promesses ont succédé aux promesses et ce ne sont pas toujours les meilleures solutions, pour résoudre nos difficultés de déplacement, qui émergent au final !

Le prolongement de la ligne B du métro, que nous avons toujours défendu, est maintenant validé par tous les élus du secteur, dans un unanimisme touchant, quand on a connu les affrontements antérieurs sur cette question.

Le prolongement de la ligne, de 5 km et avec 5 nouvelles stations, sera ouverte aux usagers en 2019.

Mais ce dossier présente toutefois quelques zones d'ombre !

Nous désirons donc vous apporter des éléments d'information complémentaires, concernant l'impact de l'arrivée du métro à Labège-Innopole. Une étude, plutôt confidentielle, montre que du fait de l'urbanisation du secteur, nécessaire pour financer le métro (100 000 m² pour l’habitat, 630 000 m²  pour des activités tertiaires, 30 000 m²  à destination commerciale), le trafic automobile augmentera de 30%, malgré le prolongement de la ligne B ! Ce ne sont que des simulations de trafic, mais cela est inquiétant pour tous ceux qui qui se retrouvent quotidiennement dans les bouchons de l'échangeur du Palays.

La réalisation du prolongement du métro doit donc être accompagné de nouvelles mesures pour éviter cet accroissement du trafic automobile :

- plus de pistes cyclables, et surtout continues, pour assurer la sécurité des cyclistes, avec des pistes éclairées (la piste du canal du midi par ex est dans le noir les soirs d'hiver). A noter qu'un accès en vélo depuis l'avenue des Améthystes est envisagé pour accéder à la 3e station près du centre commercial Carrefour,

- des rabattements par des navettes depuis St-Orens, en privilégiant l'accès vers la 3e station, depuis la rue de Lalande, en réactivant le projet de déviation du quartier de Lalande, qui avait été abandonné par le Conseil Général, mais les emprises existent côté St-Orens et côté Labège, pour déboucher sur le rond-point sur la D16, près du magasin But.  
En bleu le prolongement de la ligne B du métro, en pointillés rouge le projet de déviation routière, en pointillé vert notre proposition de contournement du quartier de Lalande

Le projet de déviation de St-Orens est suspendu à la décision du tribunal administratif, suite à la requête en annulation de la Déclaration d'Utilité Publique par l'AASET (Association pour l'Accès au Sud Est Toulousain).
La décision est annoncée pour la fin de l'année. Si cette déviation doit se réaliser, nous demandons qu'elle soit réservée à des navettes reliant au métro, avec mise en place de parkings relais à l'entrée de St-Orens, pour éviter l'engorgement prévisible en aval.