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vendredi 21 février 2014

Cap au centre (ville) ?


Le débat est lancé, doit-on transformer le centre ville de St-Orens, "vétuste, inadapté, sans âme" en un "cœur de ville aéré et convivial " ?
Grâce à Sim city, construisez une ville !

Rien de mieux que la réalité virtuelle pour rêver et faire rêver. La liste Union & Avenir s'y essaie.

Le projet proposé par la liste Union & Avenir Saint-Orens de Gameville

Gros sous
Mais revenons à dure réalité financière. Créer une halle et de nouveaux parkings, c'est tout de suite 2 millions d'Euros pour la halle (nous reprenons tout simplement le coût de la halle de Castanet), plus la réalisation des nouvelles places de parking (entre 5000 et 10000 € l'emplacement).

Mais il faut aussi reconstruire les équipements existants sur le site de cette future halle : la salle polyvalente du Lauragais, les salles pour le judo et l'aikido, Mix'Ado, le Club des Ainés, le petit Lauragais, sous peine de priver les clubs sportifs, les associations de lieux adaptés à leurs activités.
Supposons que nous disposons des terrains d'accueil, il faut alors financer la reconstruction de l'ensemble de ces équipements.
Le calcul est simple, nous nous sommes basés sur le coût de salles polyvalentes de différentes tailles, un coût qui varie en fonction du niveau d'équipement, mais qui permet d'obtenir un coût moyen en fonction de la surface de la structure :

Coût en € d'une salle polyvalente en fonction de sa surface en mètres carrés

Cela nous permet de chiffrer aux alentours de 6 millions d'€ le coût de ces bâtiments, qui représentent 2400 m2 couverts.
Nous n'avons pas compté les coûts de démolition, de réalisation de l'esplanade, de remplacement de l'éclairage public, des fosses de plantation d'arbres, ... A minima 9 à 10 millions d'€ à financer, principalement avec les ressources communales, car les subventions tendent à fondre comme neige au soleil : le Conseil Général demande aux communes de ne soumettre qu'un projet "phare" par an et le pourcentage de subvention diminue et on ne peut compter sur des subventions exceptionnelles obtenues lors de la réfection des terrains de grand jeu des fédérations sportives ou du Centre National du Développement du Sport.
Doit-on consacrer autant d'argent à un équipement de prestige, quand on constate ses impacts financiers indirects ?


La Halle de Revel

Une halle, est-ce bien utile ?
Dominique Faure s'est surement inspirée dans sons projet de la halle de Revel, où réside son mentor, Alain Chatillon. Nous avons tous en tête l'image de ces bastides regroupées autour de leur halle. Mais nous, écologistes, avant de céder au charme légèrement désuet de ces villes neuves d'un autre temps, nous posons toujours la question du besoin quand nous abordons la question d'un investissement. Pourquoi construire une halle ?

Pour abriter le marché de plein vent qui porte bien son nom ? Pourquoi pas ! Mais pour un marché de fréquence hebdomadaire, est-ce bien nécessaire ?  On doit constater que la création de la halle de Castanet n'a pas généré l'animation et l'activité commerçante attendue.

Doit-on renforcer l'activité commerçante en "coeur de ville" ? Un sondage réalisé, en 2013, par des étudiants de l'Université du Mirail auprès d'habitants de St-Orens a montré l'attachement à leur quartier et montré que le centre n'a pas beaucoup de sens  en soi pour eux. C'est dû à la structure de notre ville, une ville allongée le long de sa rue principale.

On doit donc parler plutôt de polycentralité, avec des petits centres commerciaux, des équipements publics répartis. Cette vision correspond aux idées que nous défendons, pour des commerces de proximité, où on puisse aller chercher son pain ou son journal à pied ou en vélo, pour des écoles à moins d'un kilomètre de chez soi, ... Pourquoi vouloir regrouper les commerces au "centre", avec les problèmes de déplacements et de stationnement que cela générera ?




mercredi 19 février 2014

Du désherbant dans la nappe phréatique

C'est bien souvent incidemment qu'on découvre les problèmes environnementaux. Suite à un problème de pollution à l'arsenic de l'eau d'arrosage constatée aux jardins partagés de Castanet en 2010, il était apparu utile de contrôler la qualité de l'eau des puits des jardins partagés d'En Prunet. Une première analyse d'eau a montré l'absence d'arsenic et de métaux lourds, mais une deuxième portant cette fois sur la présence de pesticides, herbicides est plus inquiétante :
Glyphosate : 0,58 microgramme par litre
Ampa : 0,40 microgramme par litre
Pesticides : 1,039 microgramme par litre
Glyphosate Roundup de Monsanto
Certes l'eau pompée dans la nappe phréatique de la Saune ne sert qu'à l'arrosage des parcelles cultivées,  l'eau que nous buvons provenant principalement de la Montagne noire et une petite part de la Garonne.

Mais on constate que, si la qualité des eaux des rivières est de mauvaise qualité, sur tout le bassin de l'Hers, à cause des pratiques de l'agriculture intensive (nitrates, produits phytosanitaires, fongicides, herbicides), le problème s'étend aux nappes phréatiques, qui constituent nos réserves en eau.

Revenons sur l'analyse : le glyphosate est plus connu sous un de ses noms commerciaux, le Roundup. Il était sensé être inoffensif au dire de Monsanto, son inventeur, mais il est en fait responsable de malformations fœtales. Il est suspecté de provoquer l'intolérance au gluten.
L'Ampa est un métabolite issu de la dégradation du glyphosate, il est considéré comme plus dangereux pour l'environnement que la molécule-mère.
Pour l'eau dite potable, le seuil maximum autorisé pour chacun des ces produits est de 0,1 microgramme par litre d'eau.

Les Amis de la Terre France ont fait faire des analyses qui ont décelé du glyphosate dans les urines de volontaires de 18 pays européens. Sur les 10 Français qui avaient accepté de faire ces analyses, 3 étaient contaminés.

Il est particulièrement choquant, quand nous constatons cette pollution insidieuse via les aliments ou l'eau que nous consommons, de voir les agriculteurs de la FNSEA protester à Toulouse contre la directive "nitrate", de voir le préfet des Hautes-Pyrénées signer une autorisation de dépassement des seuils de pollution !

L'état est incapable de faire respecter la directive européenne obligeant à avoir une bonne qualité des eaux de surface en 2015 ! On retarde, on retarde les échéances ... au détriment de notre santé.

On peut s'inquiéter de l'évolution des pratiques agricoles incitant au non labour, évolution intéressante en soi mais tant qu'on n'utilise pas des désherbants à haute dose pour tuer les adventices !

Alors que la FNSEA organise des états généraux de l’agriculture afin de faire pression sur l’Etat pour affaiblir ce que le syndicat nomme « la lourdeur de la règlementation », un sondage IFOP effectué pour le compte d’Agir pour l’Environnement et Générations Futures relève que pour 68% des français, l’Etat n’en fait pas assez en matière de règlementation écologique pour garantir une agriculture et une alimentation de qualité.

Mais on peut s'interroger aussi sur les pratiques de nombreuses collectivités, grosses consommatrices de désherbant, Toulouse Métropole en fait partie. Il est tellement simple de désherber à la main le trottoir qui est devant chez soi ! Agissons pour que notre commune soit classée "zéro phyto" !