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jeudi 31 décembre 2015

Réchauffement climatique, il est urgent d'agir ... localement !

L'actualité récente, avec la COP 21, a rappelé l'urgence de l'action en vue de réduire l'élévation des températures, due à l'activité humaine.

La COP21 s'est conclue par la signature d'un accord de 195 nations en vue de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Mais cet accord n’est pas véritablement « contraignant » sur le plan du droit international, dans le sens où le texte ne prévoit pas de dispositifs sanctionnant le non-respect des engagements que chaque Etat fixe lui-même, notamment concernant les promesses de financement, pour aider les pays les plus vulnérables et pour l’adaptation au changement climatique.

Les propositions des états ne permettent pas en l'état de limiter le réchauffement à + 2°, nous plaçant toujours sur une trajectoire autour de 3°C.
Marche pour le climat, à Toulouse

La crainte principale des organisation non gouvernementales (ONG), spécialistes du climat, est le risque d’un affrontement et d’une nouvelle déconvenue lorsqu'il s’agira de discuter, mais seulement en 2020, d’une révision à la hausse des engagements financiers permettant des réductions suffisantes des émissions de gaz à effet de serre.

Le Réseau Action Climat, qui fédère les associations impliquées dans ce combat, est resté sur sa faim : « C'est un point de départ indispensable, mais insuffisant si l'on veut enrayer le péril climatique. » Nous vous recommandons de lire son analyse.

Mais l'action ne se limite pas à celle des états. C'est à chacun de nous, à chacune de nos collectivités d'agir sur nos territoire.
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A St-Orens, fin 2012, après avoir fait réaliser un Bilan Carbone, le Conseil Municipal s'était engagé unanimement à réduire de 20% la consommation d'énergie et la production de gaz à effet de serre, & de produire 20% d'énergie renouvelable.

Force est de constater que, depuis 2014 date du changement d'équipe municipale, aucun plan d'action n'a été mis en place concernant la transition énergétique. Absence tout autant d'évaluation et de suivi des émissions de CO2 générées par la collectivité (un Bilan Carbone est révisé normalement tous les 3 ans). Et on attend toujours une étude thermique des bâtiments municipaux, pour définir au mieux les investissements pour les rénover.

Au niveau de Toulouse Métropole, ce n'est guère plus encourageant  : un Plan Climat 2012-2010, avec les mêmes engagements unanimes des élus, avait été adopté, avec 130 actions à la clé. De nombreux techniciens, associations et citoyens avaient participé à son élaboration.
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Mais quand on interroge Mme Toutut Picard, l'élue communautaire de l'équipe de Mr Moudenc en charge du Plan Climat, pour savoir si on est à même d'atteindre les objectifs visés - on est presque à mi parcours-, on n'obtient qu'une réponse dilatoire ! Et la communication dans le journal de Toulouse Métropole en est presque caricaturale, quand on met en avant les +21% de Gourmet bags distribués dans 8 restaurants toulousains pour lutter conter le changement climatique ! De même quand le Défi Famille à énergie positive est supprimé en 2016 !

Si les élus St-Orennais ou de la Métropole connaissent parfaitement les éléments de langage (les 3x20, par exemple !), ils en restent le plus souvent au niveau des mots !

On sait pourtant dans quels domaines agir, pour être efficace :
- Favoriser les transports en commune ou les modes actifs (vélo, marche à pied), réduire le gaspillage énergétique permettraient d'agir efficacement, or on constate que l'équipe de Mme Dominique Faure continue à privilégier la voiture individuelle (les nombreux projets de parkings en sont un exemple) et à retarder la réalisation de transports collectifs comme le PLB.

- Le renouvellement, très progressif, des éclairages publics, avec des lampes plus économes, réduit la consommation d'électricité ; mais en pourrait faire beaucoup mieux en accélérant les remplacements, en réduisant l'intensité lumineuse en pleine nuit (les nouvelles installation le permettent), et ainsi faire des économies substantielles, comme le pratiquent plusieurs communes de l'agglo.

La liste des actions à mener dans ce domaine seraient longues (nous vous invitons à prendre connaissance des 130 actions du Plan Climat et des 7 cibles prioritaires).

Alors que nombre d'entre vous ont engagés des travaux de rénovation thermique, ont équipé leurs toitures de panneaux photovoltaïques, nous ne pouvons que regretter que notre municipalité ne soit pas plus exemplaire ou ambitieuse, et surtout que les actes soient loin des engagements pris.
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La majorité actuelle préfère consacrer la plus grande part de l'investissement à la rénovation du centre ville, l'examen du budget lors du dernier conseil municipal l'a encore montré. Est-ce bien responsable vis à vis des générations futures, en "oubliant" les impacts négatifs, dont nous commençons à ressentir les effets, en terme social, économique, ..., du réchauffement climatique ?

Nous sommes d'autant plus critiques que nous avons l'exemple de collectivités proches, comme celle du Sicoval, où de nombreuses actions dans le domaine de la transition écologique sont engagées.

dimanche 1 novembre 2015

Transports dans le Sud-Est : faire et défaire, l'art de la politique ?

On peut s'interroger sur la volonté de certains élus politiques de résoudre les difficultés de transports dans le Sud-Est toulousain !

L'histoire du projet de prolongement de la ligne B (PLB) du métro est un bon exemple pour illustrer ce propos.

Rappelons tout d'abord que la ville centre de l'agglomération avait réduit la mise en place de lignes de métro aux limites communales. Ce projet de prolongement de la ligne B a subi de nombreuses vicissitudes, notamment sur des choix techniques, et dus également à des revirements d'élus quant à leur choix initiaux :
- le maire PS de Ramonville Pierre Cohen, une fois élu à la tête de l'agglomération toulousaine, est revenu sur sa position initiale de prolongement du métro en métro. Cette solution, la plus intelligente et qui avait déjà été adoptée pour le prolongement de la ligne A de Jolimont à Balma, évite un changement de mode de transport, avec la perte de temps et l'effet dissuasif qu'elle entraîne quant à l'utilisation des transports en commun. Une solution bâtarde de bus en site propre a été proposée, par le Syndicat Mixte des Transports en Commun, contrôlé par Pierre Cohen, et également soutenue par le maire de St-Orens, Christian Sempé . L'action du Sicoval a permis, après d’âpres négociations de revenir au choix du prolongement en métro : le Sicoval s'engageant à supporter le surcoût lié à cette solution.
L'étude du projet a pu reprendre pour se conclure par l'enquête publique portant sur les aspects financiers, techniques, environnementaux. Les commissaires enquêteurs ont rendu leur rapport mi-septembre, par un avis favorable avec des réserves.

Voici l'avis en question extrait de Conclusions et avis de la commission d'enquête, dans lequel vous pourrez lire les réserves et recommandations qui sont faites p.19 à 21 :

"La commission d’enquête constate que ce projet, porté par le SMTC en charge du développement des transports en commun de l'agglomération, est en cohérence avec les objectifs visés par la législation sur les transports de voyageurs, consécutive au Grenelle de l'environnement et qu’il est conforme au PDU opposable. Il répond en outre au contrat d’axe n°9 mis en œuvre dans le cadre du SCOT et devrait contribuer à assurer une cohérence entre développement de l’urbanisation et desserte en transports en commun.

L’enquête publique a révélé un fort soutien du public au projet dans la zone concernée.

La commission d’enquête considère que ce projet malgré certains inconvénients, notamment les nuisances induites par le choix du métro aérien, les expropriations nécessaires à sa réalisation, le coût du projet et son financement, présente toutefois des avantages certains, comme l’amélioration de la desserte de Labège, la dynamisation du développement économique du secteur, la réduction du trafic automobile à la mise en service du projet, une réduction de la pollution atmosphérique induite, et enfin un gain de temps pour les usagers.

La commission décide, en toute indépendance et à la majorité de ses membres, de donner un AVIS FAVORABLE à la déclaration d’utilité publique des travaux nécessaires à la réalisation au projet de prolongement de la ligne B du métro jusqu’à Labège, sous les réserves suivantes, qui, selon elle, devraient être levées avant l’éventuelle Déclaration d’Utilité Publique."

L'ensemble des rapports et annexes est disponible sur le site de la préfecture de la Haute-Garonne.

On pouvait donc penser que le projet était enfin sur les rails, après avoir levé certaines des réserves émises,  que le appels d'offres pouvaient être lancés, les travaux engagés pour une ouverture de la ligne en 2021.

Mais non, vous rêvez ! Entre temps Jean-Luc Moudenc (LR) a remplacé P.Cohen en 2014 à la mairie de Toulouse et ce même J-L Moudenc qui était au début favorable au PLB, a proposé dans son programme électoral une 3e ligne de métro. Le fait pour lui de s'opposer à la réalisation du PLB a deux avantages : récupérer les fonds qu'aurait du verser le SMTC et favoriser la ville centre dans le cadre de la compétition économique entre les différents territoires de l'agglomération toulousaine. En effet l'installation d'une entreprise sur l'une des communautés de commune entraîne des recettes fiscales non négligeables.

Jean-Michel Lattes, président du SMTC (LR), met en avant le fait que cette 3e ligne de métro serait réalisée en 2024, 2 ans seulement après l'ouverture du PLB. Il faut être bien crédule pour croire que ce projet puisse être réalisé à cette date, car on n'en est qu'à la définition de fuseaux de tracé, que ce projet n'est pas financé (or il faut réunir différents partenaires : état, région, département, agglo, dans une période de restrictions budgétaires), que son coût parait nettement sous estimé.

La position de l'équipe municipale de St-Orens est d'un suivisme aveugle derrière J-L.Moudenc, concernant ce projet. Si D. Faure, le maire, affirme en public être pour le métro à Labège, se dire pragmatique, "ne pas vouloir rentrer dans le débat politique" (sic), l'équipe majoritaire soutient J-L Moudenc dans son choix de la 3e ligne de métro au détriment du PLB, par son représentant au sein du SMTC.

Nous considérons, nous écologistes, et nous sommes constants dans notre position depuis le début, que le prolongement de la ligne B est utile pour une partie des St-Orennais, notamment ceux habitant au sud de la commune, de par la faible distance vis à vis des stations de métro envisagées. Nous avons demandé lors de l'enquête publique que des rabattements soient prévus pour faciliter leur accès, par navette, pistes cyclables et aménagement de parking relais.


Ne pas réaliser le prolongement de la ligne B serait un gâchis en terme financier (le coût de l'ensemble des études), une perte de temps supplémentaire pour solutionner nos difficultés pour nous déplacer dans le Sud-Est.




mercredi 29 avril 2015

Intervention sur le vote du budget au conseil municipal du 31 mars 2015

Madame le Maire,

Dans votre programme lors des élections municipales de 2014 vous affirmiez, je cite : « Parce que nous savons maintenant que nos modes de vie doivent obligatoirement évoluer au regard de la transition énergétique, nous engagerons la collectivité dans une démarche concrète et efficace visant l'excellence écologique en conduisant des actions de terrain en faveur de la biodiversité, en élaborant une véritable politique énergétique communale et en étant innovants sur les solutions de production décentralisées d’énergie renouvelable. »

Or je constate que les orientations du budget 2015 ne présentent pas de priorité environnementales.

Les 15000 € prévus au BP pour l'Agenda 21 ne permettent pas réellement de réaliser les 22 actions prévues pour 2015 (le montant -approximatif- des actions 2015 est de 250 000 €, pour celles dont le coût est mentionné, celui des actions 2014 était de 100 000 € alors que 3000 € ont été engagés !),

La transition écologique et énergétique est invisible : la légère réduction des coûts de carburant ou de chauffage, observée dans le compte administratif 2014,  résultent  des conditions climatiques favorables de 2014 ou de la baisse à court terme du prix du pétrole.

Le développement du nombre de parkings sur la commune est contradictoire avec l'idée de développer les modes doux ou les transports en commun. Il ne repose de plus que sur des affirmations a priori concernant le manque de place de stationnement, alors que le Plan Local de Déplacement Urbain offre un moyen de définir des solutions alternatives : zones bleues.

De même offrir un ramassage scolaire à moins d'un km des écoles, est une proposition aberrante  alors qu'il est possible d'organiser des pédibus : à Escalquens, il y en a un qui amène des enfants dont certains sont à plus d'un km de l'école. Et que dire de l'utilisation permanente de la place Altigone comme parc de stationnement, alors que  vous vouliez en faire un espace de détente et de loisir.

La rénovation thermique des bâtiments communaux est au point mort : l'opération thermographie aérienne a incité de nombreux particuliers à rénover leur habitation, mais aucune analyse ni audit fin, pour définir les actions les plus efficaces, n'ont eu lieu sur le patrimoine communal.

Si vous possédez l'art de la mise en récit et et maîtrisez le vocabulaire ad'hoc, concernant la communication sur le développement durable, je pense que le logiciel de mise en oeuvre lui est périmé, datant plus du XXe que du XXIe siècle et que notre collectivité n'est pas un exemple à suivre dans ce domaine. Il n'est pas besoin d'aller très loin, par ex à Labège, pour voir que dans de nombreux domaines, le bio dans les cantines, le transport des personnes âgées, il est possible d'agir réellement pour cette transition. Labège a été labellisé Territoire Bio Engagé (10 ha cultivés en bio soit 23%, 22% d'approvisionnements en bio dans les services de restauration. Je ne parle que de ces actions, car elles figurent dans l'Agenda 21 de notre commune.

Je m'inquiète également des projets de réaménagement du centre ville, d'une part par l'absence de vision d'ensemble sur les coûts d'une telle opération, sachant en plus que différentes options sont envisagées. Je demande donc une clarification, tout particulièrement à l'intention des Saint-Orennais . La politique d’aménagement urbain doit être menée de façon transparente, la commission Urbanisme doit être pleinement impliquée et participer au travail de réflexion, elle ne doit pas se limiter à une validation 15 jours avant des délibérations soumises au CM.

mardi 3 mars 2015

Une politique des transports du 20e siècle pour le 21e ?

Avec le retour de la droite à la mairie de Toulouse et à la métropole, on constate une réduction de l'investissement en faveur des transports en commun et l'abandon du prolongement de la ligne B du métro, au profit d'une hypothétique 3e ligne de métro pas avant 2025 !
Bonjour bouchons et pollution en attendant !

La réduction des budgets prévus en faveur des transports
En décembre dernier, Jean-Luc Moudenc le maire de Toulouse à mis fin à la contribution supplémentaire versée par la ville à Tisséo.
Cette décision a pour effet d'amputer de 90 Millions d’Euros les finances du SMTC sur les 6 prochaines années. Décision surprenante quand on sait que Jean-Luc Moudenc et Jean-Michel Lattes, son adjoint en charge des transports, peinent à trouver les financements pour le projet de 3ème ligne de métro !
L'abandon du prolongement de la ligne B (PLB)
Le prolongement de la ligne B du métro fait l'effet d'un mirage, plus vous rapprochez de la date de sa réalisation, plus il s'éloigne ! Si chacun à droite ou au PS se vante d'avoir été le premier à le promouvoir, constatons que les chausses-trappes, les coup fourrés ont été nombreux sur ce dossier, avec en arrière plan la lutte pour récupérer la manne financière des entreprises (Toulouse vs Sicoval).
Le dernier coup de théâtre provient de Jean-Luc Moudenc qui devant l'OTIE (l'Observatoire toulousain de l'immobilier d'entreprise), dont le forum annuel s'est tenu le 3 février a affirmé "Le prolongement de la ligne B ne se fera pas".» Des propos auxquels s'ajoutent ceux de Jean-Michel Lattes, adjoint au maire en charge des transports et président de l'autorité organisatrice Tisséo-STMC, pour qui «le prolongement de la ligne B est en réflexion», son idée étant  d'intégrer ce projet à celui de la ligne Toulouse Aerospace Express, qui figurait dans les engagements de campagne de Jean-Luc Moudenc.
Depuis ces propos, le SMTC (Syndicat Mixte des Transports Toulousains) qui définit la politique des transports sur la grande aire toulousaine a voté le lancement de la révision du Plan de Déplacement Urbain (PDU), révision nécessaire pour y intégrer avant tout la 3ème ligne de métro voulue par la nouvelle majorité. Le seul représentant écologiste H.Arevalo a voté contre car la délibération votée ne fait nullement référence au PLB, et pas plus au projet de tramway ou de BHNS en site propre à destination de St-Orens.
Il paraît quand même particulièrement inconséquent d'abandonner le projet de prolongement de la ligne B depuis Ramonville, finalisé au niveau des différentes études (leur coût est de 15 M€) et dont le financement est assuré par le SMTC, le Conseil général, le Sicoval et l'Etat.
Ce projet a déjà pris plusieurs années de retard et ne sera opérationnel qu'en 2020/2021. Le projet de 3e ligne de métro n'est qu'une esquisse, aucune étude, aucune estimation précise de son coût, et l'annonce de sa réalisation pour 2025 tiens de l'annonce publicitaire.
L'urgence est de réaliser ce qui est prêt à être réalisé. Si la 3e ligne de métro voit le jour, il sera toujours temps de la raccorder aux lignes existantes !