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samedi 4 novembre 2017

L'obsession des parkings

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Il est des lois qui partent d'une très bonne intention, mais mettent énormément de temps à être appliquées ! Prenons le cas de la  Loi sur l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, du 2 février 2005 : pour permettre aux personnes handicapées, mais aussi à celles qui sont âgées, qui ont des enfants en bas age, qui ont des poussettes de pouvoir se déplacer aisément sur les trottoirs, cette loi obligeait les municipalités a réaliser un plan de mise en accessibilité de la voirie et des aménagements des espaces publics  ... et cela avant fin 2010 !
Accessibilité voirie - espaces publics - ERP - IOP - Moyens de transport

Faire un plan d'aménagement c'est une chose, même quand c'est avec retard, le réaliser en est une autre surtout quant il n'y a pas de date butoir dans la loi !

A St-Orens, un bureau d'études spécialisé a chiffré les aménagements nécessaires pour sécuriser les déplacements sur les axes les plus empruntés, pour faire ses courses, se rendre à un cabinet médical, rejoindre une station de bus : au total 2 millions d'€ sont nécessaires.

Nous avons demandé qu'un prévisionnel pour le financement de ces travaux soit établi, mais à ce jour nous n'avons pas eu de réponse de la majorité municipale ! 

Nous pensons que cette action doit faire partie des priorités d'investissement, car elle 
concerne les plus fragiles d'entre nous. Ces dépenses, vu le montant des travaux, pourraient être étalées dans le temps, par exemple sur 5 ans. Mais nous constatons que la priorité absolue donnée à l'opération "cœur de ville", sur laquelle nous nous sommes toujours interrogée, mobilise les ressources financières de la ville. 

Ce choix affecte la capacité à entretenir nos 75 km de voirie. Le budget d'entretien des rues et trottoirs est assuré par Toulouse-Métropole est de 800 000 €/an, or les 3/4 vont être prélevés pendant deux ans pour aménager principalement 200 places de parking dans le fameux "cœur de ville".

Nous avons, à de nombreuses reprises, appelé à mettre en place des zones bleues, près des zones de commerce, pour éviter les voitures-ventouses, une solution bien moins onéreuse que la création de nouvelles places de stationnement.

Alors que dans toute les villes, on cherche à réduire la place omniprésente de la voiture, très souvent utilisée pour des trajets très courts de moins d'un kilomètre, pouvant être réalisés à, pied ou à vélo (le vélo à assistance électrique permet de se jouer des dénivellations de St-Orens), la majorité municipale mène une politique à contresens de l'histoire.

jeudi 4 mai 2017

Moins produire de déchets, et payer moins cher au final ?


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Oui, c'est possible, il suffit d'aller voir du côté du Sicoval, où la redevance incitative a été mise en place depuis un an.
Dans notre zone de Toulouse Métropole, un habitant produit en moyenne 256 kg d'ordures ménagères résiduelles (le contenu de la poubelle grise). Rappelons que lors de la création de la Métropole, St-Orens a basculé du système de la redevance (on payait en fonction du nombre de personnes dans un foyer, et donc grosso modo en fonction de la quantité de déchets produits) à la Taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM), fonction uniquement de la valeur locative de votre logement.

Le Sicoval, la communauté de communes du Sud-Est toulousain, a continué à appliquer la redevance et décidé de passer à la redevance incitative le 1er janvier 2016, pour inciter à mieux recycler. En effet la facturation est fonction du nombre de ramassages de poubelles grises. Moins vous produisez de déchets à, incinérer, moins vous sortez ces poubelles et moins vous payez.
Ainsi en 2016 sur le Sicoval, un habitant a produit en moyenne 171 kg d'ordures ménagères résiduelles (OMR), soit 22 kg de moins qu'en 2015. 70% des habitants ont ainsi vu leur facture baisser par rapport à 2015. Chaque foyer paie une part fixe et une partie variable fonction du nombre de levées de sa poubelle grise (chaque poubelle est équipée d'une puce RFID pour l'identification).

Sur notre secteur de l'agglomération toulousaine, géré par Toulouse Métropole, un habitant produit en moyenne 253 kg d'OMR ! Et on paie en conséquence !

La Métropole a des années de retard par rapport à la politique menée sur le Sicoval, en terme de gestion des coûts, en terme de recyclage et de bonnes pratiques environnementales :
- la collecte du verre est beaucoup plus coûteuse en porte à porte qu'aux points d'apport volontaire : le Sicoval a multiplié les Récup'verre et supprimé la collecte en porte à porte (190 000 € d'économisé),
- la fréquence de ramassage des poubelles a été réduite sur le Sicoval : coût moindre et incitation à mieux trier et à composter (en effet, pourquoi incinérer des épluchures composées d'eau à 80% ?).
- pour les déchets verts, le Sicoval propose un service de broyage à domicile, les habitants peuvent récupérer le broyat qui permet de faire des paillis et d'économiser l'arrosage l'été.

Mais que n'a-t-on entendu, genre discussion café du commerce, sur les "risques" de passage à la redevance incitative : les gens vont mettre leurs déchets dans la poubelle du voisin, les gens vont les déposer dans d'autres communes, les gens vont les brûler dans leur cheminée ...
Les retours d'expériences des collectivités qui ont mis en place la redevance incitative montrent que ces actes d'incivismes sont très marginaux (le Sicoval peut proposer des poubelles verrouillables si besoin était, de toute façon on ne sort sa poubelle que quand elle est pleine !).
Mais les conservatismes sont là, alors que nous devons encourager au maximum le recyclage, la réparation et la réutilisation.

Alors, élus de la majorité de Toulouse Métropole, qu'attendez vous pour vous bouger et prendre exemple sur des expériences positives et efficaces comme sur le Sicoval :







vendredi 3 mars 2017

Mieux se déplacer à St-Orens et dans l'agglomération toulousaine ...


Peut-on espérer se déplacer plus facilement dans les 10 ans à venir ? 

Plusieurs plans d'action préparent notre futur :
Le Plan Mobilités 2020-2030, ou Plan de Déplacement Urbain, pour l'agglomération toulousaine est en cours d'élaboration. Ce plan a pour bût de réviser le PDU antérieur, afin d'intégrer le projet phare de la 3e ligne de métro du maire de Toulouse, un projet très coûteux, au détriment d'autres investissements initialement prévus.

A la demande des élus écologistes, la Commission Nationale du Débat Public a été saisie, afin de permettre à l'ensemble des acteurs économiques, associatifs, sociaux, environnementaux de donner leur avis sur ce projet de nouvelle ligne de métro et sur des alternatives à cette proposition. Le débat public s'est déroulé de septembre à décembre 2016, avec de nombreuses réunions, enquêtes et publication d'argumentaires. Le compte rendu de la Commission a été publié le 16 février 2017. L'ensemble des débats et questions est disponible sur : https://metroligne3toulouse.debatpublic.fr/

Les écologistes ont participé activement à ce débat et ont produit deux cahiers d'acteurs :
Le premier fait part des réserves sur le projet actuel de 3ème ligneDans le deuxième, les élus écologistes présentent un contre projet, moins coûteux et permettant un meilleur maillage du territoire.

Mais on peut s'interroger sur la volonté des instances dirigeantes du SMTC (syndicat mixte des transports en commun, réunissant 115 communes de la grande agglomération toulousaine), qui a lancé la révision du PDU, de prendre en compte les propositions, remarques émises lors du débat public. En effet le SMTC a demandé aux communes membres du syndicat de valider à la va vite ce Plan de mobilités, avant même que la Commission Nationale du Débat Public ne rende son rapport ! Belle idée de la démocratie de la droite toulousaine !

Le Plan Local de Déplacement Urbain
Ce document ne concerne lui que le territoire de St-Orens. Initié en 2002, ce document avait pour but de mettre en oeuvre des solutions alternatives pour diminuer le recours à la voiture et les nuisances qu'elle entraîne, pollution, bouchons, ... . Plusieurs actions avaient été engagées : mise en cohérence des limitations de vitesse, mise progressive en zone trente des quartiers résidentiels, études de zones bleues, pour gérer le stationnement.

Ce plan a été réactivé en 2016, car "13 ans ont passé, il faut l’harmoniser avec le projet Cœur de Ville et d’autres projets d’urbanisation à venir", dixit la nouvelle équipe municipale.
Le bureau d'études Indiggo a été chargé de faire un diagnostic réactualisé et de lancer une concertation sur les déplacements.

La restitution de l'étude et le plan d'actions ont été présentés le 1er février, devant un assistance clairsemée. Remarquons tout d'abord que l'équipe municipale actuelle a une position particulièrement ambigue, si ce n'est pour affirmer des poncifs : "La voiture ne s'oppose pas aux transports en commun, ni le vélo à la voiture ou le piéton à la voiture. Chaque mode de déplacement est complémentaire" !
Pour notre part, soyons clairs, nous défendons le développement des transports en commun performants, surtout en première et deuxième couronne, condition sine qua non pour éviter la saturation du réseau routier aux heures de pointe et réduire la pollution atmosphérique.

5 objectifs ont été définis : fluidifier la circulation automobile, favoriser l'attractivité des transports en commun, améliorer la qualité de la vie, initier et développer une culture du vélo et de la marche, organiser le stationnement.

Pour "fluidifer" le flux de voitures et apaiser le "cœur de ville", on voit ressortir un ancien serpent de mer, la déviation Nord  de St-Orens ! Pour éviter la traversée de St-Orens par la RD2, on renverrait les voitures sur la route de Lauzerville, la RD54 qui passe devant Catala.

Rappelons que le projet de déviation Sud est au point mort, même si une proposition nouvelle a été faite par le maire de Labège, qui propose de réserver la circulation sur cette nouvelle voie aux bus et véhicules propres (électriques), quand le métro arrivera à La Cadène. Une partie des terrains pour cette nouvelle voie ont été acquis par le Conseil Départemental, mais suite à des transferts de compétences, c'est Toulouse Métropole qui devrait réaliser la plus grande partie de la voirie.

Concernant la déviation Nord, ce projet, longtemps inscrit en pointillé sur les documents d'urbanisme, a été supprimée lors de la dernière révision du plan d'urbanisme. En effet la création de voies de contournement comme dans les années 60 n'est plus dans l'air du temps à cause de la consommation de terres agricoles et de l'étalement urbain qu'elle engendre. L'AASET, qui s'était opposée à la déviation sud en menant une guérilla juridique, propose cette solution. "pas chez nous, chez les autres !", c'est trop facile !

Comme vous, nous préférerions ne pas voir circuler autant de voitures ou de camions, en centre ville. Rappelons que l'origine du trafic représente à l'entrée de St-Orens un tiers de celui en sortie sur la RD2. Les maux ne vienne pas uniquement des véhicules en transit.

Tous les projets de transports en communs performants ont été dans notre secteurs soit tués dans l’œuf, soit retardés (tramway ou BHNS sur l'axe RD2, prolongement de la ligne B). Le prolongement de la ligne de bus Lineo 7 jusqu'au lycée n'est pas annoncée avant 2022. Si on veut appeler à changer nos pratiques, commençons par ce type d'aménagement.

Pour le trafic de transit, ne restons pas cantonnés à des solutions intramuros, nous pensons que le rabattement d'une grande partie de ce trafic, notamment camion, en provenance de Revel, peut être rabattu vers la RD 916, qui doit être prolongée par le Conseil Départemental. Mais ne rêvons pas, la ville-rue de St-Orens, de par sa topographie et son réseau de voies existantes, pourra difficilement être transformée en bastide. Au lieu de tout concentrer les moyens sur un "coeur de ville" qui n'a jamais existé, facilitons les accès à pied ou à vélo vers les différents lieux de vie de la commune. 





lundi 2 janvier 2017

Initiatives citoyennes à St-Orens


En ce début d'année, propice aux bonnes résolution, nous souhaitons la réussite des initiatives citoyennes et des actions solidaires lancées en 2016 : 

- voir nos enfants aller à l'école à pied ou en vélo en toute sécurité, 

- assurer l'éclairage des salles de classes grâce à des panneaux solaires, 

- accueillir une famille de réfugiés, ...

Nous ne nous laissons par gagner par la morosité ou le populisme ambiant, car en agissant ensemble, en faisant appel aux idées des uns et des autres, nous relevons les défis à venir, environnementaux, sociaux.

Faisons le point sur les initiatives en cours :

Le projet de mise en place de Pédibus, c'est à dire de ramassage scolaire à pied, a été proposé à la municipalité et accepté. Il est intégré comme action de l'agenda 21 de la commune ainsi que dans le projet éducatif territorial (PEDT) qui couvre l'ensemble des activités scolaires, périscolaires et extrascolaires de la commune.

Mi-décembre 2016, il a été acté une quatorzième action du PEDT s'intitulant : "mettre en place et faire vivre un ramassage scolaire piéton dédié aux élèves saint-orennais qui habitent à moins d'un kilomètre de leur école élémentaire". Les membres de la commission PEDT (directeurs d'écoles, représentants des associations de parents, d'associations culturelles et sportives, élus de la majorité municipale) ont été invités à s'inscrire au groupe de travail spécifique sur les Pédibus. Nous espérons que les parents, intéressés au premier chefs par ce projet, y participerons nombreux pour définir le meilleur mode de fonctionnement et faire en sorte qu'il soit pérenne.

Le projet énergie renouvelable
Deux associations, Citoy'enr et ICEA, plus spécifiquement sur le territoire du Sicoval, se sont créées dans l'agglomération toulousaine pour développer les énergies renouvelables, en faisant appel au financement citoyen. Toutes deux ont été lauréates mi-décembre d'un appel à projet de la région Occitanie, leur permettant de bénéficier d'une aide financière pour réaliser des installations photovoltaïques notamment.
Une antenne locale de Citoy'Enr assure le lien avec la municipalité, cela a permis d'étudier les bâtiments communaux où il serait le mieux à même d'installer des panneaux solaires (bonne orientation des toitures, absences de masques, comme des arbres, type de charpente, ...).

Citoy'enR va créer une Société Coopérative d'Intérêt Collectif, pour lever les fonds nécessaires au financement des installations, des dividendes étant reversés aux sociétaires contributeurs, le tarif de rachat de l'électricité produite étant garanti pendant 20 ans.
Reste à bien définir la liste des bâtiments à équiper en priorité et établir la "convention d'occupation temporaire du domaine public", un document juridique important entre la SCIC et la municipalité, définissant les droits et devoirs de chacun.

Le projet accueil de réfugiés
En septembre 2016, le président de la République annonçait que la France accueillerait 30 000 réfugiés, notamment  provenant des zones de conflit du proche orient. Plusieurs communes de la région toulousaine s'étaient proposées pour cet accueil.

Nous avons proposé à la municipalité de St-Orens de faire de même. Après un premier refus, avec plein de "bonnes raisons", après une intervention en conseil municipal sur cette proposition d'asile, changement de cap de l'équipe majoritaire, avec création d'un groupe de travail et appel à bénévoles dans Mem'Orens. Ce groupe de travail s'est étoffé au fil des mois, deux logements ont été identifiés permettant l'accueil d'une famille. Un travail de rénovation a été effectué par les bénévoles en juillet et août, les assos ont fourni le matériel de base nécessaire pour équiper l'appartement.

Restait à trouver une famille de demandeurs d'asile. Le dispositif préfectoral avait été privilégié pour qu'il propose une famille, échec en novembre une famille afghane préférant aller aux Etats-Unis, mais finalement une famille syrienne actuellement dans un foyer sur Toulouse va pouvoir bénéficier de conditions moins précaires et est arrivée à St-Orens.

Cette famille pourra être aidée, si elle le désire, pour ses démarches, pour la scolarisation des enfants, pour l'apprentissage de la langue, ... par les bénévoles du groupe.

Mais il aura fallu 16 mois d'efforts pour arriver à ce résultat heureux ! Et les promesses d'accueil du président sont loin de l'objectif annoncé ! Les besoins d'asile sont pourtant toujours là.