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vendredi 3 mars 2017

Mieux se déplacer à St-Orens et dans l'agglomération toulousaine ...


Peut-on espérer se déplacer plus facilement dans les 10 ans à venir ? 

Plusieurs plans d'action préparent notre futur :
Le Plan Mobilités 2020-2030, ou Plan de Déplacement Urbain, pour l'agglomération toulousaine est en cours d'élaboration. Ce plan a pour bût de réviser le PDU antérieur, afin d'intégrer le projet phare de la 3e ligne de métro du maire de Toulouse, un projet très coûteux, au détriment d'autres investissements initialement prévus.

A la demande des élus écologistes, la Commission Nationale du Débat Public a été saisie, afin de permettre à l'ensemble des acteurs économiques, associatifs, sociaux, environnementaux de donner leur avis sur ce projet de nouvelle ligne de métro et sur des alternatives à cette proposition. Le débat public s'est déroulé de septembre à décembre 2016, avec de nombreuses réunions, enquêtes et publication d'argumentaires. Le compte rendu de la Commission a été publié le 16 février 2017. L'ensemble des débats et questions est disponible sur : https://metroligne3toulouse.debatpublic.fr/

Les écologistes ont participé activement à ce débat et ont produit deux cahiers d'acteurs :
Le premier fait part des réserves sur le projet actuel de 3ème ligneDans le deuxième, les élus écologistes présentent un contre projet, moins coûteux et permettant un meilleur maillage du territoire.

Mais on peut s'interroger sur la volonté des instances dirigeantes du SMTC (syndicat mixte des transports en commun, réunissant 115 communes de la grande agglomération toulousaine), qui a lancé la révision du PDU, de prendre en compte les propositions, remarques émises lors du débat public. En effet le SMTC a demandé aux communes membres du syndicat de valider à la va vite ce Plan de mobilités, avant même que la Commission Nationale du Débat Public ne rende son rapport ! Belle idée de la démocratie de la droite toulousaine !

Le Plan Local de Déplacement Urbain
Ce document ne concerne lui que le territoire de St-Orens. Initié en 2002, ce document avait pour but de mettre en oeuvre des solutions alternatives pour diminuer le recours à la voiture et les nuisances qu'elle entraîne, pollution, bouchons, ... . Plusieurs actions avaient été engagées : mise en cohérence des limitations de vitesse, mise progressive en zone trente des quartiers résidentiels, études de zones bleues, pour gérer le stationnement.

Ce plan a été réactivé en 2016, car "13 ans ont passé, il faut l’harmoniser avec le projet Cœur de Ville et d’autres projets d’urbanisation à venir", dixit la nouvelle équipe municipale.
Le bureau d'études Indiggo a été chargé de faire un diagnostic réactualisé et de lancer une concertation sur les déplacements.

La restitution de l'étude et le plan d'actions ont été présentés le 1er février, devant un assistance clairsemée. Remarquons tout d'abord que l'équipe municipale actuelle a une position particulièrement ambigue, si ce n'est pour affirmer des poncifs : "La voiture ne s'oppose pas aux transports en commun, ni le vélo à la voiture ou le piéton à la voiture. Chaque mode de déplacement est complémentaire" !
Pour notre part, soyons clairs, nous défendons le développement des transports en commun performants, surtout en première et deuxième couronne, condition sine qua non pour éviter la saturation du réseau routier aux heures de pointe et réduire la pollution atmosphérique.

5 objectifs ont été définis : fluidifier la circulation automobile, favoriser l'attractivité des transports en commun, améliorer la qualité de la vie, initier et développer une culture du vélo et de la marche, organiser le stationnement.

Pour "fluidifer" le flux de voitures et apaiser le "cœur de ville", on voit ressortir un ancien serpent de mer, la déviation Nord  de St-Orens ! Pour éviter la traversée de St-Orens par la RD2, on renverrait les voitures sur la route de Lauzerville, la RD54 qui passe devant Catala.

Rappelons que le projet de déviation Sud est au point mort, même si une proposition nouvelle a été faite par le maire de Labège, qui propose de réserver la circulation sur cette nouvelle voie aux bus et véhicules propres (électriques), quand le métro arrivera à La Cadène. Une partie des terrains pour cette nouvelle voie ont été acquis par le Conseil Départemental, mais suite à des transferts de compétences, c'est Toulouse Métropole qui devrait réaliser la plus grande partie de la voirie.

Concernant la déviation Nord, ce projet, longtemps inscrit en pointillé sur les documents d'urbanisme, a été supprimée lors de la dernière révision du plan d'urbanisme. En effet la création de voies de contournement comme dans les années 60 n'est plus dans l'air du temps à cause de la consommation de terres agricoles et de l'étalement urbain qu'elle engendre. L'AASET, qui s'était opposée à la déviation sud en menant une guérilla juridique, propose cette solution. "pas chez nous, chez les autres !", c'est trop facile !

Comme vous, nous préférerions ne pas voir circuler autant de voitures ou de camions, en centre ville. Rappelons que l'origine du trafic représente à l'entrée de St-Orens un tiers de celui en sortie sur la RD2. Les maux ne vienne pas uniquement des véhicules en transit.

Tous les projets de transports en communs performants ont été dans notre secteurs soit tués dans l’œuf, soit retardés (tramway ou BHNS sur l'axe RD2, prolongement de la ligne B). Le prolongement de la ligne de bus Lineo 7 jusqu'au lycée n'est pas annoncée avant 2022. Si on veut appeler à changer nos pratiques, commençons par ce type d'aménagement.

Pour le trafic de transit, ne restons pas cantonnés à des solutions intramuros, nous pensons que le rabattement d'une grande partie de ce trafic, notamment camion, en provenance de Revel, peut être rabattu vers la RD 916, qui doit être prolongée par le Conseil Départemental. Mais ne rêvons pas, la ville-rue de St-Orens, de par sa topographie et son réseau de voies existantes, pourra difficilement être transformée en bastide. Au lieu de tout concentrer les moyens sur un "coeur de ville" qui n'a jamais existé, facilitons les accès à pied ou à vélo vers les différents lieux de vie de la commune.