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samedi 24 novembre 2012

Notre-Dame-des-Landes, un Ayrault-port inutile

Le projet de l'aéroport landais de Notre-Dame-des-Landes peut paraître bien loin de nos préoccupations toulousaines. Pourtant quelques comparaisons sont possibles, rappelez vous en 2003, ce n'est pas très vieux, un projet de deuxième aéroport était proposé aux Toulousains, porté par le préfet, le maire de Toulouse Moudenc et le ministre des transports Bussereau. Un fort mouvement de protestation citoyen a empêché qu'il se réalise ... .  Cf la Dépêche du 13 mars 2003
Il ne serait pas inintéressant d'interroger Didier Cujives, alors en pointe dans l'opposition au projet, et devenu depuis conseiller régional PS ! Mais peut-être que le combat contre la droite justifiait une telle opposition.

Didier Cujives manifestant contre le projet de 2e aéroport en avril 2003
Le PS étant maintenant au pouvoir, rien de mieux pour faire aboutir des projets qui étaient dans les cartons depuis 40 ans. Pas besoin de se poser à nouveau des questions sur leur obsolescence possible. De tels travaux ne peuvent que générer de la croissance !

S'interroge-t-on sur la destruction des terres agricoles (1650 hectares) ? Non, alors qu'il parait essentiel de conserver une agriculture péri-urbaine, pour nourrir les villes.
S'interroge-t-on sur la pertinence du développement du trafic aérien ? Non, alors que Nantes avec le TGV est à 2 h de Paris, que la ville dispose déjà d'un aéroport et que les déplacements aériens génèrent le plus de gaz à effet de serre.

Intervention des forces de l'ordre le 23 novembre
Et ne parlons pas du ministre de l'intérieur, Valls, qui a pris grand plaisir à enfiler l'habit de ses prédécesseurs de droite et à appliquer leurs méthodes : retrouvez l'ambiance grâce au reportage de Johann Rousselot, ambiance photographique et sonore :




Les opposants au projet d'Ayrault-port défilent sur le site le 17 novembre pour faire entendre leurs voix

On peut détruire un temps un "kyste", sous entendu cancéreux bien sur, mais le village des Astérix locaux saura renaître, nous nous y emploierons.
En tout cas on est bien loin de la transition écologique prônée par le Président de la République lui même lors de la conférence environnementale au mois de septembre 2012. Des mots, rien que des mots !

Pour en savoir plus sur le dossier technique, nous vous conseillons le blog de Pierre Deruelle : un  "projet de 1967 pour répondre aux défis de notre temps ", mais aussi si vous vous méfiez des arguments des écolos un article des Echos , affirmant  que "sur un plan purement technique, les perspectives de trafic ne justifient pas la construction d'un nouvel aéroport dans la région nantaise".


Notre Dame des Landes: soutenons les zadistes par BTrenaissance

Et n'oublions pas qu'un autre projet similaire près de chez nous, en limite de la Haute-Garonne, est à surveiller de près. Plus d'infos sur le site de l'ACAST.

Nous ne pouvons terminer sans rapporter les propos de ce grand sage et humaniste qu'est Stéphane Hessel sur ce projet.



dimanche 4 novembre 2012

Pour un budget économe ....

Le débat sur le budget communal, qui est voté en mars, s'engage dès l'automne, afin de définir les grandes orientations sur l'année, et même sur plusieurs années dans le cas d'investissements importants.

C'est un exercice délicat, avec des recettes de l'état qui tendent à diminuer, nécessitant de maîtriser au mieux les charges de fonctionnement qui, si elles croissent, réduisent de fait les capacités d'investissement.

Il n'est pas prévu, promesse de mandat, d'augmenter les taxes, il est donc nécessaire d'étudier tous les moyens de réduire les coûts de fonctionnement (tache délicate car on remet en cause les habitudes ou les situations existantes), la charge des emprunts, pour dégager de l'autofinancement et pouvoir investir durablement.

Le passage en communauté urbaine, malgré le transferts d'un certain nombre d'agents dans le cadre des compétences transférées, n'a pas entraîné de gains importants par rapport aux charges salariales, de nouvelles embauches ayant eu lieu. On peut les justifier par la volonté de continuer à assurer un service public de qualité, mais on constate, ce n'est pas propre à St-Orens et à Toulouse-Métropole, que si le nombre d'agents croit dans une métropole, leur nombre se maintient dans les communes qui en sont membres. La complexité des procédures, la nécessité de contrôle ou d'information, par exemple pour suivre sur la commune les travaux pris en charge par la métropole, peut l'expliquer, mais ne peut-on pas faire plus simple tout en étant aussi efficace ?

Si la recherche de pistes d'économie dans les charges de fonctionnement est recherchée, par exemple avec de nouveaux contrats moins onéreux pour le téléphone ou les assurances, elle n'est pas instituée de façon généralisée. Il serait pourtant simple de faire à un appel à idée aux différents services de la municipalité. Nous devons chercher à réduire notre consommation énergétique, car son coût augmente et continuera d'augmenter (on peut s'en prendre au groupe Suez qui naturellement cherche à maximiser ses profits, mais cherchons plutôt à agir à la source : moins on consomme, moins on aura à payer !).

Nos bâtiments communaux sont peu économes en énergie, et l'éclairage public ou sportif est également gros consommateur ; des solutions simples existent pour réduire ces coûts : par exemple l'atténuation de l'éclairage passé une certaine heure. D'autres solutions passent par l'amélioration de l'isolation thermique des bâtiments publics. Nous demandons que la communauté urbaine, qui a mis en place une agence locale de l'énergie, apporte son aide aux communes dont la taille ne leur permet pas d'avoir un économe de flux ou un thermicien à plein temps. Des investissements pour la rénovation des bâtiments sont nécessaires et doivent être programmés sur plusieurs années.

Nous demandons qu'à chaque demande d'investissement soient associés les coûts de fonctionnement qui en résulteront, pour avoir des éléments de choix lors des arbitrages budgétaires.

Nous avons vécu pendant des dizaines d'années avec une croissance continue du PIB, des budgets communaux. Certains pensent retrouver cette croissance, promesse qui a de grande chance d'être vaine, car les ressources de la planète sont finies. Il nous faut donc apprendre maintenant à optimiser nos ressources et à travailler à moyens au mieux constants. Le conservatisme ambiant est le pire moyen d'aborder le futur !

Évaluons nos politiques publiques, la qualité et le coût de nos services publics. Nous serons mieux à même alors de faire les bons choix, de construire un budget sincère nous permettant de répondre au mieux aux besoins des habitants de notre commune.