Le débat sur le budget communal, qui est voté en mars, s'engage dès l'automne, afin de définir les grandes orientations sur l'année, et même sur plusieurs années dans le cas d'investissements importants.
C'est un exercice délicat, avec des recettes de l'état qui tendent à diminuer, nécessitant de maîtriser au mieux les charges de fonctionnement qui, si elles croissent, réduisent de fait les capacités d'investissement.
Il n'est pas prévu, promesse de mandat, d'augmenter les taxes, il est donc nécessaire d'étudier tous les moyens de réduire les coûts de fonctionnement (tache délicate car on remet en cause les habitudes ou les situations existantes), la charge des emprunts, pour dégager de l'autofinancement et pouvoir investir durablement.
Le passage en communauté urbaine, malgré le transferts d'un certain nombre d'agents dans le cadre des compétences transférées, n'a pas entraîné de gains importants par rapport aux charges salariales, de nouvelles embauches ayant eu lieu. On peut les justifier par la volonté de continuer à assurer un service public de qualité, mais on constate, ce n'est pas propre à St-Orens et à Toulouse-Métropole, que si le nombre d'agents croit dans une métropole, leur nombre se maintient dans les communes qui en sont membres. La complexité des procédures, la nécessité de contrôle ou d'information, par exemple pour suivre sur la commune les travaux pris en charge par la métropole, peut l'expliquer, mais ne peut-on pas faire plus simple tout en étant aussi efficace ?
Si la recherche de pistes d'économie dans les charges de fonctionnement est recherchée, par exemple avec de nouveaux contrats moins onéreux pour le téléphone ou les assurances, elle n'est pas instituée de façon généralisée. Il serait pourtant simple de faire à un appel à idée aux différents services de la municipalité. Nous devons chercher à réduire notre consommation énergétique, car son coût augmente et continuera d'augmenter (on peut s'en prendre au groupe Suez qui naturellement cherche à maximiser ses profits, mais cherchons plutôt à agir à la source : moins on consomme, moins on aura à payer !).
Nos bâtiments communaux sont peu économes en énergie, et l'éclairage public ou sportif est également gros consommateur ; des solutions simples existent pour réduire ces coûts : par exemple l'atténuation de l'éclairage passé une certaine heure. D'autres solutions passent par l'amélioration de l'isolation thermique des bâtiments publics. Nous demandons que la communauté urbaine, qui a mis en place une agence locale de l'énergie, apporte son aide aux communes dont la taille ne leur permet pas d'avoir un économe de flux ou un thermicien à plein temps. Des investissements pour la rénovation des bâtiments sont nécessaires et doivent être programmés sur plusieurs années.
Nous demandons qu'à chaque demande d'investissement soient associés les coûts de fonctionnement qui en résulteront, pour avoir des éléments de choix lors des arbitrages budgétaires.
Nous avons vécu pendant des dizaines d'années avec une croissance continue du PIB, des budgets communaux. Certains pensent retrouver cette croissance, promesse qui a de grande chance d'être vaine, car les ressources de la planète sont finies. Il nous faut donc apprendre maintenant à optimiser nos ressources et à travailler à moyens au mieux constants. Le conservatisme ambiant est le pire moyen d'aborder le futur !
Évaluons nos politiques publiques, la qualité et le coût de nos services publics. Nous serons mieux à même alors de faire les bons choix, de construire un budget sincère nous permettant de répondre au mieux aux besoins des habitants de notre commune.
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