Ce projet de retenue d'eau est censé permettre l'adaptation au changement climatique, pour permettre l'irrigation des cultures, mais en fait il s'inscrit dans un soutien, sur fonds publics, aux tenants d'une agriculture industrielle : pour permettre l'irrigation du maïs, très demandeur en eau.
Des alternatives existent pourtant par le choix d'espèces végétales, moins gourmandes en eau (sorgho, tournesol), des pratiques agronomique pour limiter l'évaporation (couverture végétale des sols, agroforesterie), des pratiques d'irrigation adaptées.Des petites réserves d'eau de types collinaires permettent de répondre aux besoins de l'agriculture.
Ce projet de retenue de 34 hectares détruirait une des plus importantes zones humides du département. Vaste de 18,8 hectares, elle contient 94 espèces protégées, dont 40 espèces d'oiseaux, et abrite également une flore très riche.
Alors que le président du conseil général haut-garonnais, Pierre Izard, avait abandonné le projet de retenue de Charlas, son homologue tarnais PS Thierry Carcenac, avec ses 25 années au CG, reste droit dans ses bottes et fait défricher la zone. Précisons que Thierry Carcenac veut se faire élire sénateur et recherche les voix de maires proches de la FNSEA.
Depuis plusieurs mois, des jeunes, comme en région nantaise, se sont installés sur place pour défendre la vallée du Tescou, qui doit être inondée.
Le Conseil Général a fait intervenir les gardes mobiles pour permettre l'abattage des arbres en fond de vallée, alors qu'il n'a même pas l'autorisation de défricher la zone !
Pour en savoir plus :
"On croirait marcher sur des cadavres d'arbres", reportage photo d'un reporter de FR3.
Le site du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, qui intervient depuis 2011.
L'évolution de la situation en direct sur Tant qu'il y aura des bouilles
Plus d'infos avec un arcticle de Reporterre, et un deuxième toujours de Reporterre.
Un article de Geneviève Azam, membre du conseil national d'Attac, dans Médiapart.
Petit reportage photo à Sivens :
Le vallon du Tescou, qui devrait alimenter le barrage
Chêne, sous haute protection, avant abattage
Chêne abattu
Le campement de Gazad, en première ligne
Un grimpeur s'installant dans un chêne pour empêcher l'abattage. La zone alentour a été dévastée par les engins. Chapeau les jeunes de tenir 13 heures, au milieu des engins de chantier, des menaces des gendarmes mobiles !
Livraison de pizzas, cuites au campement de Gazad, aux occupantes d'une plateforme en haut d'un chêne
800 aujourd'hui 14 septembre à venir replanter dans la zone humide, où tous les végétaux ont été broyés.
Sans oublier d'arroser les jeunes plants.
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