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vendredi 5 novembre 2010

Le PDU nouveau est arrivé .... Vive le BHNS, adieu métro !

Le conseil syndical du SMTC, présidé par Pierre Cohen, a voté à l'unanimité le nouveau Plan de Déplacement Urbain de l'agglomération toulousaine. Précisons qu'il n'y a plus de Verts dans cette instance, depuis l'éviction en 2009 de Stéphane Coppey, précédent président, par le Parti Socialiste.

Le nouveau PDU répondrait selon le président à trois orientations fortes :
-  l’importance des transports en commun (TC) et de leur financement par les collectivités ; la Communauté Urbaine va remettre au pot chaque année 10 millions d'euros supplémentaires sur une durée de dix ans (elle verse déjà 80 millions/an), le Conseil Général accordant 32 millions par an, le reste des recettes provenant de la contribution transport versée par les entreprises de plus de 10 salariés.

Notons qu'avant son départ du SMTC (suite à l'amendement Paillet voté par la droite), le CG contribuait à la même hauteur que la communauté d'agglomération.
- la nécessité de sortir de la culture de ligne (sous entendu le métro) pour aller vers un maillage du territoire,
- l’impossibilité de financer le PDU de 2009, expliquant le choix
de bus à haut niveau de services (BHNS) en lieu et place des tramways et métros.
BHNS à La Rochelle : en fait un gros bus articulé
Au vu de ce discours, les intentions paraissent louables et empreintes de réalisme, sauf qu'on constate si on compare au projet 2009 une forte réduction des investissements prévus, sans que les investissements routiers ne soient touchés, alors que l'objectif du PDU est de réduire la part des déplacements en voiture individuelle. 

Le compte n'y est pas
En effet la réalisation du PDU 2009 nécessitait (cf compte-rendu partenariale de suivi du 29-06-2009  http://www.tisseo.fr/sites/default/files/imports/CR_Com_Partenariale_de_Suivi_29_06.pdf):
- 217 à 228M€/an pour le programme de développement des TC,
- 36,5M€/an pour le programme routier,
- 13M€/an pour le développement du vélo.
On nous annonce maintenant un investissement total par an de 160 à 180 M€. L'ambition affichée n'est plus celle de 2009 !

 Cliquer pour agrandir la carte
Plus inquiétant sur le secteur Sud-Est, le report à après 2015, d'après le schéma ci-dessus, de l'aménagement de la RD2 (route de Revel) pour accueillir un BHNS, inquiétant retard alors que démarrent déjà de nombreux programmes immobiliers sur cet axe. Quant au métro à Labège, le SICOVAL sauve peut-être l'honneur en obtenant du SMTC une clause de revoyure en 2015 pour rediscuter du prolongement du métro, si la conjoncture le permet, mais il faut être un optimiste invétéré pour y croire.

mercredi 3 novembre 2010

Téléphon...hic !

On assiste sur la commune à une nouvelle vague de demande d'installation d'antennes par les opérateurs de téléphonie mobile ... et à faible distance des habitations ! Ce nouveau déploiement se justifie selon les opérateurs pour l'amélioration de la couverture et pour le passage à la 3G, une technologie permettant des débits bien plus rapides qu'avec la génération précédente, le GSM ou 2G).

Nous ne poserons pas ici la question de l'utilité d'augmenter toujours plus les besoins en bande passante, pour regarder par exemple en marchant sur son Ipod un match de foot en direct ! C'est en tout cas un marché très porteur pour les vendeurs de forfait !
Nous nous intéresserons ici aux impacts sur la santé dus aux rayonnements électromagnétiques et aux moyens dont disposent les collectivités pour réguler les demandes venant d'opérateurs.

Quels risques pour la santé ?
Il est très difficile d'avoir une idée claire des risques dus aux champs électromagnétiques émis par les antennes et les portables. Si l'Académie de médecine et l'AFFSE, dont certains experts étaient juges et parties, parlent d'absence de risque démontré, des chercheurs reconnus nous mettent en garde : 
Au niveau règlementaire, la France respecte les recommandations de l'Union Européenne et de l'OMS, basées uniquement sur le risque thermique (échauffement profond) : le seuil légal d'exposition aux champs magnétiques des antennes-relais varie suivant la bande de fréquence des antennes, de 41 V/m pour la téléphonie mobile à 900 MHz à 61 V/m pour la téléphonie mobile 3G (UMTS).

 Les associations environnementales dénoncent ces limites qu'elles estiment trop laxistes et demandent que ce seuil soit abaissé à 0,6 V/m, selon le principe de précaution et s'appuient sur le fait que certains pays ont des seuils d'exposition inférieur :
  • Comté de Salzbourg en Autriche, 0,6 V/m
  • Luxembourg, 3 V/m.
  • Suisse, 4 V/m dans certains cas mais la plupart du temps, comme en France.
  • Pologne, Italie, Chine, Russie, 6 V/m.
À Paris, d'après une charte signée avec les opérateurs en 2003 la limite est fixée à 2 V/m, mais en moyenne sur 24h.

Quel est le rôle de la municipalité ?
Pour toute nouvelle installation, les opérateurs de téléphonie mobile doivent déposer une déclaration préalable de travaux, qui est examinée par le service de l'urbanisme qui étudie sa conformité avec le Plan Local d'Urbanisme.

La municipalité peut se référer également au "Guide des bonnes pratiques"(  http://www.amf.asso.fr/basedocumentaire/upload/ftp/TELEPHONIE_MOBILE_GUIDE_DES_BONNES_PRATIQUES_ENTRE_632.pdf ), élaboré par l'Association des Maires de France et l'UFIOM (qui rassemble les quatre opérateurs Orange, SFR, Bouygues, Free), pour demander des mesures de champ avant et après installation une estimation du champ avant installation, près de sites sensibles tels les écoles.
Mais de fait une municipalité peut difficilement s'opposer à une installation d'antenne, sauf en cas de forte mobilisation des habitants, car le principe de précaution peut difficilement être utilisé d'un point de vue juridique. 
Carte des antennes relais sur St-Orens (Site de l'ANFR : www.cartoradio.fr )

A St-Orens, les élus Verts-Europe Ecologie défendent le principe d'une concertation préalable avec les riverains concernés par l'installation d'une nouvelle antenne. Ils demandent également que systématiquement les opérateurs fournissent une estimation du champ magnétique produit.

Les opérateurs, tous très unis dès qu'on parle de réduire les seuils d'émission ou des risques pour la santé, nous opposent que les simulations ne sont pas fiables ... et qu'il fourniront une mesure de champ après l' installation de la nouvelle antenne. S'il est vrai qu'à partir des diagrammes d'antennes on peut déterminer très facilement  le champ magnétique produit pour un terrain plat, cela se complique avec la présence d'immeubles pouvant réfléchir les ondes ou en cas de variations de reliefs importantes. Mais des logiciels commerciaux pour résoudre ce type de cas existent - nous pouvons fournir les coordonnées d'une société spécialisée dans ce domaine aux opérateurs qui n'en auraient pas connaissance !
Nous avons donc proposé aux opérateurs réticents à faire ces calculs de nous fournir les caractéristiques techniques des antennes, là aussi sans succès et avec des réponses types.

Lors d'une réunion avec les riverains d'un pylône de la ligne THT près de la route de Revel où SFR voulait implanter une antenne (après avoir voulu dans un premier temps l'installer sur le pylône THT au plus près de l'école du Corail !), ajoutant au champ électrique de la ligne 325 000 V les nuisances du champ magnétique de l'antenne, le représentant de SFR a ainsi refusé de fournir la moindre information sur le champ magnétique produit. Une attitude qui n'est pas faite pour rassurer les habitants !

Pourtant d'après les relevés de champs fait sur Toulouse on observe des valeurs variant entre 0,6 et 2 V/m, qui ne sont pas si loin des demandes des associations environnementales. Si on discute en privé avec des techniciens travaillant avec la téléphonie mobile (nous ne citerons aucun nom, pour leur éviter d'éventuels ennuis), il s'avère que si les valeurs dépassent ces valeurs des solutions correctives sont recherchées.

C'est d'ailleurs un des axes de travail du Grenelle des ondes lancé mi-2009  : " Une diminution de l’exposition aux radiofréquences émises par les antennes relais de téléphonie mobile sera modélisée, puis expérimentée le cas échéant en grandeur réelle, sur la base des modélisations, dans plusieurs villes pilotes volontaires afin d’évaluer les impacts sur la qualité du service, la couverture réseau, et le nombre d’antennes." La candidature de St-Orens n'a pas malheureusement été retenue.

Nous agissons pour que des sites de préférence éloignés des habitations soient sélectionnés, et là aussi il ne faut pas toujours écouter les opérateurs qui ont trouvé LE site idéal et le seul qui conviendrait, car ils ont une marge de manœuvre souvent de quelques centaines de mètres quant au positionnement pour couvrir les fameuses zones blanches.

Nous agissons également pour favoriser le regroupement des antennes afin d'éviter le mitage du paysage. Mais là aussi difficile de maîtriser les opérateurs, pour qu'ils se regroupent et financent un seul pylône pour leurs antennes. Si Orange demande une implantation d'antenne près de l'Orée du Bois, Bouygues en demande une à Labège, juste à côté. Pourtant nous les avions fait se rencontrer avec SFR pour qu'ils se coordonnent sur ce projet ! Par chance l'information a circulé entre nos deux communes, mais nous ne sommes pas encore au bout de nos peines faces à des opérateurs, pour qui seul le business et les aspects financiers comptent.

Plus d'infos sur les rayonnements électromagnétiques , un organisme indépendant le CRIIREM : http://www.criirem.org

Une autre association spécialisée Priartem : http://www.priartem.fr

Vous pouvez également contacter l'association Collectif Antennes 31 dont l'objectif est de fédérer et soutenir les collectifs du département de la Haute-Garonne. Elle demande un abaissement des seuils à 0.6V/m, elle dénonce l'implantation d'antennes relais prés de lieux sensibles tels que écoles, hôpitaux, crèches, stades, elle demande l'application du principe de précaution compte tenu des études scientifiques internationales.

Inquiétude .... concernant le Plan de Déplacement Urbain

Jeudi 4 Novembre, le comité syndical du Syndicat Mixte des Transports de l'agglomération toulousaine doit se réunir et étudier le nouvelles propositions concernant Plan de Déplacement Urbain (PDU).
Le PDU porté par l’ancien Président de Tisséo, le Vert Stéphane Coppey, pourrait être remis en cause. Pour les élus Verts - Europe Écologie, cette situation est inquiétante.
En effet, le PDU voté en 2009 par l’ensemble des élus de toutes les collectivités concernées portait des objectifs ambitieux : 20 % de déplacements en transports collectif et 10 % en modes doux. Après une année de suspense, le Comité syndical de Tisséo examinera ce jeudi le nouveau projet de PDU.
Cette année de retard dans la mise en œuvre du PDU n’aurait donc servi qu’à revoir à la baisse l’ambition portée par notre majorité pour le développement des transports en commun ?!

En 2008, l’engagement lors de la campagne électorale des municipales était d’établir un plan d’action prioritaire pour les transports en commun et les modes doux, engagement confirmé par les assises de la mobilité. Qu’en sera-t-il jeudi de cette ambition ?
Sa remise en cause tournerait le dos à la nécessaire réduction des gaz à effet de serre et de la pollution de l’air, à l’anticipation du pétrole cher - qui touchera particulièrement les ménages les plus modestes. Pourtant, l’urgence est là, nous devons dès aujourd’hui préparer notre agglomération à y faire face.
Les élus Verts Europe - Écologie craignent que le Comité syndical de Tisséo n’entérine un recul des objectifs initiaux. La situation financière des collectivités territoriale est certes préoccupante, mais les transports collectifs doivent rester la priorité en tant que politique d’investissements majeure, de long terme, et dont l’impact environnemental, social et sanitaire n’est plus à démontrer.
Ils espèrent encore que le comité syndical de Tisséo reviendra sur cette hypothèse d’un nouveau projet de PDU.

jeudi 30 septembre 2010

Investir pour économiser ...

Investir dans la rénovation des bâtiments communaux
La préparation du budget 2011 de la commune est lancée. Nous proposerons une programmation pluri-annuelle pour la rénovation des bâtiments municipaux, pour réduire leur consommation d'énergie. Le parc des bâtiments de la commune est relativement ancien (plus de 30 ans), à l'exception du Centre Technique Municipal, et leurs performances énergétiques plutôt médiocres, au vu des Diagnostics de Performance Energétique (DPE) maintenant affichés dans les locaux de plus de 1000 m2 (écoles, salle du Lauragais).

Depuis plusieurs années, des programmes de remplacement des chaudières quant elles sont en fin de course permettent de réduire la consommation de gaz avec les modèles à condensation. Ces chaudières dites "à condensation" bénéficient d'un rendement optimum, grâce à la récupération de la chaleur contenue dans les fumées. Les huisseries vétustes des bâtiments scolaires sont également progressivement remplacées par des modèles à double vitrage.
Mais il n'y pas jamais eu d'analyse thermique sur ces bâtiments et sur les actions les plus efficaces à mener en vue de leur rénovation. C'est bien d'avoir des chaudières performantes, mais autant avoir en même temps des bâtiments bien isolés !

Se pose également la question du devenir de nombreux bâtiments, souvent utilisés par les associations, qui sont de véritables passoires thermiques : pas d'isolation, chauffage électrique, ... quand on ne chauffe pas l'air extérieur comme dans le boulodrome de Catala !

La question de la rénovation n'est pas la seule à devoir être posée, celle de l'utilisation  des bâtiments doit l'être en parallèle. Une sensibilisation doit être menée pour que chaque agent de la collectivité et tout utilisateur des locaux municipaux veille à réduire les consommations d'énergie et devienne éco-citoyen, avec un suivi en temps réel des consommations. En effet, de nombreux gestes simples pour limiter ces consommations existent, mais sont rarement mis en œuvre spontanément.
Dans la communauté urbaine, Colomiers a adhéré à la campagne européenne Display, visant à faire rimer économies d’énergie, protection de l’environnement et réduction des dépenses.
A nous de suivre cet exemple !

Investir dans les transports en commun
Le nouveau Plan de Déplacement urbain a été approuvé en juillet 2009 par le Syndicat Mixte des Transports en Commun, le SMTC, réunissant le Grand Toulouse, le Sicoval, ..., au total 87 communes et plus de 850 000 habitants.
L'investissement nécessaire sur 10 ans est important : de 2,297 à 2,681 Milliards d'€ pour les transports en commun, 625 millions d'€ pour le réseau routier, 156 millions pour les voies cyclables, soit au total une fourchette de 3,071 à 3,455 Milliards d'€. L'objectif étant d'augmenter la part des déplacements faisant appel aux transports en commun de 16% en 2008 à 23% en 2020. 
Plus d'infos sur le PDU sur le site de Tisseo. 

Le Plan de Déplacement Urbain a déjà pris plusieurs mois de retard par rapport au calendrier initial. Nous attendons le résultat des études environnementales pour savoir s'il satisfera le Plan de Protection de l'Atmosphère, c'est à dire les obligations imposées par la loi sur l'air de réduire la pollution due à la circulation automobile.

Côté investissement, et depuis la reprise en main du SMTC par le député-maire-président  du Grand Toulouse, le Plan bien que n'étant pas des plus ambitieux quant à ses objectifs, semble  devoir être revu à la baisse ... et même fortement à la baisse : on a parlé de prolongement du métro, puis de tramways, et maintenant de BHNS (Bus à Haut Niveau de Service, dans le langage technocratique). Nous attendons la réunion du conseil syndical du SMTC le 1er Octobre pour en savoir plus. Va-t-on se retrouver dans la situation antérieure, où la ville centre se réservait le métro, et maintenant le tramway (la ligne T1 (ex ligne E), qui vient d'être inaugurée, puis la ligne Garonne, reliant les Arènes au Grand Rond et devant être réalisée pour 2013, juste avant les prochaines élections municipales) ?

lundi 31 mai 2010

Mélez-vous de politique !

Vous voulez construire un avenir basé sur les valeurs de l'écologie : le rejet du productivisme et du libéralisme
économique, la défense de la biodiversité, la prise en compte de la finitude des ressources de la
planète, la lutte contre le dérèglement du climat, la sortie la plus rapide possible du nucléaire, le refus d'une société hyper-technologique, la culture de la non-violence, la solidarité et la justice sociale, la lutte contre toutes les discriminations, le fédéralisme et la démocratie participative.

Venez rejoindre Europe Ecologie pour agir tout d'abord localement. Plus nous serons nombreux, divers et plus nous serons à même de prendre en compte les besoins de notre société, au sein de la commune.
Apportez vos idées, donnez votre avis sur les dossiers gérés par la municipalité : quelles priorités pour les investissements ? Quels aménagements ? Quels services à la population ?
Apportez vos idées, votre expérience pour diffuser les pratiques écologiques au quotidien : déplacements doux, économies d'énergie, ...
Chacun s'implique en fonction de sa disponibilité, de sa motivation, même si nous sommes confrontés à l'urgence dans nos choix, notamment sur les questions du climat, des retraites, du fonctionnement économique. Nous ne sommes pas des professionnels de la politique !

Il y une place pour chacun, en fonction de ses centres d'intérêts : animer des cafés-citoyens, réfléchir aux modes de déplacement sur la commune, mettre en place des groupements d'achats, développer le réseau des Amap, agir pour protéger les biotopes sur la commune, relancer les pédibus pour amener les enfants à l'école, favoriser l'introduction du bio à la cantine scolaire, favoriser les échanges de service et la mise en commun de matériel pour plus de solidarité ....
Vous pouvez contacter le groupe local Europe Ecologie de Saint-Orens à l'adresse suivante : 





dimanche 2 mai 2010

Lutte biologique

Préserver notre environnement ne peut se limiter uniquement à fixer des seuils pour les diverses pollutions, car ces seuils résultent le plus souvent d'arbitrages, de cotes mal taillées, avec des lobbys puissants, tels ceux de la chimie, de l'agriculture intensive, de l'automobile. On le constate avec le dé-tricotage en règle des recommandations du Grenelle de l'Environnement (objectif : diminution de moitié des pesticides en 2018) par les champions de l'agriculture "raisonnée" (la FNSEA), aidés par leurs amis parlementaires de l'UMP (cf le rapport de complaisance de l'Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques :http://www.journaldelenvironnement.net/article/l-opecst-en-plein-brouillard-de-pesticides,17355).

Pour plus d'infos sur les risques des pesticides : le site du Mouvement pour le Droit et le Respect des Générations Futures
 Coquelicots, par Monet
Acceptons les herbes folles sur les trottoirs au lieu de pulvériser des désherbants.
Développons les méthodes de luttes biologiques pour suppléer à l'usage des produits phytosanitaires, dangereux pour notre santé, polluant nos ressources en eau, eau que nous devrons ensuite traiter au prix fort pour qu'elle soit à nouveau buvable !

Les alternatives aux traitements chimiques existent et doivent être développées.
Nous nous y attelons sur la commune, en développant de nouvelles méthodes de luttes biologiques contre des proliférations d'insectes ravageurs, proliférations souvent dues au déséquilibre des écosystèmes ou à certains effets de la mondialisation (introduction d'espèces exotiques).
- la lutte contre les chenilles processionnaires, où au lieu de pulvérisations, nous privilégions le piégeage des papillons issus de ces chenilles avec des phéromones, la capture des chenilles lors qu'elles descendent des pins où elles ont formé leurs nids, l'installation de nids pour les mésanges, pratiquement les seuls oiseaux à nourrir leurs oisillons avec ces chenilles pourtant urticantes.
- la lutte contre les frelons asiatiques, combat difficile car cet insecte arrivé avec des poteries chinoises en 2005 n'a pas de prédateur, s'est très bien adapté à notre climat et prolifère à tout va : un nid en 2008 sur la commune, plus d'une douzaine en 2009, dont seule la moitié a pu être détruite, non sans peine. Nous essayons de piéger les reines qui vont fonder les nids, en utilisant des appâts là aussi sélectifs. Cet insecte, l'été, pour nourrir la colonie et le couvain s'attaque aux abeilles : un fléau de plus pour les ruchers déjà fragilisés par les produits phytosanitaires des agriculteurs, les parasites (le varoa).
Cicadelle et larves
- la lutte contre la cicadelle, insecte importé lui d'Amérique du Nord qui attaque de nombreux végétaux et produit une matière blanchâtre, la pruine : un prédateur, le neodrynus, un tout petit moucheron, peut être installé dans les zones contaminées, mais si on veut qu'un équilibre s'installe la condition est "zéro phyto", sous peine d'échec. Nous nous sommes inscrits pour pouvoir recevoir.
Dans tous les cas, il faut redécouvrir la patience, ces opérations prennent du temps, demandent le plus souvent que collectivités et particuliers agissent de concert (si on installe des pièges sur des arbres du domaine public et qu'un propriétaire qui a des arbres avec des cocons de chenilles processionnaires n'agit pas, l'action sera peu efficace).

Pour aider les jardiniers amateurs à changer de pratique, des conseillers sont à leur service pour trouver des méthodes de jardinage respectueuses de l'environnement. Cette opération pilote est prévue jusqu'en Juillet (adresse mail et téléphone dans Mem'Orens).
Sur les espaces verts de la commune, les jardiniers n'utilisent plus de produits phytosanitaires.









jeudi 29 avril 2010

Un bois classé massacré au buldozer

La commune dispose de quelques bois, des espaces naturels accueillants pour des dizaines d'espèces d'oiseaux, de petits mammifères et d'amphibiens. La plupart de ces bois sont privés, sauf au Coustou et pour une partie des bois des Chanterelles. Mais qui dit privé ne signifie pas que les propriétaires ont tous les droits : l'ensemble de ces boisements sont "classés" dans le Plan Local d'Urbanisme, ce qui signifie que toute demande d'intervention dans ces bois nécessite une autorisation par le service de l'urbanisme.

La maison de retraite Rambam, propriétaire du bois au bordure de la route de Revel, a déposé un permis de construire pour agrandir ses bâtiments, pour accueillir des malades d'Alzheimer. Louable intention vu le manque de structure d'accueil de ce type, et pour laquelle la commune ainsi que le conseil général ont apporté tout leur soutien en cautionnant un prêt pour la construction du bâtiment.
 La saignée dans le bois et l'entrée du chantier

Pour l'accès au chantier des camions de terrassement, les propriétaires n'ont rien trouvé de mieux que de faire défricher le bois au bulldozer, alors qu'ils disposaient d'un autre accès rue du Tucard ! Et depuis plus d'une dizaine de jours, on assiste au ballet des camions qui franchissent allègrement la ligne blanche continue, située en face de la gendarmerie, au détriment de la sécurité sur la route de Revel !
 Franchissement de ligne blanche ! Que fait la gendarmerie ?

Un arrêté permettant d'interrompre les travaux vient d'être pris par le maire, mais le mal est déjà fait.
Et cela va-t-il réellement interrompre les travaux ? L'amende est de 38 € par jour, en cas de non observation de l'arrêté, est-ce réellement dissuasif !
Un procès verbal constatant l'infraction va être envoyé au procureur de la République. Nous allons suivre ce dossier de près et faire en sorte que la plainte ne soit pas classée sans suite. Nous allons demander également que le bois soit replanté et remis en l'état.

Pour nous, alors que dans ce secteur le bois de Tachou va être amputé pour permettre l'accès à la déviation de Saint-Orens, il n'est plus question de laissez faire.
Nous nous opposerons fermement aux appétits des promoteurs immobiliers, aux deals douteux ("vous nous donnez votre bois pour l'euro symbolique et on vous autorise à construire sur 10% du bois"), qui conduiraient inexorablement à la réduction du patrimoine boisé de la commune.