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samedi 31 décembre 2011

2012, espoir de changement ...

Nous l'espérons ce changement, lors de l'élection présidentielle et des élections législatives qui suivront, afin de promouvoir une politique sociale, environnementale qui échappe à une vision à courte vue et strictement comptable et permette de mieux lutter contre les inégalités, accentuées par le gouvernement actuel.

Chantier difficile, avec la situation de crise, notamment financière au niveau européen, et la nécessité de réduire les déficits des états. La croyance en une croissance infinie portée par les partis traditionnels permettait de faire supporter aux générations futures le coût de cette dette. Ce modèle se heurte aux limites de notre terre, finie en terme de ressources. Nous nous devons d'évoluer vers une société plus sobre et plus juste, les solutions existent, il faut seulement la volonté politique pour les mettre en œuvre !
Penser global, agir localement : quelques chantiers de l'année 2012 à Saint-Orens :
- limiter les émissions de gaz à effet de serre
Les climatologues prévoient une hausse de 3,5°C de la température moyenne d'ici 2100 par rapport à l'ère préindustrielle, si on ne réduit pas fortement la production de gaz à effets de serre. La dernière conférence sur le climat à Durban a montré l'incapacité des états à agir, si ce n'est en promettant de se revoir en 2015 ! De plus le protocole de Kyoto, qui ne s'applique pas aux grands pays émergents comme la Chine, l'Inde ou le Brésil et que les États-Unis n'ont pas ratifié, voit plusieurs pays comme le Canada s'en retirer.  Au final, la réduction des gaz à effet de serre, auxquelles s'engagent les pays signataires, notamment l'Europe, pourrait ne porter que sur 15% des émissions mondiales de gaz à effet de serre... Or plus on attendra, plus couteuses seront les mesures nécessaires pour enrayer l'aggravation du climat.
Bilan carbone
A l'échelle de la commune nous n'en sommes qu'à la phase de diagnostic pour identifier les principales sources d'émission de gaz à effets de serre. Nous pensions vous informer ce mois-ci des résultats de l'étude engagée. La communication des résultats et des propositions d'action pour les réduire n'aura lieu qu'en janvier.  Nous vous informerons dès que nous le pourrons sur les actions prioritaires à engager.

 - favoriser les déplacements en transport en commun
L'enquête publique concernant le projet de Plan de Déplacement Urbain se déroulera du 30 janvier au 16 mars 2012, les documents et le registre d'enquête seront consultables à la mairie. Nous vous invitons à y faire part de vos remarques, en insistant sur le besoin de desserte de St-Orens par un site propre (tram ou bus), pour favoriser l'accès au centre ville de Toulouse et aux autres lignes à fort trafic. Demandez un calendrier précis de réalisation à un horizon plus proche que l'horizon 2020, trop tardif quand on voit les collectifs de la Zac du Tucard et de l'avenue de Gameville sortir de terre et source à venir d'une augmentation du trafic automobile.
Un point positif fin 2011, l'accord sur le prolongement de la ligne B en métro jusqu'à Labège. Tout le monde s'en réjouit maintenant, même le maire de St-Orens ! Mais ne soyons pas dupes, en politique les retournements de veste sont fréquents. Pour notre part, nous avons défendu avec constance, depuis 2004, l'option métro plus efficace - pas de changement -, certes plus coûteuse que le tram, mais malheureusement on doit tenir compte de l'existant et des erreurs du passé.


- prévoir l'évolution de la ville à l'horizon 2020
Le Plan Local d'Urbanisme est en cours de révision. Ce document conditionne l'urbanisation future. Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) a défini les "pixels", c'est à dire les secteurs qui pourront être constructibles dans le futur sur St-Orens. Nous en somme à la phase du Projet d’Aménagement et de Développement Durable, qui définit la politique d'ensemble et les axes d'aménagement. Les aspects réglementaires, en fonction des zonages, viendront après.
Techniciens et élus travaillent au pas de course, car le PLU doit être adopté par la communauté urbaine avant une date limite, pour éviter d'avoir à attendrela mise en place d'un PLU intercommunautaire. Ce travail dans l'urgence nous interroge sur la possibilité d'une vraie concertation démocratique, malgré la mise en place d'une forme de consultation originale (tirage au sort d'habitants sur les listes électorales).

Pour notre part, nous défendons les propositions suivantes :
- minimiser la consommation de terres agricoles et d'espaces naturels.
Ainsi si des projets d'urbanisation tombent à l'eau,  par un exemple sur un secteur où il avait été prévu d'accueillir une caserne, nous demandons le retour en zone agricole de ces terrains.
Nous pensons que des formes de densification horizontale sont possibles et moins agressives que la densification verticale, dans un tissu pavillonnaire existant.

Les curieux peuvent visiter le projet Bimby - "Build in my backyard" - construire dans mon jardin-, (par opposition à Nimby - Not in my backyard - pas dans mon jardin") ou feuilleter ce rapport d'étudiants en urbanisme S(t)imulation horizontale.
 Vue aérienne du parking du centre commercial Leclerc, avant la construction du parking couvert
Ce ne sont pas les seules solutions pour économiser l'espace : pourquoi ne pas transformer la "mer de bitume" (c'est la formule d'un jeune architecte) des parkings de la zone commerciale pour y construire des petits collectifs ? La grande surface construit des silos à voiture (il en existe déjà un), revend les parkings à des promoteurs ou des offices HLM ... et en plus  y gagne une clientèle de proximité. Qu'en pensez-vous Mr Leclerc ? La collectivité a également tout à y gagner, car les réseaux (électricité, gaz, eau) sont sur place. Pas de voirie à créer ex nihilo, le tram' passe juste à côté !

jeudi 1 décembre 2011

Plan de Déplacement Urbain : ça urge !

Habitants de Saint-Orens, vous êtes invités à donner votre avis sur le projet de Plan Déplacement Urbain (PDU) de l'agglomération toulousaine, et même plutôt deux fois qu'une !

En effet une concertation publique sur trois semaines est organisée du 16 novembre au 7 décembre ; l'enquête publique elle suivra en janvier 2012. Cette concertation a été précédée d'une campagne massive d'affichage d'adhésion au projet.
Comme qu'il n'est pas prévu que les commentaires recueillis fassent évoluer le projet avant l'enquête, cette concertation est bidon et n'est de fait qu'une campagne d'information classique. Nous vous recommandons toutefois de participer nombreux à la réunion publique organisée sur la question des déplacements le lundi 5 Décembre au château de Catala à 19h30, pour faire part de vos difficultés en ce domaine.  

Tramway, rêve ou réalité ? 
Il n'est pas inintéressant de feuilleter la revue "Immobilier, mode d'emploi", édition 2012, et de s'arrêter sur la rubrique consacrée à Blagnac et à l'interview de son maire Bernard Keller. Nous nous sommes laissé aller à pasticher quelque peu l'article en remplaçant quelques noms de lieux, en les resituant à St-Orens :
- Depuis un an, la ville de Blagnac (Saint-Orens) est desservie par le tramway. Qu'est ce qui a changé dans votre commune ?
Avenue de Grenade, juste avant la station Guyenne : les voitures croisent le tram. (Photo Dépêche du Midi) 

- Bernard Keller : Avec la régression du flot des voitures, la ville s'est apaisée. Des quartiers entiers ont trouvé une nouvelle quiétude. Je pense particulièrement à la route de Grenade (route de Revel) où la circulation a fortement diminué : le Ritouret l'Orée du Bois aussi a trouvé un nouvel équilibre. Globalement tous les quartiers ont bénéficié d'un effet tramway. C'est dans ce contexte que nous avons pu redessiner notre politique en faveur des modes doux. Dans le cadre de nos actions Agenda 21, une plus grande place est faite au vélo. En centre-ville, nous avons ainsi instauré des contre-sens cyclables et une zone 30 afin de mieux partager l'espace public entre automobilistes et cyclistes. Nous avons aussi beaucoup travaillé en amont pour constituer un maillage cohérent de pistes cyclables avec bientôt plus de 50 kilomètres réalisés, sans compter le réseau vert qui longe les berges de Garonne la Marcaissone .... En un mot, notre qualité de vie s'est renforcée.


A Saint-Orens, on peut encore rêver longtemps, car dans le projet de PDU qui vous est proposé, le site propre pour le transport en commun n'est envisagé qu'à "l'horizon 2020" !

La situation devient de plus en plus intenable au niveau de la circulation dans notre secteur. Ce phénomène ne peut qu'aller en s'accentuant, car les lotissements du Tucard sortent de terre et qu'aucune contrainte règlementaire n'impose actuellement  l'existence de dessertes en transports en commun efficaces pour la zac du Tucard (nous sommes très en retard dans ce domaine, par rapport à l'Allemagne notamment où l'urbanisation et la politique transports sont liées).


La Liaison Multimodale Sud-Est
La LMSE apportera peut-être un léger mieux, mais le retard pris (plus d'un an !) ne permettra son ouverture qu'au printemps 2013. Il n'y aura alors plus de liaison directe en bus vers le centre ville, puisqu'un changement dans tous les cas sera nécessaire (du 78 ou du 83 vers le 10, du 78 vers la ligne B du métro, du 83 vers la ligne A à Gramont). 


Les écolos proposent des solutions simples et peu couteuses
L'axe place de l'Ormeau - route de Revel étant saturé aux heures de pointe, et même en heure normale, et les bus englués dans les bouchons à l'approche des carrefours, nous avons insisté fortement pour que soient étudiés des couloirs réservés aux bus.

Le coût de ces aménagements est de l'ordre 2,2 M€, mais en facilitant la circulation des bus, les passagers gagnent 5 à 8 minutes en temps de déplacement sur cet itinéraire et de plus les économies aussi bien en investissement qu'en fonctionnement de la ligne permettent d'amortir en 3 ans le coût des travaux. Qui dit mieux ? Reste à prendre la décision de réaliser.

dimanche 30 octobre 2011

Le PLU nouveau démarre ...

La révision des plans locaux d'urbanisme, anciennement les plans d'occupation des sols, n'a longtemps été qu'une affaire d'élus, de techniciens de l'urbanisme et de propriétaires fonciers, intéressés par la conversion des terres agricoles en terrains à construire et par la plus-value dont ils allaient bénéficier.
Plu actuel de St-Orens (la carte complète est consultable sur le site de la ville ainsi que le règlement)

Pourtant ces plans, qui définissent les règles d'aménagement, conditionnent l'évolution de notre ville : à partir des années soixante, comme dans toutes les communes à la périphérie de Toulouse, les lotissements pavillonnaires se sont succédé de part et d'autre de la route de Revel (RD2). Ce n'est qu'à partir des années 2000, que de nombreuses interrogations se font jour sur ce modèle d'étalement urbain, consommateur d'espace agricole, couteux en terme de maintenance des voiries, des réseaux, favorisant une ségrégation sociale avec peu de logements locatifs à un coût accessible.

Le savez-vous ?
En France, entre 1992 et 2004, alors que la croissance démographique a été de 5,5%, la surface artificialisée (urbanisation, zones commerciales et d'activités, voiries, parking et aménagements routiers) a augmenté de 16%, ce qui correspond à la surface d'un département en moyenne tous les 10 ans.

On constate un attrait de plus en plus fort des métropoles, ainsi 10 000 à 15 000 nouveaux habitants arrivent sur l'air toulousaine chaque année. Cela ne correspond pas au développement équilibré des territoires que nous désirons, car nous constatons que cela induit, à cause du coût de l'immobilier dans les centres-villes la recherche de terrains pour construire de plus en plus loin des lieux de travail. La carte qui suit est des plus instructives, où ressortent en orange les communes dont 40% des actifs travaillent hors de leur commune de résidence dans le pôle ou dans des communes de sa couronne.

L'étalement urbain ne peut être viable sur le long terme, avec le renchérissement à venir des carburants, à cause de la perte de bonnes terres agricoles, alors que la population augmente (on peut consommer des terres en dehors de l'Europe, mais cela ne va non plus dans le sens d'un avenir durable, cf le rapport des Amis de la Terre "L"Europe, dépendante de la terre des autres").

Le Schéma de COhérence Territoriale (SCOT) des 117 communes de l'agglomération toulousaine prévoit de consommer moins d'espace (320 ha/an au maximum au lieu de 640), de limiter l'habitat diffus, en favorisant les habitats groupés. Ce document s'impose aux PLU des communes du Grand Toulouse.

Le rêve du pavillon
82% de la population française souhaite vivre, et mieux, acquérir un logement individuel dont elle puisse devenir propriétaire. Posséder un pavillon individuel reste toujours un rêve et un but que l'on poursuit pour se « mettre au vert » et bénéficier d'un jardin privatif.
Mais est-il réellement l'habitat le mieux adapté à notre époque et aux conjonctures actuelles, quand on prend en compte les coûts financiers induits, les transports allongés pour trouver du foncier encore disponible et à un coût accessible, la précarité toujours plus importante qui pèse sur les salariés et les enjeux environnementaux ?

Le savez-vous ?
Bon an, mal an on construit 500 000 logements neufs par an, 50% sont des maisons individuelles ou individuelles groupées.

Peut-on résoudre cette quadrature du cercle de vivre plus nombreux sur un espace donné sans perdre en qualité de vie ? Le mot "ville dense" fait peur d'entrée de jeu, on le masque souvent par "ville intense". Mais nous ne jouerons pas sur les mots, comme certains communicants !

Quand on parle de "ville dense", on pense souvent à grands ensembles, immeubles en hauteur, mais les impressions sont souvent trompeuses. Le Mirail est moins dense en nombre d'habitants à l'hectare que les quartiers du centre ville de Toulouse. Le quartier Catala est plus dense que le nouveau quartier des Muriers de la Zac de Tucard. On peut donc densifier aussi bien horizontalement que verticalement.

La densité ne peut être acceptée que si on améliore la qualité de vie. Il faut des contreparties : construire en harmonie et en continuité avec l'urbanisation existante, tenir compte de l'identité locale, assurer la proximité des commerces et des serrvices publics (écoles, crèches), offrir des transports de qualité et des alternatives au tout voiture, aménager des espaces publics de détente.

Le débat sur les nouvelles règles du PLU démarre, des membres d'associations ou des habitants tirés au sort sur les listes électorales (nous innovons en ce domaine au niveau de la concertation) vont pouvoir participer aux ateliers dédiés à cette révision. Si vous ne faites pas partie des heureux élus, n'hésitez pas à nous faire part de vos idées sur ce blog.

(A suivre sous peu, avec quelques idées iconoclastes !)

lundi 3 octobre 2011

Eva Joly veut "dépolluer la République"

Les affaires actuelles : Karachi, Bettencourt... 
Dimanche 2 Octobre, dans Radio France Politique, Eva Joly s'en est pris au gouvernement en place et a dénoncé le silence actuel de Nicolas Sarkozy, sur les affaires qui secouent actuellement le sommet de l'Etat. Elles "détruisent le lien de confiance entre les citoyens et les hommes et femmes politiques", a estimé la candidate d'Europe Ecologie - Les Verts pour 2012. Avant d'ajouter que les morts de l'attentat de Karachi en 2002 étaient "sans doute" une "conséquence d'un conflit entre les deux droites en France". Moquant "l'intuition" de Brice Hortefeux dans cette affaire, la candidate écologiste n'a pas hésité à dénoncer "l'incroyable silence" de Nicolas Sarkozy. "Il y a un moment où l'amitié peut devenir une complicité", a-t-elle jugé, exhortant le chef de l'Etat à lever le secret-défense. "Il faut dépolluer la République", a conclu Eva Joly.

Radio France Politique #5 - Eva Joly par radiofrance

Les relations PS et EELV
Eva Joly – qui assure qu'elle sera "candidate jusqu'au bout" – rappele les conditions "incontournables" d'un contrat de gouvernement entre EELV et le PS en cas de victoire de la gauche en 2012. Nucléaire, proportionnelle, VIe République… Si elle reconnaît que Martine Aubry "est plus proche" des écologistes sur la question du nucléaire, Eva Joly s'est également réjoui de la prise de position de Ségolène Royal contre la construction d'un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes. "La position de François Hollande est plus dure à faire bouger", a reconnu la candidate. "C'est avec l'aide des Français (qui se sont prononcés en faveur de la sortie du nucléaire à 70%) que je vais convaincre le PS", précise Eva Joly.

Les mesures phares du programme
Eva Joly a également fait le point sur les principales propositions écologistes pour 2012 : taxation de 70% des revenus de 500.000 euros par an, instauration d'un salaire maximum, augmentation du pouvoir d'enquête de la commission sur les comptes de campagne ou encore création d'un "crédit formation" pour les jeunes (de 800 euros par mois) pendant huit ans, "utilisable tout au long de la vie". Samedi, lors d'une convention nationale de son parti sur l'enseignement supérieur, Eva Joly avait tenu à défendre "deux principes fondamentaux" : l'accès de tous à de bonnes conditions d'études et le droit inaliénable à reprendre des études. Côté coût, Eva Joly a donné rendez-vous à mercredi pour la présentation du budget alternatif d'EELV.

Source : le Journal Du Dimanche du 2/10/2011

Le 21 septembre, Eva Joly était à Toulouse pour commémorer l'explosion d'AZF

La cérémonie terminée, Eva Joly a expliqué devant les caméras qu'elle n'était bien sûre pas opposée à l'existence d'une industrie chimique, mais que "cet accident ne venait pas de nulle part, il était inscrit dans l'histoire. Et il y en aura d'autres." Et de plaider pour des contrôles plus fréquents pour les 647 sites Seveso classés "seuil haut", c'est à dire très dangereux, et qui ne sont inspectés en moyenne qu'une fois par an.

Source : le Monde du 22/9/2011

La crise, la dette, l'austérite, comment s'en sortir ?

Conférence débat avec Pascal Canfin
Jeudi 13 octobre  Salle Barcelone, 22 Allée de Barcelone (Métro Compans ou Capitole) à 20H15


La crise, la dette, leurs origines, les conséquences des politiques d’austérité, les vraies solutions, les propositions d'Europe Ecologie Les Verts.
Et toutes les questions que vous poserez...
Pascal CANFIN est député européen EELV et a été journaliste à « Alternatives Economiques ». Il est à l’origine de la création de l’ONG « Finance Watch ».

Elle aime se (LMSE) faire attendre.

L'ouverture de la Liaison Multimodale Sud-Est, reliant le campus de Rangueil et la route de Revel (D2), était prévue en janvier 2012. Nous vous faisions part, il y a un an, des problèmes rencontrés et des besoins d'aménagement sur la route de Revel  (http://verts-saint-orens.blogspot.com/2010/12/9-mois-de-plus-pour-accoucher-de-la.html).
Le calendrier continue à glisser : la portion entre la route de Labège (D16) et le campus doit être ouvert en septembre 2012, mais le tronçon restant entre la D16 et la D2 le serait en mars 2013, à condition que les services de l'état considèrent que la pollution causée par l'ancienne fabrique de boite de conserves Chouvel, du groupe Carnaud, située en bordure de la D2 est bien enrayée.

La pollution de l'ancienne l'usine Chouvel est due à des solvants chlorés  : tétrachloroéthylène (PCE), trichloréthylène (TCE), dichloroéthylène (DCE) et chlorure de vinyle (VC) ainsi que des hydrocarbures aromatiques (BTEX) : toluène, éthylbenzène, xylènes. Cette contamination affecte le sol et les eaux souterraines au droit des terrains de l'usine, mais migre dans la nappe phréatique, débordant donc du site industriel. Veolia a été chargé de la dé-pollution de 14 000 m3 de terre contaminée !. Notons que l'usine a fonctionné de 1950 à 1989, en polluant les puits alentours.

L'étude sur la dé-pollution du site est consultable sur le site de l'ORDIMIP.

Comme les lignes de bus vont être réorganisée lors de la mise en service de la LMSE, nous avions demandé à la Communauté Urbaine que soient étudiés des aménagements sur la RD2 pour faciliter la circulation des bus notamment entre le débouché de la LMSE et l'avenue St-Exupéry.

Après un long silence de six mois, les services techniques ont accouché d'un projet très intéressant : pas trop couteux et pouvant être réalisé rapidement, avec la mise en place de couloirs bus là où on observe des congestions du trafic.

Un gain sur le temps de trajet en bus sur la RD2 et des dépenses amorties en trois ans !
Le coût des travaux d'aménagement des couloirs bus (2,2 M€) est amorti en trois ans par les économies réalisées sur les coûts d'investissement et de fonctionnement des lignes de bus dus aux bouchons. Ces travaux, d'une durée de 6 à 9 mois, devraient démarrer l'été 2012, pour être en phase avec l'ouverture du dernier tronçon de la LMSE.
Les usagers gagneraient entre 5 et 8 minutes sur le temps de trajet pour se rendre en centre ville avec le 10.

Ces projets de travaux ne préfigurent certes pas les aménagements nécessaires à la future ligne de tramway Grand Rond-Saint-Orens, pour laquelle on est toujours dans le brouillard. Ces chiffrages sont intéressants car ce type de travaux pourrait être généralisé sur un grand nombre de ligne de bus (dans le projet de PDU de 2009, 125 M€ devaient y être consacrés, avant que le budget du PDU ne soit raboté par le nouveau président du SMTC).

Ce type d'investissement est "rentable" car il permet d'améliorer la vitesse commerciale des bus et qu'il est rapidement amorti. Or nous savons que l'écart dans les temps de trajet est un des éléments déterminants pour basculer de l'usage de la voiture à celui du bus.

Point noir à venir ?
A côté de ce projet positif, des points noirs et interrogations subsistent notamment sur les risques de bouchons sur la D54, venant de Lauzerville, au débouché sur la route de Revel, les simulations de trafic montrant une augmentation de trafic sur ce secteur (par effet d'aspiration du trafic automobile lors de la création d'un nouvel équipement routier).

En février 2007, Christian Sempé, maire de St-Orens et représentant de la ville au SMTC (syndicat mixte des transports en commun, chargé de la compétence transport) défendait le prolongement de la LMSE afin de la relier au site propre du bus 83 (Balma-Grammont – Quint Fonsegrives & St-Orens), afin de créer un boulevard multimodal transversal. Nous sommes en phase avec lui sur ce prolongement, car tout site propre pour les bus permet de garantir les temps de trajet.

Mais nous sommes atterrés par ses propos, quand il affirme fin août que "la Jonction Est est le prolongement naturel et indispensable de la LMSE".

Petit rappel historique sur la Jonction Est
Initialement la jonction Est devait dévier la route de Castres en amont de Quint-Fonsegrives. Le projet s'est réduit au fil du temps à un projet d'échangeur et à un tronçon de route de 800m, très couteux (le Collectif Verte saune a montré que pour le même investissement on pouvait financer 8 km de voies de bus en site propre). Plus grave, ce projet a été étudié indépendamment des autres projets d'infrastructures transports du secteur. Alors que la rocade est bien saturée, certains proposent de rajouter des échangeurs supplémentaires, on peut facilement imaginer le résultat !

Les écologistes demandent depuis deux ans l'étude d'un bus circulaire sur la rocade, utilisant la voie d'arrêt d'urgence comme à Grenoble, pour desservir les zones d'activités en bordure, quand aurons nous une réponse sur ce projet ?

Nous avons besoin d'un maillage dense de transports en commun surtout en première couronne. Une politique de déplacements urbains se construit dans la cohérence et en investissant à la hauteur des besoins, et non avec des annonces ou des décisions mi-chèvre mi-chou, qui ne reposent sur aucune étude (le plus bel exemple étant quand même le projet de périphérique suspendu du sénateur Chatillon de Revel ).

dimanche 2 octobre 2011

Eradiquons ...

L’absorption de plomb peut provoquer de graves problèmes neurologiques et entraîner chez les jeunes enfants d’importants retards de développement psychomoteur. Les peintures au plomb longtemps utilisées parce que résistant à l'humidité sont la cause de nombreux cas de saturnisme, leur usage est maintenant très règlementé. L'ajout de plomb a également été interdit dans l'essence.

Il y a de donc bonnes raisons de s'interroger sur le risque de migration dans l'eau du plomb des tuyaux utilisés pour acheminer l'eau potable à votre robinet : en effet à St-Orens plus de 41% des branchements sont en plomb (1665 pour être précis), alors que sur les autres communes de l'agglomération le taux est inférieur à 5%.

Une carte du pourcentage de branchements plomb par région est disponible sur : http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/lessentiel/article/306/1168/eau-potable-distribution.html


Comment se dissout le plomb dans l'eau ?
  • si l'eau est acide et/ou faiblement minéralisée, mais les producteurs d'eau veillent à neutraliser le pH de l'eau,
  • selon le temps de stagnation de l'eau dans les canalisations en plomb, selon la longueur des canalisations en plomb,
  • si la température de l'eau est élevée : la solubilité du plomb dans l'eau est deux fois plus importante à 25°C qu'à 15°C,
  • par de possibles phénomènes d'électrolyse (mise à la terre sur des canalisations d'eau, juxtaposition de matériaux différents…)

Des seuils plus contraignants
Une directive européenne de novembre 1998 a abaissé en 2003 la limite de plomb par litre d’eau à 25 microgrammes, ce seuil passe à 10 microgrammes en 2013, la mesure se faisant à la sortie du robinet du consommateur.

La Communauté urbaine du Grand Toulouse a maintenant la compétence de l'approvisionnement en eau et la direction du cycle de l'eau a proposé d'éradiquer de supprimer ces branchements plomb à St-Orens en proposant 3 scénarios avec fin des travaux entre fin 2013 et fin 2015.

A la question de savoir quel est le niveau d'urgence de ces remplacements, le responsable technique a affirmé que l'Agence Régionale de la Santé effectuait bien des mesures de taux de plomb sur la commune, mais que ces données ne leur étaient pas accessibles et que de plus l'ARS leur mettait la pression.

Devant notre étonnement qu'un service public ne communique pas ce type de données, nous avons lancé l'enquête. 

Rien de plus facile pourtant, il suffit de téléphoner à l'ARS, où on est très bien accueilli, pour obtenir les les résultats des mesures. Depuis 2004 l'ARS a fait à St-Orens 3 mesures par an : sur tous les prélèvements 1 seul, au tennis, a présenté un taux de 5 microgrammes par litre, les autres sont à 0. Le représentant de l'ARS nous a confirmé que la directive impose une obligation de résultats, et non de moyens.

Nous sommes donc amenés à nous interroger sur l'urgence de ces travaux, surtout quand on en connait le coût : environ 2500 € par branchement, ce prix pouvant varier en fonction de la technique utilisée. Et il est important de noter que l'éradication du plomb ne porte que sur la partie entre la conduite d'alimentation en eau et le compteur. Entre le compteur et votre robinet, ça reste à votre charge. 
 
Qui finance ces travaux ? L'usager !
La moitié est indirectement financé par les St-Orennais, car sur les 25% de réduction de la facture d'eau potable, la moitié a été retenue pour payer ce type de travaux, le reste étant couvert par le budget de l'eau, budget indépendant, géré par la Communauté Urbaine.

Peut-on faire autrement ?
Si la suppression doit se faire, et elle doit se faire (quand il n'y a plus de plomb, on est sûr de ne plus avoir de problème), il est possible de l'effectuer progressivement à coût moindre, lors des remplacements de conduites vétustes ou d'autres travaux, tout en contrôlant les zônes à risques par les mesures de taux de plomb.

Nous préfèrerions que les sommes consacrées à ces travaux soient consacrées à des travaux d'isolation thermique : avec 2500 €, on peut améliorer notablement l'isolation d'une toiture.

Mais ce type de travaux intéresse fortement les entreprises du BTP, il n'est que de lire l'article « Branchements enplomb : une arnaque de 5 milliards d’euros » que nous vous recommandons, sur le blog de Marc Laimé, journaliste spécialisé et conseiller sur les politiques publiques de l’eau auprès de collectivités locales. Et on peut se demander si certains responsables, sous prétexte de supprimer le plomb dans notre environnement, ne tendent pas à les favoriser !

Quelle mesure de précaution ?
La mise en œuvre de pratiques simples permet de réduire la teneur en plomb dans l'eau du robinet. Ainsi, lorsque l'eau a stagné dans les canalisations (par exemple le matin au réveil ou au retour d'une journée de travail), il est recommandé de n'utiliser l'eau froide du robinet pour la boisson ou la préparation des aliments qu'après une à deux minutes d'écoulement ; cette simple pratique assure l'élimination de la plus grande partie du plomb présent dans l'eau et des éventuels autres éléments métalliques.

mercredi 1 juin 2011

Du bio, du bon, à la cantine ....

Le Grenelle de l'Environnement a donné pour objectif d'atteindre 20% de produits bio dans la restauration scolaire, dans le but d'assurer progressivement une alimentation plus saine et des pratiques plus respectueuses de l'environnement.

Si des petites communes ou de taille moyenne, comme Pamiers en Ariège, ont une démarche avancée dans ce domaine et ont largement dépassé le quota des 20 % de bio dans la restauration collective en 2012, c'est plus difficile dans les grandes villes où l'on sert des dizaines de milliers de repas chaque jour, comme à Toulouse (27 500 repas, pour être précis).

Elizabeth Belaubre, élue Europe Ecologie et en charge de la restauration scolaire, a obtenu en 2008 à l'arrivée de la nouvelle équipe municipale, une rallonge de 500 000 € dédiée aux produits bio sur un budget denrées alimentaires de 8 M € par an, la part du bio n'étant alors que de 2%. En 2009, la somme est passée à 1,5 M €, puis à 2,08 M€ en 2010 pour les produits bio, permettant de fournir un équivalent repas bio par semaine ; Toulouse atteint donc une part de plus de 25% de denrées issues de l'agriculture biologique. Ainsi chaque jour une composante du repas est bio, les enfants pouvant repérer l'aliment sur le menu du jour signalé par une coccinelle.
Part (en €) des denrées alimentaires bio à Toulouse

Cette évolution rapide a obligé à revoir les marchés avec les fournisseurs, jusque là trustés par les gros groupements d'achat, en proposant de plus petits lots, tout particulièrement dans le bio, afin de permettre à des petits producteurs de répondre aux appels d'offre. Il a fallu également identifier les éleveurs et fournisseurs bio de la région et les inviter à répondre aux appels d'offre, afin de limiter les transports dans une démarche environnementale.

La ville de Toulouse possède une importante régie agricole sur 270 hectares, en cours de conversion en bio, afin d'alimenter en pain bio les cantines grâce aux céréales produites sur ses terrains.
Une légumerie, permettant de préparer les légumes produits localement et de garantir une une meilleure fraicheur, est également en projet ; on attend le feu "vert" du maire de Toulouse.

La question du prix du repas
Le cout des denrées alimentaires par repas est passé de 1,50€ à 1,97€ en 2011. Cela peut paraître important, mais il faut relativiser car le coût total d'un repas, incluant les coûts de personnel, de fabrication, de transport, ... , est de 7,50 €.
Précisons que le surcoût du à l'introduction du bio n'a pas été répercuté sur le tarif de la cantine (le prix du repas varie à Toulouse de 0 € - 5000 enfants bénéficient de cette mesure - à 3,45 €, pour les familles aux revenus les plus élevés).

Et dans les cantines de St-Orens, où en est-on ?
Le problème des marché publics : « Si on vous propose un kilo de pommes bio en provenance du Chili moins cher qu'un kilo de pommes du Tarn et Garonne, vous serez obligé d'acheter les premières … aberrant, en terme de bilan carbone ! "
De même qu'à Toulouse, une première action a consisté à revoir les termes des marchés d'appel d'offres pour l'approvisionnement, pour redéfinir des lots, issus de l'agriculture biologique et de préférence d'origine locale – encore que la «concurrence libre et non faussée» ne permette pas de retenir ce critère explicitement... -, mais le Code des Marchés Publics,devrait évoluer (on attend les nouveaux textes en juillet) pour pouvoir prendre en compte la proximité de la production agricole et non pas le seul critère prix.

L'objectif affiché est de proposer aux enfants 2 produits bio par semaine, ce qui représenterait 8% des plats ou produits proposés au menu (on est donc loin des objectifs toulousains). Cet objectif peu ambitieux s'explique par le fait que le budget consacré aux denrées alimentaires reste pratiquement constant (la part des denrées est de 1,67 € par repas en 2010). Or, les produits bio sont en moyenne un coût supérieur de 25%. Ce surcout tendra à baisser quand la filière de l'agriculture biologique sera mieux organisée.
La stratégie consiste donc, pour l'instant à compenser ces surcoûts en achetant des produits moins couteux en non-bio.

Cette stratégie ne nous paraît pas la bonne, car elle atteindra vite ses limites et ne permettra pas d'atteindre les 20% de bio, avec le risque en plus de dégrader la qualité des produits non-bio, dont on sait qu'ils proviennent de filières très industrialisées.
Il est certes possible de réduire les coûts, en remplaçant une partie des protéines animales par des protéines végétales (avec une journée sans viande, par exemple) ; dans ce cadre nous y sommes favorable, c'est aussi un moyen de lutter contre les risques d'obésité et de favoriser des menus plus équilibrés, moins riches en produits carnés, et les diététiciens savent le valider.

Nous avons chiffré à 64000 € l'augmentation du budget « denrées alimentaires » pour avoir 20% de bio dans les assiettes (sur la base de 0,40 € d'augmentation par repas, 900 repas jours servis et 180 jours d'école).
Une somme parfaitement absorbable dans le budget de fonctionnement de la municipalité, sans augmenter les impôts … mais à condition bien évidemment d'économiser sur d'autres postes (les gisements existent : éclairage public, économie d'énergie, démarche éco-responsable des agents de la collectivité… nous en reparlerons dans un prochain article).

Renforcer l'agriculture biologique, ce n'est pas seulement vouloir se protéger des risques liés aux résidus de produits phytosanitaires dans les aliments ou des pollutions agricoles, c'est aller vers un autre modèle économique privilégiant la production locale, la production d'aliments plus gouteux et de saison.

Vouloir produire local, c'est aussi s'interroger sur la mise en place d'une régie agricole à St-Orens : la commune dispose de terrains et pourrait en acquérir pour installer un agriculteur travaillant directement pour la cantine scolaire : voilà un vrai circuit court !

Et ce n'est pas du rêve : Mouans-Sartoux, une ville de 10 000 habitants, près de Nice, a créé un « potager municipal bio » sur une surface de 4 ha qui permettra de maîtriser l’approvisionnement en circuit court des fruits et légumes destinés au Restaurant municipal qui sert 150 000 repas à l’année. L’exploitant salarié devrait fournir 74 % de produits bio cuisinés dans les cantines en 2011 et 100 % en 2012

lundi 2 mai 2011

Un Plan de Déplacement manquant d'ambition ...

Tout le monde convient du retard accumulé par l'agglomération toulousaine en matière de transport, retard lié à des erreurs stratégiques en terme de choix d'investissements, à l'absence – et nous sommes concernés au premier chef- d'équipements structurants en première couronne (avec des lignes de métro s'arrêtant aux limites de la ville centre, …), au retard dans la révision du PDU de 2001. Revenons sur ce dernier point : il a fallu attendre 2008 pour que le PDU de 2001, déclaré non conforme au regard de la loi sur l'air suite à l'intervention d'UMINATE, entre réellement en révision ;nous ne reviendrons pas sur les raisons de ce retard bien connu de tous, dont la droite toulousaine est responsable.
Expérience menée à Denver : congestion du trafic pour transporter seulement 35 personnes. L’automobile peut transporter 4 ou 5 personnes en théorie, mais en fait le taux d’occupation moyen des voitures en agglomération ne dépasse pas 1,2 personne par voiture. Chaque voiture occupe environ 10 m² à l’arrêt, mais en fait beaucoup plus en mouvement.
 Les conducteurs sans leurs véhicules.
 Les conducteurs utilisant un bus plutôt que des voitures.
Les personnes des photos précédentes toujours en bus, mais avec d’autres usagers (piétons, vélos, cyclos, voitures). Le nombre total de personnes transportées dépasse la cinquantaine, alors que le trafic reste fluide, à la différence de la première photo, montrant une congestion du trafic pour un transport de 35 personnes seulement.

Le projet de PDU a déjà été soumis pour avis en 2009, il a été aussitôt et bloqué et revu, sous le prétexte d'une situation économique moins favorable à l'investissement, mais en fait à cause de divergences politiques sur les moyens à mettre en oeuvre entre écologistes et socialistes, de divergences sur le choix des modes de transport et de leurs coûts entre territoires (CUGT et Sicoval). Résultat : deux ans de retard supplémentaires.

Les habitants de l'aire toulousaine sont donc trop nombreux à rester dépendants de la voiture individuelle, avec les conséquences que l'on connait sur le niveau de vie, comme sur le climat et les niveaux de pollution. Notons que Toulouse ne fait pas partie des villes volontaires (Paris, Saint-Denis, Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Nice et Aix-en-Provence) où l'accès et la circulation sont interdits à partir de 2012 aux véhicules les plus polluants dans les "Zapa" (Zones d'actions prioritaires pour l'air).

Nous défendons le fait que les investissements en matière de transports soient augmentés, pour tenir compte de l'expansion démographique de la ville, et ce afin de répondre aux enjeux sociaux et écologiques du territoire, actuels et futurs.

Au lieu de cela, on assiste à des solutions de repli par rapport au projet initial et aux attentes de la population.

Dans cette révision du PDU, c'est au détriment des transports en commun et non des investissements routiers que les dépenses ont été réduites. Les investissements sont allégés, au dépend de la quantité et de la qualité des projets.
Cela nous fait douter que nous puissions atteindre les objectifs affichés en termes de parts modales, qui ne sont pourtant pas des plus ambitieux (avec une réduction de la part de la voiture de 79 à 70%).

Nous savons pourtant que, sauf pour les usagers contraints – ceux qui n'ont pas de véhicule individuel -, les transports en commun ne seront utilisés que s'ils sont performants en temps (temps de trajet au maximum 1,5 fois le temps de trajet en véhicule particulier), avec peu de changements (deux maximum).

De ce point de vue, l’abandon de plusieurs projets structurants pour les transports en commun est un recul majeur, alors même que l'enveloppe consacrée aux projets routiers est maintenue dans son ensemble.

D'ailleurs, le choix de systématiser les Bus dits à Haut Niveaux de Service (BHNS) est paradoxal. Le choix d'un mode de transports est fonction du nombre de déplacements attendus et de son évolution, pour tenir compte des urbanisations futures. Mettre en place, aujourd'hui, un BHNS pour rejoindre Labège Innopole depuis Le terminus de Buchens, en se préparant à le remplacer, demain, par le val, c'est au final augmenter le coût des investissements (comme cela avait été le cas avec le prolongement de la ligne A de Jolimont à Balma-Gramont, dossier épinglé par la Chambre Régionale des Comptes.

Si côté exploitation, l’objectif est aussi de réduire les dépenses, il ne faudrait pas confondre bonne gestion et diminution de la qualité de l'offre et de sa couverture géographique. D'autant que l'écart entre coût d'exploitation du tram et du BHNS rapporté au km parcouru est faible, alors que les capacités d'emport d'un tram sont beaucoup plus importantes.
Comparaison des consommations d'énergie et des émissions de CO2 de différents modes de transports pour effectuer un trajet simple de 9 km (la distance moyenne d'un trajet domicile-travail est de 9.4 km

Alors que le Plan Climat, mis en place par la CUGT, a pour objectif de réduire les gaz à effets de serre de -20% à l'horizon 2020, l'étude environnementale du PDU annonce, je cite, «  la consommation de carburant et les émissions de CO2 devraient augmenter de 17% pour les scénarios à l'horizon 2020 » !

Extrait du rapport sur l'étude environnementale du Plan de Déplacement Urbain


"Bilan gaz à effet de serre sur le domaine d’études

Dans un contexte local marqué par une forte croissance démographique, et malgré une plus grande maîtrise du nombre de voitures particulières sur la voirie, le nombre de kilomètres parcouru augmente de 17% entre l’état zéro 2008 et les scénarios 2020 « Fil de l’eau » et 2020 « PDU ». En conséquence la consommation de carburant et les émissions de CO2 devraient augmenter de 17% pour les scénarios 2020.
Pour les autres gaz à effet de serre (qui sont très minoritaires par rapport au CO2) :
- Les émissions de méthane devraient augmenter de 17%,

- Les émissions de NO2 devraient augmenter de 21%.

Cependant, entre le scénario de référence 2020 « Fil de l’eau » et le scénario « PDU », le nombre de kilomètres parcourus est quasi stable sur l’ensemble de l’aire PDU. De ce fait les évolutions des émissions

de gaz à effet de serre entre les 2 scénarios sont quasi stables.

Ceci s’explique par un équilibre des trafics qui s’établit à l’échelle des 118 communes, résultant d’une légère augmentation sur les voies en secteurs périphériques de la grande agglomération toulousaine et la rocade Sud et d’une nette diminution sur Toulouse et sa première couronne."


On nous parle de budgets très contraints, mais dans ce cas qu'ils soient consacrés aux projets les plus utiles économiquement et socialement. Les transports sont de ceux-là, alors qu'on peut s'interroger sur la nécessité d'implanter un Parc des Expositions à Aussonne à 40 minutes du centre de Toulouse ou de rénover le Stadium pour 3 matches de l'Euro de foot.

Par ailleurs, les capacités financières du SMTC s'améliorent, car son budget est conforté par l'augmentation de 10 % du versement transport (55% du budget total), l'augmentation de 10 millions de plus chaque année de la contribution du Grand Toulouse, même si la contribution du Conseil général stagne à 32M€. Si le SMTC est fortement endetté (il doit rembourser les emprunts effectués pour réaliser la ligne B), le syndicat est adossé à des collectivités aux finances saines, la ville de Toulouse et la Communauté Urbaine du Grand Toulouse, ce qui permet d'emprunter pour financer les nouveaux investissements.

Nous relevons aussi l'abandon des études de liaisons circulaires en bus de périphérie à périphérie, alors que la majorité des zones d'activités économiques sont situées à sa proximité, une solution qui pourrait permettre le dés-engorgement du périphérique et des axes secondaires. Au lieu d'étudier des solutions fonctionnant parfaitement dans l'agglomération de Grenoble, on préfère rajouter de nouveaux échangeurs sur une rocade saturée : jonction Est, que nous dénonçons depuis des années, ou nouvel échangeur au nord de la rocade.

Persister dans le maintien de projets inadaptés à notre époque (déviations des années 70, époque de la voiture reine, échangeurs routiers tels ceux du Palays, ou de la jonction Est) apparaît être un des points communs de nombreux hommes politiques, qu'ils soient d'ailleurs de la droite ou de la vieille gauche !
Ces mêmes hommes politiques seront les premiers à s'offusquer des propos du PDG de Total annonçant le litre d'essence à 2 € à courte échéance. Certains n'y verront qu'une volonté d'accroitre le profit des multinationales, alors que nous sommes confrontés à une baisse irrémédiable de la production de pétrole face à une demande croissante : le "peak oil" aurait été atteint en 2006 (c'est l'Agence Internationale de l'Energie qui l'affirme).

Citons quelques éléments d'un rapport européen sur les Transports à l'horizon 2050, qui vient d'être publié, concernant les grands défis et les actions clés que nous devons mettre en oeuvre. Y apparaissent les notions auxquelles nous tenons : "Progresser vers la pleine application des principes de «l'utilisateur payeur» et du «pollueur payeur» :
 
"Les transports sont fondamentaux pour notre économie et notre société. La mobilité est essentielle pour la croissance et la création d'emplois. Le secteur des transports emploie directement quelque 10 millions de personnes et représente environ 5 % du produit intérieur brut (PIB). Des systèmes de transport efficaces sont indispensables à la compétitivité des entreprises européennes au niveau mondial. La logistique (transport, stockage, etc.) représente 10 à 15 % du coût d'un produit fini pour les entreprises européennes. La qualité des services de transport a une incidence majeure sur la qualité de vie de la population. En moyenne, chaque ménage consacre 13,2 % de son budget aux biens et services de transport.

Les grands défis
Notre système de transport se trouve confronté à d'importants défis:
Le pétrole se fera plus rare dans les prochaines décennies et proviendra de plus en plus souvent de régions instables. Les prix du pétrole devraient plus que doubler entre 2005 et 2050 (59 $/baril en 2005). Les événements actuels montrent l'extrême volatilité des prix du pétrole.
L'efficacité énergétique des transports s'améliore, mais ils dépendent toujours du pétrole pour 96 % de leurs besoins énergétiques.

Il est nécessaire de réduire sensiblement les émissions de gaz à effet de serre afin que le changement climatique ne dépasse pas 2°C. Dans l'ensemble, cet objectif suppose que d'ici à 2050, l'UE réduise ses émissions de 80 à 95 % par rapport aux niveaux de 1990.
La stratégie Transports 2050 est consacrée au moyen d'atteindre l'objectif du retrait progressif des voitures utilisant des carburants traditionnels dans les villes d'ici à 2050, en donnant la préférence aux voitures électriques, aux voitures à hydrogène, aux voitures hybrides, au transport public, à la marche et au vélo en ville."

Revenons au PDU lui-même et la desserte de notre commune :
- nous défendons l'axe Grand Rond - Lycée P-P.Riquet par la RD2 (route de Revel) : le projet de PDU ne retient l'axe de la RD2 que comme variante, ce qui est surprenant vu que lorsque la mise en place de 35 km de tramways étaient prévu au PDU en 2009, le bureau d'étude de la SMAT, chargé de préciser les différents tracés possibles, l'avait retenu comme l'itinéraire le plus favorable en terme de trafic.
L'axe de la RD2 est entouré d'une ellipse verte (notez son numéro de variante)

- concernant le prolongement de la ligne B, à Labège-Innopole, nous réaffirmons notre soutien au prolongement en métro Val, et non avec une solution dite transitoire avec un BHNS (plus couteuse au final et moins efficace car obligeant à un changement supplémentaire), et nous demandons que la réalisation de la déviation de St-Orens, à laquelle nous n'étions pas favorables par rapport à son tracé actuel et ce dès 2001, soit conditionnée au prolongement du métro. Seul un rabattement de la circulation issue de la 2e couronne vers des pôles multimodaux (métro, rail) peut permettre un report modal et éviter la saturation des voies existantes.

- nous continuerons à nous opposer au projet de jonction Est, qui devait un temps être le premier tronçon d'une nouvelle pénétrante débouchant sur la rocade, et maintenant serait le débouché naturel de la LMSE ! Alors que, je cite Joël Carreiras, président de la commission transport du Grand Toulouse, " les prévisions d'ici trois ans sont celle d'une saturation de la rocade ".

Pour l'ensemble de ces raisons, les élus EELV se sont prononcés lors du dernier conseil municipal du 26 avril 2011, contre le projet actuel de PDU.

mercredi 6 avril 2011

Le budget 2011 de la ville : 18 M d'euros

L'adoption du budget communal est un des temps forts de l'année : le budget communal se doit d'être équilibré entre recettes et dépenses. Mais quels investissements privilégier, comment contenir les dépenses de fonctionnement, tout en maintenant une politique sociale forte ? Faut-il faire appel à l'emprunt, sachant qu'il faudra rembourser capital et intérêts pendant 15 ou 20 ans ? A quelle hauteur faire des provisions pour les futurs équipements publics dont auront besoin les habitants de la Zac de Tucard ?

Un contexte général incitant à la prudence
Au niveau des recettes, le budget de la commune dépend de dotations de l'état à hauteur de 10%. Ces dotations sont "gelées" pendant 3 ans, l'inflation n'étant pas comensée.
La fiscalité directe (taxe d'habitation et taxe foncière sur le bâti et le non bâti) dépend de la valeur locative (la loi de finance 2001 prévoit une revalorisation de 2% en 2011) et des taux votés par le conseil municipal., quant les données fiscales seront connues, fin avril. Le taux de la taxe d'habitation restera inchangé (c'est une promesse électorale). La fiscalité sur les ménages et le reversement de la Communauté urbaine provenant des cotisations sur les entreprises (remplaçant la taxe professionnelle) représentent 66,8% des recettes de la ville.

Les autres recettes de gestion incluent la fiscalité indirecte (les droits de mutation variables d'une année sur l'autre, fonctions du marché de l'immobilier , les participation des usagers (cantine scolaire, repas à domicile, ...), les produits du domaine communal (baux de la poste et de la gendarmerie), les financements apportés par la Caisse d'Allocation Familiale, le département, ...).
Nous simplifions volontairement, mais vous pourrez consulter, ... quand ils seront en ligne ! ... les compte-rendus des conseils municipaux de février 2011 et du 29 mars 2011, pour plus de détails.


On assiste donc à un affaiblissement des recettes de la commune et en même temps à une évolution à la hausse des dépenses. Les "charges" de personnel (245 agents équivalents temps plein), pour assurer les services de la commune, représentent près de 60% des dépenses de fonctionnement. La loi de finance votée par l'assemblée nationale a gelé pour 3 ans la valeur du point d'indice, bloquant de fait le salaire des fonctionnaires territoriaux. Mais à personnel constant, l'évolution naturelle des carrières fera évoluer ces charges (+2,5%), ainsi que l'action sociale (la réglementation oblige la commune à mettre en place des mesures sociales destinées à l'ensemble du personnel et portées par le COS -équivalent du comité d'entreprise) et la revalorisation du régime indemnitaire . Les charges de personnel augmenteraient au total de 4,9% en 2011, de même que les charges de fonctionnement dues à l'augmentation de l'électricité, du gaz, ....


Nous observons un "effet ciseau", structurel et non conjoncturel, avec une augmentation des dépenses par rapport au ressources,qui tend à réduire les capacités d'investissement de la ville.

Nous devons donc maîtriser les charges de gestion, ces dépenses devant rester au même niveau qu'en 2010, alors que gaz et électricité augmentent fortement : en mutualisant entre services des équipements (véhicules notamment), en favorisant les investissements générateurs d'économie de fonctionnement. Et dans ce domaine beaucoup reste à faire :
- si depuis plusieurs années on assure le remplacement d'huisseries et de chaudières plus performantes, l'effort doit aussi porter l'isolation ou le remplacement de locaux énergivores (des études doivent être menées cette année sur la salle du Lauragais et sur le château de Catala).
Idem pour l'éclairage public, où on peut faire 25% d'économie par l'installation de variateurs de puissance, pour réduire l'éclairement entre 22h et 6h du matin.
- nous attendons beaucoup aussi de la démarche éco-responsable au sein des services, qui axée sur la préservation des ressources aura aussi des impacts au niveau financier.

Si voulons maintenir le niveau de services actuels, et l'améliorer (plus de bio dans les cantines, plus de services à la personne, maintenir des tarifications fonction du niveau de ressources ... ), sans augmenter la fiscalité des ménages, élevée par rapport à d'autres communes de la communauté urbaine, seule une politique d'économies tout azimut à tous les niveaux le permettra.


Une dette stabilisée
L'encours de la dette, c'est à dire l'ensemble total des crédits souscrits, est stable et tourne autour de 11 M€ (soit 1068€/habitant). La ville remboursera en 2011 1,5 M€ (dt 443 000€ d'intérêts et 1 066 000€ de capital). L'emprunt sera limité à 1M€ cette année.

Une embellie, grâce au résultat positif du compte administratif
Le compte administratif présente les résultats de l'exécution du budget 2010. Comme toutes les prévisions de dépenses n'ont pas réalisées, on obtient un résultat net de clôture (après avoir soustrait les opérations lancées en 2010 et restant à payer) de 2M €. Une partie a été affectée pour les futurs investissements pour la ZAC du Tucard (1,15 M€), 0,5M€ pour les investissements 2011.


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