Mais le choix entre le Prolongement de la Ligne B (PLB) du métro et la 3e ligne de métro Toulouse Aerospace Express (TAE), élément phare du programme électoral de Mr Moudenc était fait depuis son retour au Capitole.
Et tout a été fait, en terme de communication, depuis 2014 pour opposer les deux projets et démontrer le super avantage de la 3e ligne ... et surtout pour faire traîner les choses et dépasser la date limite de décision pour lancer la réalisation du PLB (le Syndicat Mixte des Transports en Commun devait se prononcer dans les 6 mois suivant la remise du rapport du commissaire enquêteur).
Suite à l'enquête publique et à l'avis favorable du commissaire enquêteur, Mr Moudenc a cherché à démontrer le contraire en mettant en avant uniquement les réserves (il y en a toujours dans les projets importants).
Moudenc a voulu démontrer que le financement du PLB n'était pas réellement bouclé, ce qui était totalement faux, les partenaires financiers (Etat, Conseil Départemental, SMTC, Sicoval) ayant définis leur contributions. La seule incertitude tenait au résultat des marchés d'appel d'offre pour la réalisation du projet par rapport aux estimation du coût des travaux, mais Moudenc a refusé de les lancer !
Au vu des signaux, tous au rouge notamment après l'annonce du tracé de la 3e ligne TAE en décembre dernier, le Sicoval a cherché à négocier : une desserte de Labège par la troisième ligne de métro jusqu’à La Cadène et un prolongement de la ligne B vers le Parc Technologique du Canal de Ramonville et l’écolle d'ingénieurs de l'INPT, soit un coût d'environ 200 millions d’euros pour le raccordement de la ligne B à la troisième ligne, auquel il faut rajouter 120 millions dévolus pour prolonger la troisième ligne vers Labège. Soit un gain de 50 millions d’euros par rapport au projet initial du PLB. Une proposition repoussée par Jean-Luc Moudenc et qui a amené à l’annulation du comité syndical du SMTC du 2 mars, décision prise le vendredi 26 février.
Quand nous disons que les jeux étaient faits et que la droite toulousaine n'avait pas pour objectif d'aboutir à un compromis, nous avons l'exemple de la tribune de la majorité municipale parue dans Mem'Orens de Mars 2016 et transmise à l'imprimeur à la mi février, annonçant l'abandon du PLB, alors que les négociations étaient encore en cours ! Et ceux qui tuent le PLB veulent démontrer que les responsables de l'échec de ce projet en sont les équipes précédentes ! Mme Faure, Mr Del Borello, Mr Moudenc assumez vos actes !
Nous ne pouvons que faire le constat d'un immense gâchis de temps (des années de retard pris dans l'aménagement des transports) & d'argent public (15 millions d'€ d'études fichus en l'air), avec les usagers des transports, tous ceux qui sont confrontés tous les jours aux bouchons pour se rendre à leur travail ou en revenir, pris en otage dans des conflits politiques imbéciles.
L'inauguration du PLB était prévue pour 2022. La 3e ligne est annoncée pour 2024. Deux ans d'écarts seulement ? Beaucoup en doutent, car les procédures administratives sont maintenant plus longues que lors de la réalisation des deux premières lignes de métro et surtout le financement (1,8 milliards d'€ nécessaires à minima) n'est pas bouclé (quid des participations de l'Etat, du conseil départemental, ...).
Le projet de ligne TAE (en bleu les options)
Le financement de la ligne TAE correspond au budget actuel d'investissement du Plan de Déplacement Urbain et en misant tout sur l'autel de la ligne TAE de compromettre la mise en place d'un maillage efficace du territoire en transports en commun. On le voit d'ailleurs avec l'abandon des projets de tram, de Bus à Haut Niveau de Service (BHNS), en se limitant à des aménagements de lignes Lineo.
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