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samedi 5 mai 2012

Bilan carbone et crise climatique

La crise climatique semble loin des préoccupations quotidiennes dues aux crises économique et financière, comme on l'a constaté dans les débats lors de l'élection présidentielle. Pourtant si nous n'agissons pas rapidement, une hausse de la température moyenne de 3,5 à 5°C est attendue en 2100.

Tous les experts préconisent de réduire la production de gaz à effets de serre pour limiter le réchauffement climatique à 2°, car au delà nous serions dans une situation dangereuse conduisant à des mouvement de migrations et à des conflits.
Pourtant en 2010, date des dernières statistiques connues, les émissions de CO2 ont atteint un niveau record.
Ce qui rend l'Agence Internationale de l’Énergie (AIE) peut optimiste sur nos capacité de réaction.

Pour agir, il est nécessaire de connaitre les sources d'émission des gaz à effet de serre sur nos territoires et rechercher les moyens de les réduire.

L'humanité rejette actuellement 6 Gt (gigatonne = milliard de tonnes) d'équivalent CO2 par an dans l'atmosphère, soit environ une tonne par habitant. Chaque Français en émet environ deux tonnes, soit quatre fois plus qu'il ne faudrait.

Sur le territoire de la communauté urbaine du Grand Toulouse, un Plan Climat, prenant en compte l'ensemble des activités économiques, a fait le point sur les émissions et propose un ensemble d'actions. Vous pouvez le consulter sur www.toulouse.fr/cadre-vie/plan-climat

Sur la commune, un Bilan Carbone a été réalisé, concernant tous les services de la ville, faisant l'inventaire des émissions dues aux bâtiments, aux déplacements des agents et des visiteurs utilisant les équipements publics (écoles, Altigone, gymnases, ...).


Les activités des services et liées au patrimoine de la Ville génèrent 3 500 tonnes équivalent CO2.

La priorité doit porter sur la rénovation thermique des bâtiments communaux, car ce patrimoine communal est plutôt médiocre en terme d'isolation, avec une programmation pluriannuelle pour pouvoir réaliser des opérations d’envergure à moyen terme.
L’approvisionnement en denrées alimentaires pour la cuisine centrale doit être revu en privilégiant la production locale, de saison, couplé avec des menus « bas carbone », permettant une économie significative de CO2.
Enfin, les déplacements professionnels, domicile travail des agents et ceux des visiteurs constituent le dernier gisement facilement exploitable pour réduire les émissions de notre collectivité.

En dehors de mesures collectives, vous pouvez par vos pratiques quotidiennes agir, dès aujourd'hui, pour limiter le réchauffement climatique :
  • éviter de prendre l'avion. Un kilomètre en avion long courrier émet 60 g d'équivalent carbone par personne ; un voyage intercontinental représente près des 500 kg d'équivalent carbone. A fortiori, pour les voyages court-courrier (100 g d'équivalent carbone par kilomètre et par personne), préférer le train ou le covoiturage, moins couteux et convivial ;
  • utiliser le moins possible les véhicules automobiles (préférer la bicyclette ou les transports en commun chaque fois que possible). Une voiture émet entre 100 et 250 g d'équivalent CO2 par km parcouru, soit entre 30 et 70 g d'équivalent carbone. 20 000 km par an représentent entre 600 et 1 400 kg d'équivalent carbone ;
  • rechercher une isolation optimale de votre habitation, pour réduire la consommation d'énergie notamment (les nouvelles constructions, à la norme RT2012 ou BBC, ne consomment que 50 kWh⋅m-2 par an, alors que pour les anciennes maisons c'est de l'ordre de 450 kWh/m2 par an).

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