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jeudi 31 janvier 2013

Voisins solidaires


Les écologistes ne s'occupent pas que des petites fleurs. L'écologie politique est un projet de société, visant à tisser des solidarités, et pour cela la sécurité des personnes, des biens doit être assurée. Il n'y a pas de contradiction quant à notre volonté de mettre fin à toutes violences tout en s’affirmant non-violent, entre la nécessité d’un cadre étatique, tout en priorisant les solutions locales les plus adaptées, en privilégiant l’action préventive tout en répondant à ses échecs par la sanction.

Les Saint-Orennais, comme tous les Français, aspirent à la sécurité, dans tous les domaines, il importe donc d'agir dans des domaines aussi variés que les atteintes aux personnes, la délinquance, la sécurité routière, les risques majeurs, l'incivisme, les violences familiales.

La sécurité est un bien commun, c’est bien l’affaire de tous.
N'attendons pas tout des services de police ou de gendarmerie ou des nouvelles techniques de surveillance par caméras.

Tout citoyen a un rôle à jouer pour prévenir la délinquance, pour contribuer à la tranquillité publique, pour développer une culture du risque, afin d'éviter de se mettre en danger lui et sa famille. 

A ce titre, la question de la sécurité et de la vigilance entre voisins ne peut être traitée à part mais doit être intégrée à un effort global vers plus de lien social (ce qui est vrai pour la surveillance et les risques de cambriolages l'est aussi pour la canicule, les personnes âgées  la surveillance des enfants, les cas de force majeure ... ).
voisins solidaires
Voisins vigilants ou voisins solidaires ?
Il nous parait plus utile et efficace de favoriser les solidarités de voisinage, plutôt que d’encourager de possibles dérives vers des milices et une paranoïa permanente uniquement centrée sur la sécurité.

A ce titre, les associations de quartier, les repas de quartiers aident à mieux se connaître et à développer ces actions d'entraide, que ce soit surveiller la maison de son voisin quand il est en vacances et nourrir le chat, aider sa voisine âgée,  réprimander un enfant dégradant un jeune arbre, informer son voisin que stationner sur le trottoir c'est bien gênant.

Si vous n'avez pas d'association dans votre quartier et vous sentez isolé : le site Web de Voisins solidaires, les bons côtés d'être à côté, peut vous donner des idées et envie d'agir.

Internet peut aussi offrir de nouveaux moyens au service du vivre ensemble et des relations de solidarité entre habitants d’une même ville, d’un même quartier, d’une même rue, par exemple, Peuplade, " le site qui vous relie à votre quartier et à ses habitants " ou Voisineo, qui invite à la création de véritables " Communautés de Quartier ", mais avec des risques de dérive commerciale, comme on le constate déjà sur ces sites.



Quelle est la situation en matière de délinquance, quelle est son évolution à St-Orens ?

La commune a mis en place un Conseil Local de Sécurité et de Prévention (CLSPD), qui associe de nombreux partenaires, le maire, des élus, des techniciens (police municipale, ..), des représentants de la Préfecture, du Procureur de la République, mais aussi des bailleurs sociaux, des associations.

Un diagnostic a été réalisé sur les questions de sécurité permettant de mieux suivre l'évolution de la délinquance sur les huit dernières années.

Une analyse sur 8-10 ans a l'intérêt d'éviter des interprétations souvent tendancieuses, quand on compare des chiffres d'une année sur l'autre ; en effet, certains types de délinquances, par exemple on peut assister à des pics de cambriolages, une année, suivie d'une forte réduction l'année suivant suite au démantèlement de la bande qui les a commis. On assiste également à leur évolution, par ex dans l'augmentation du vol de portables.
incivilites
On observe un faible nombre de vols avec violences, avec ou sans arme, qui reste stable ; les vols à la tire, à l'étalage et les autres types de vol évoluent à la hausse, mais on ne dispose que d'une série statistique plus courte. Beaucoup ont lieu sur la zone commerciale.

Concernant les cambriolages, un phénomène en dent de scie, avec un pic à l'été 2011 sur le quartier du Corail. Pour les bâtiments commerciaux ou industriels, la tendance est à la baisse.
Concernant les automobiles, deux roues, leurs est en forte diminution de même que les vols à la roulotte, les vols d'accessoires, les destructions ou dégradations de véhicules.
Source : ministère de l'Intérieur
En cas d'absence, pendant les vacances, pensez à prévenir vos voisins mais aussi la police municipale et la gendarmerie (cf Opération Tranquilité vacances), qui effectuent des rondes.

Les infractions à la législation sur les stupéfiants fluctuent, mais est fonction de l'activité des services de gendarmerie ou de la police municipale, et ne représente pas un indicateur de la vente et de la consommation de ces produits.

Les accidents routiers restent stables (mais pas d'accident mortel depuis 2010 sur la commune).

Plusieurs groupes de travail, dans le cadre du CLSPD, s'intéressent à l'atteinte aux personnes (conduites à risques, violences au sein des familles, aide aux victimes) et aux biens (cambriolages, dégradations), à la tranquillité publique (conflits de voisinage),à la délinquance administrative (sécurité routière et infractions, stationnement gênant  non respect du règlement local de publicité, ...) et mettent au point des actions de signalement, de coordination, de prévention.

Nous avons abordés les risques et menaces associés à notre société humaine, mais nous avons aussi à considérer les risques naturels et technologiques, à apprendre à nous en protéger et à savoir comment réagir en cas de situation critique.

Les Risques Majeurs
Toutes les communes doivent informer leurs habitants sur les risques majeurs auxquels nous pouvons être exposés. Un document d'information, au nom barbare de DICRIM, est en cours d'élaboration.

Symboles des risques naturels et technologiques

Il décrit les risques d'inondation, de phénomènes climatiques (tempêtes, canicule, grand froid), phénomènes qui risquent de s'accentuer avec le réchauffement climatique, de gonflement/retrait des argiles qui peuvent fissurer les habitations, et également des risques technologiques (risque de rupture du barrage de la Ganguise (retenue de l'Estrade), accident de la route impliquant un camion transportant des matières dangereuses, risque d'accident à la centrale nucléaire de Golfech.

Le barrage de la Ganguise

Les bons réflexes à avoir en cas d'accident ou de catastrophe  y sont décrit. Par exemple, ce qui pourra vous surprendre, ne pas aller chercher ses enfants à l'école dans l'urgence, car un Plan de mise en sécurité des enfants a été mis en place dan s tous les établissements scolaires. Autre exemple : ne pas s'engager sur une route inondée (un véhicule peut flotter si la hauteur d'eau est supérieure à 30 cm et être emporté par le courant).

La commune devra ensuite mettre en place un Plan Communal de Sauvegarde, pour alerter et agir en cas de catastrophe et coordonner ses moyens d'action.

mardi 1 janvier 2013

Participer à la vie démocratique


La démocratie participative ne se décrète pas. Elle est, à notre avis, pourtant essentielle et complémentaire du travail des élus, pour mieux identifier les besoins de notre collectivité, pour bénéficier de nouvelles idées ou de retour d'expériences menées dans d'autres communes.

Des habitants de la commune ont été surpris d'être tirés au sort sur listes électorales pour participer au diagnostic de l'agenda 21 et y ont pris goût et intérêt. 

La république où nous vivons fonctionne sur le principe de la démocratie représentative. Nous votons à intervalles plus ou moins réguliers pour des candidats et leur projet politique, ayant DÉLÉGUÉ le temps du mandat alors l’entière responsabilité de la gestion du pouvoir local, régional, national ou européen au futur élu. Ce dernier devient alors le seul responsable du bon déroulement des projets collectifs.

La démocratie représentative souffre de nombreuses insuffisances
Un désintérêt grandissant des citoyens :
La participation au premier tour des législatives, qui était de 80 % en 1958, et même de 83% en 1978, est tombée à 57,1 % en 2012. Dit autrement 42 % des électeurs potentiels en 2012 (abstentionnistes + votes blancs) n’ont pas participé au premier tour. Ce désintérêt de la chose publique est, pour une part, dû aux dérives médiatiques de l’Etat spectacle. L’image personnelle des acteurs politiques, s’appuyant sur les techniques de communication de "story-telling", prend le pas sur le fond des débats politiques.
La complexité de l'organisation des territoires devient de moins en moins compréhensible pour le citoyen, nous défendons une simplification de cette organisation territoriale, mais le conservatisme des deux grandes forces politiques UMP et PS bloque cette évolution nécessaire.

La non représentativité :
Si la représentation des femmes au sein des instances politiques a progressé (mais il y encore à faire), on oublie que celle des différentes catégories socioprofessionnelles est très hétérogène : ainsi, ouvriers et employés, qui constituent la moitié des actifs en France, ne représentent que 5 % des députés. Au plan local des compétences de plus en plus étendues sont nécessaires à l’exercice d’un mandat local suite à la décentralisation. Il en résulte une professionnalisation des élus locaux. L’ensemble de ces facteurs crée une coupure entre les professionnels de la politique et les profanes.

L’absence d’une vision d’avenir :
Nos démocraties ont du mal à intégrer le souci du long terme. Sont en cause la professionnalisation des acteurs politiques, et  les échéances électorales qui font que rares sont ceux qui veulent voir au delà de 4 ou 5 ans. Or c’est le long terme qui est porteur de l’intérêt général, on le voit sur la question des enjeux climatiques, des ressources énergétiques.

De meilleurs débats pour de meilleures décisions
Meilleure la qualité du débat, plus légitimes et efficaces sont les décisions qui en découlent.
Toute la question porte alors sur les conditions d'un bon débat et notamment la qualité de la procédure délibérative pour arriver à des propositions les plus motivées et les plus consensuelles possibles.
La démocratie participative est considérée à juste titre comme une avancée significative sur le chemin d’une concertation plus riche entre citoyens et élus. Cependant, sa mise en œuvre, n'est pas toujours aisée, la désirer est une chose, mais la mettre en place et en retirer tous les fruits attendus en est une autre… d'autant que la participation à une décision peut prendre différentes formes : consultation, concertation ou co-élaboration.

Les conditions de la réussite
- Un échantillon le plus représentatif possible des habitants, le tirage au sort sur les listes électorales est un bon moyen de désignation, tout en sachant qu'il faut retirer plusieurs fois des candidats, tout le monde n'étant pas toujours disponible ou simplement intéressé par des choix collectifs.

- Donner accès à l'information la plus large possible, pour que tout le monde, élus, techniciens et citoyens disposent du même niveau d'information.

- Se donner du temps, pour que tout le monde puisse se former, ai le temps de réfléchir et de débattre. Pour des projets complexes, il faut compter un minimum d'un an pour aboutir à des propositions élaborées et mûrement réfléchies.

La co-construction de l'Agenda 21 rentre dans ce schéma. Après une phase de diagnostic, partant de la perception de la ville par les habitants, qui a permis de définir ses atouts et ses faiblesses, nous allons aborder une phase de propositions, devant ensuite être mises en oeuvre et évaluées. A vous de participer aux ateliers qui seront prochainement mis en place.

dimanche 2 décembre 2012

Saint-Orens à venir ...


L'écologie politique est bien souvent confondue avec la défense de l'environnement ou la lutte anti-nucléaire. C'est un projet global de société, proposant de nouveaux modèles, alternatifs, aussi bien en économie que dans le domaine social ou de la vie démocratique.

Nous approchons de la période des voeux et même si nous ne croyons plus au père Noël nous avons imaginé notre ville, où les idées de l'écologie politique seraient mise en oeuvre avec votre concours.

Découvrez la, à travers ces quelques brèves rapportées par le correspondant de la Voix de Toulouse, le nouveau journal, qui a remplacé la Dépêche du Midi après sa faillite retentissante :

Les toits plats et bien orientés de nos écoles ont permis de les recouvrir de panneaux solaires. " Nous avons créé une association en mai 2014 ", raconte Bruno Lacouture, son président. " Et neuf mois plus tard, la centrale solaire est entrée en fonction. » 130 panneaux ont été installés sur les toits. Le coût : 88 000 €, financés sans prêt, par 24 sociétaires, à hauteur de 250 à 10 000 € chacun, la municipalité a participé également à l'apport de fonds. L’association a déjà un deuxième projet en route pour couvrir le toit d'un gymnase, avec 18 nouveaux sociétaires. Le placement semble avantageux. Cette année, le projet a rapporté 11 300 euros. À ce rythme, l’investissement sera amorti en huit ans ! 

Jusque là les alentours des écoles H.Puis & Corail à l'heure de l'entrée ou de sortie des classes étaient encombrées par les véhicules, bien souvent en stationnement gênant  des parents pressés de déposer leurs enfants. Quelques parents, informés d'une expérience de Pédibus qui avait eu lieu à l'école du Corail dans les années 2010, ont repris le flambeau : chaque matin un tortillard d'une vingtaine d'enfants sillonne les quartiers de chaque secteur, quelques personnes retraitées jouent également le rôle d'accompagnateur avec les parents qui se relaient à tour de rôle. Comme le fait remarquer Yvonne P., 68 ans, "ça me fait prendre l'air et faire un peu d'exercice, tout en se rendant utile".

La grande salle lumineuse de la cantine du groupe scolaire de l'Orée du Bois ce mercredi midi n'accueille pas comme d'habitude les enfants sortis des salles de cours, mais les personnes âgées de la commune qui se font habituellement porter des repas à domicile. Un moyen de rompre la solitude et de revoir des têtes connues. Il n'y a pas que la cantine qui se voit utilisée par ce nouveau public, les salles d'activité servent également le soir pour les associations de la commune. Cela a été possible grâce à la conception de l'école, qui permet d'isoler les salles de cours réservées à la scolarité des autres lieux, qui peuvent être mutualisés au bénéfice de tous.

A partir de ce jeudi 30 avril 2016, au café municipal, deux nouveaux artistes contemporains sont exposés pour deux semaines. Le premier, arrivé à Saint-Orens il y a une dizaine d'année propose des œuvres picturales étonnantes et lumineuses. Le second a entrepris son tour du monde depuis son pays d'origine, l'Argentine, il y a maintenant trois ans et offre à découvrir des sculptures sur bois particulièrement émouvantes. Adeline P. apprécie le lieu " J'ai proposé à mes amis de nous y retrouver samedi soir autour d'une bonne bière locale pour y passer un moment convivial et agréable. Il y a toujours une bonne ambiance grâce à Liliane et Thérèse, dévouées membres actives de cette association dynamique : une S.C.I.C., Société Civile d’Intérêts Collectifs,  pour créer un lieu de vie et de partage au sein de notre petite ville! Il fallait avoir l'imagination et l'audace écologistes pour de lancer ! "

Les nouveaux jardins partagés du parc du Tucard ont accueilli en ce début avril leurs premiers jardiniers, les "anciens" de ceux d'En Prunet sont venus apporter leurs conseils et leur expérience dans le domaine de la culture biologique. L'ensemble des jardins et espaces verts de la commune est classé "0 phyto", la démarche de gestion écologique menée par les agents de la ville a été récompensée par l'attribution du label "Ecojardin".

Dix ans ça paraît long, à force de passer son temps dans les bouchons sur la route de Revel. Enfin il est là, le tram' à l'avant effilé embarque ses premiers passagers au terminus de l'Orée du Bois. Il va rejoindre en moins de trente minute la boucle qui ceinture le centre Toulouse. Pour Anne et Patrick V. " On n'est plus obligé d'avoir deux véhicules pour se rendre chacun à son travail, le transport pèse bien moins sur le porte-monnaie". Et l'extension de la ligne n'est pas terminée : avec le nouveau Plan de  Déplacement en cours d'élaboration, la ligne de tram devrait desservir la zone d'activité du Sicoval et rejoindre le métro via les terrains acquis pour l'ancien projet de déviation routière, longtemps promis par le Conseil Général.

Un tracteur aux couleurs de la ville en train de labourer dans la vallée de la Marcaissonne cela peut surprendre. Il n'y avait que Toulouse qui avait jusque là une régie agricole. " Mais comme nous avions plusieurs hectares appartenant à la ville en prairie, on s'est dit que nous pourrions très bien les mettre en culture pour alimenter la cuisine centrale en produits bio. Comme circuit court, on ne peut pas faire plus court !". Christian Neyret, l'adjoint délégué à la restauration scolaire, est tout heureux d'avoir pu monter le projet. D'autant que ce n'était pas évident au départ : ce n'est pas tout de produire des carottes et des pommes de terre, il faut ensuite les préparer, les éplucher, mais la cuisine centrale n'avait plus de légumerie ! Heureusement dans le même temps où germait le projet de régie agricole, la commune a été contactée pour l'implantation d'une légumerie sur l'ancien site de Repsol. Tout s'est bien enchaîné  la légumerie a généré cinq nouveaux emplois et les enfants bénéficient ainsi de produits extra-frais dans leurs assiettes.

La chaufferie installée près du collège Prévert relâche un léger panache de vapeur dans le ciel limpide en ce début de février. Un camion vient de compléter le stock de granulés bois produits en forêt de Bouconne. A partir de là un réseau de tuyauteries relie le lycée, le collège, la nouvelle école, la clinique et les nouveaux immeubles de la ZAC de Tucard, assurant ainsi le chauffage de tous ces bâtiments. Moins de Co2 dans l'atmosphère grâce à cette énergie renouvelable et un coût moindre pour les collectivités et pour les habitants du quartier, par rapport au gaz et à l'électricité dont les prix s'envolent.

La deuxième réunion du quartier Labouilhe s'est tenue avec une vingtaine de participants. Une liste de projets à inscrire dans le cadre de l'enveloppe budgétaire mise en place pour chaque quartier par la nouvelle municipalité a été établie. Il reste à la faire valider et aux habitants de définir les priorités. Un questionnaire leur sera remis à cet effet dans les boites aux lettres. Le comité d'animation se chargera du dépouillement des réponses. Charge ensuite aux services de la ville de chiffrer les demandes.

Après le repas à la cantine scolaire, les responsables de table ramassent les restes et font le tri entre ce qui est compostable et ce qui ne l''est pas (une liste à chaque repas aide à faire le choix). Les biodéchets sont amenés ensuite dans les composteurs. Un bon moyen de produire du compost utilisé pour le jardin cultivé par les enfants pendant les interclasses. Un concours met en compétition les différents groupes scolaires et récompense celui qui produit le moins de déchets, un bon moyen d'éviter le gaspillage alimentaire.

(A suivre)

samedi 24 novembre 2012

Notre-Dame-des-Landes, un Ayrault-port inutile

Le projet de l'aéroport landais de Notre-Dame-des-Landes peut paraître bien loin de nos préoccupations toulousaines. Pourtant quelques comparaisons sont possibles, rappelez vous en 2003, ce n'est pas très vieux, un projet de deuxième aéroport était proposé aux Toulousains, porté par le préfet, le maire de Toulouse Moudenc et le ministre des transports Bussereau. Un fort mouvement de protestation citoyen a empêché qu'il se réalise ... .  Cf la Dépêche du 13 mars 2003
Il ne serait pas inintéressant d'interroger Didier Cujives, alors en pointe dans l'opposition au projet, et devenu depuis conseiller régional PS ! Mais peut-être que le combat contre la droite justifiait une telle opposition.

Didier Cujives manifestant contre le projet de 2e aéroport en avril 2003
Le PS étant maintenant au pouvoir, rien de mieux pour faire aboutir des projets qui étaient dans les cartons depuis 40 ans. Pas besoin de se poser à nouveau des questions sur leur obsolescence possible. De tels travaux ne peuvent que générer de la croissance !

S'interroge-t-on sur la destruction des terres agricoles (1650 hectares) ? Non, alors qu'il parait essentiel de conserver une agriculture péri-urbaine, pour nourrir les villes.
S'interroge-t-on sur la pertinence du développement du trafic aérien ? Non, alors que Nantes avec le TGV est à 2 h de Paris, que la ville dispose déjà d'un aéroport et que les déplacements aériens génèrent le plus de gaz à effet de serre.

Intervention des forces de l'ordre le 23 novembre
Et ne parlons pas du ministre de l'intérieur, Valls, qui a pris grand plaisir à enfiler l'habit de ses prédécesseurs de droite et à appliquer leurs méthodes : retrouvez l'ambiance grâce au reportage de Johann Rousselot, ambiance photographique et sonore :




Les opposants au projet d'Ayrault-port défilent sur le site le 17 novembre pour faire entendre leurs voix

On peut détruire un temps un "kyste", sous entendu cancéreux bien sur, mais le village des Astérix locaux saura renaître, nous nous y emploierons.
En tout cas on est bien loin de la transition écologique prônée par le Président de la République lui même lors de la conférence environnementale au mois de septembre 2012. Des mots, rien que des mots !

Pour en savoir plus sur le dossier technique, nous vous conseillons le blog de Pierre Deruelle : un  "projet de 1967 pour répondre aux défis de notre temps ", mais aussi si vous vous méfiez des arguments des écolos un article des Echos , affirmant  que "sur un plan purement technique, les perspectives de trafic ne justifient pas la construction d'un nouvel aéroport dans la région nantaise".


Notre Dame des Landes: soutenons les zadistes par BTrenaissance

Et n'oublions pas qu'un autre projet similaire près de chez nous, en limite de la Haute-Garonne, est à surveiller de près. Plus d'infos sur le site de l'ACAST.

Nous ne pouvons terminer sans rapporter les propos de ce grand sage et humaniste qu'est Stéphane Hessel sur ce projet.



dimanche 4 novembre 2012

Pour un budget économe ....

Le débat sur le budget communal, qui est voté en mars, s'engage dès l'automne, afin de définir les grandes orientations sur l'année, et même sur plusieurs années dans le cas d'investissements importants.

C'est un exercice délicat, avec des recettes de l'état qui tendent à diminuer, nécessitant de maîtriser au mieux les charges de fonctionnement qui, si elles croissent, réduisent de fait les capacités d'investissement.

Il n'est pas prévu, promesse de mandat, d'augmenter les taxes, il est donc nécessaire d'étudier tous les moyens de réduire les coûts de fonctionnement (tache délicate car on remet en cause les habitudes ou les situations existantes), la charge des emprunts, pour dégager de l'autofinancement et pouvoir investir durablement.

Le passage en communauté urbaine, malgré le transferts d'un certain nombre d'agents dans le cadre des compétences transférées, n'a pas entraîné de gains importants par rapport aux charges salariales, de nouvelles embauches ayant eu lieu. On peut les justifier par la volonté de continuer à assurer un service public de qualité, mais on constate, ce n'est pas propre à St-Orens et à Toulouse-Métropole, que si le nombre d'agents croit dans une métropole, leur nombre se maintient dans les communes qui en sont membres. La complexité des procédures, la nécessité de contrôle ou d'information, par exemple pour suivre sur la commune les travaux pris en charge par la métropole, peut l'expliquer, mais ne peut-on pas faire plus simple tout en étant aussi efficace ?

Si la recherche de pistes d'économie dans les charges de fonctionnement est recherchée, par exemple avec de nouveaux contrats moins onéreux pour le téléphone ou les assurances, elle n'est pas instituée de façon généralisée. Il serait pourtant simple de faire à un appel à idée aux différents services de la municipalité. Nous devons chercher à réduire notre consommation énergétique, car son coût augmente et continuera d'augmenter (on peut s'en prendre au groupe Suez qui naturellement cherche à maximiser ses profits, mais cherchons plutôt à agir à la source : moins on consomme, moins on aura à payer !).

Nos bâtiments communaux sont peu économes en énergie, et l'éclairage public ou sportif est également gros consommateur ; des solutions simples existent pour réduire ces coûts : par exemple l'atténuation de l'éclairage passé une certaine heure. D'autres solutions passent par l'amélioration de l'isolation thermique des bâtiments publics. Nous demandons que la communauté urbaine, qui a mis en place une agence locale de l'énergie, apporte son aide aux communes dont la taille ne leur permet pas d'avoir un économe de flux ou un thermicien à plein temps. Des investissements pour la rénovation des bâtiments sont nécessaires et doivent être programmés sur plusieurs années.

Nous demandons qu'à chaque demande d'investissement soient associés les coûts de fonctionnement qui en résulteront, pour avoir des éléments de choix lors des arbitrages budgétaires.

Nous avons vécu pendant des dizaines d'années avec une croissance continue du PIB, des budgets communaux. Certains pensent retrouver cette croissance, promesse qui a de grande chance d'être vaine, car les ressources de la planète sont finies. Il nous faut donc apprendre maintenant à optimiser nos ressources et à travailler à moyens au mieux constants. Le conservatisme ambiant est le pire moyen d'aborder le futur !

Évaluons nos politiques publiques, la qualité et le coût de nos services publics. Nous serons mieux à même alors de faire les bons choix, de construire un budget sincère nous permettant de répondre au mieux aux besoins des habitants de notre commune.

jeudi 4 octobre 2012

Un lac à sec ....


Les habitants du quartier des Chanterelles sont très attachés au lac des Chanterelles et à son environnement, bordé de bois, calme et familial où les marcheurs croisent les pêcheurs et les enfants qui jettent du pain aux canards. Les riverains ont toujours privilégié l'aspect naturel, lors de l'installation du transformateur EdF, d'un projet de terrain de bicross ou d'aménagement d'allées, et ils n'ont jamais hésité à se retrousser les manches pour quelque nettoyage du lac ou sauver les dernières carpes. Tout aurait pu rester en l'état, si le niveau du lac n'avait cessé de baisser depuis les années 2005 pour se retrouver totalement à sec cet été, donnant l'impression d'être dans le Sahel.
De nombreuses rumeurs circulent sur les causes de cet assèchement : l'eau du réseau pluvial alimentant le lac aurait été détournée lors de la réalisation du lotissement des Pradelets, la municipalité assèche le lac pour pouvoir faire des lotissements, ceux qui ont des puits aggravent la situation en pompant l'eau de la nappe, ...

Eau détournée ? FAUX
Le lac des Chanterelles a été créé avec le lotissement des Chanterelles à la fin des années 70, pour recevoir les eaux de pluies des trois rues du lotissement et servir de bassin de rétention. Sa superficie de près d'un hectare peut paraître importante, mais elle est justifiée par la faible perméabilité des terrains pour permettre à l'eau de s'infiltrer dans la nappe phréatique, la hauteur d'eau du lac étant donc liée au niveau de la nappe.
Trois buses amènent l'eau au lac. Il n'y a pas d'exutoire, parce que le niveau du lac est plus bas que le grand fossé près des Pradelets, qui collecte le secteur des Saphirs et de l'avenue du Corail.

Les puits ?
L'eau pompée dans les puits au voisinage du lac ne retourne qu'en faible partie à la nappe, car l'évapotranspiration en été est de plusieurs millimètres par jour. S'ils contribuent au déficit, notons que ces puits, qui devraient être déclarés, sont pour la plupart antérieurs à la baisse de niveau du lac. Un facteur surement plus important tient à l'urbanisation progressive de tout le secteur, à l'imperméabilisation des sols qui en résulte et la collecte de l'eau de pluie renvoyée soit à la Marcaissonne ou à l'Hers, qui réduit les apports d'eau à la nappe.

Des projets de lotissements à la place du lac ? FAUX
Si tout le secteur des Chanterelles est déjà classé en zone N (N pour zone naturelle) ; dans le projet de Plan Local d'Urbanisme qui est finalisé et va être soumis à enquête publique, l'ensemble des bois du secteur, publics ou privés, sont classés Espaces Boisés Classés, ce qui empêchera toute opération immobilière sur ces espaces. Les écologistes ont fortement agi dans l'équipe municipale pour assurer ainsi une protection maximale.
La délibération du conseil communautaire du Toulouse Métropole, adoptée en juin dernier, suite à la concertation sur la révision en cours du PLU, conforte cette volonté de protection : « Le lac des Chanterelles fait partie de la Trame Verte et Bleue1 à valoriser ».

Pourquoi le lac de Labège est-il en eau alors que celui des Chanterelles est à sec?
Le lac de Labège-Innopole est situé très près de l'Hers, son altitude est 8 m plus basse que celle des Chanterelles. Il est aussi connecté à la nappe phréatique et a plus de 5m de profondeur.

Quelle est la cause de l'assèchement du lac ?
L'année 2011 a été l'une des dix années les plus sèches depuis cinquante ans, et 2012 lui ressemble fortement. La pluviométrie à Toulouse, depuis 1975, montre bien une tendance à la baisse des précipitations (la moyenne sur 30 ans, de 1970 à 2000, est de 668 mm/an). La pluviométrie et le niveau des nappes phréatiques sont fortement liées et le déficit pluviométrique des dernières années peut expliquer l'assèchement du lac. Nous commençons de fait à constater les effets des changements climatiques, dus à l'activité humaine, les météorologues nous prédisant le climat de Cordoue en 2100, si nous n'agissons pas rapidement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Pluviométrie à Toulouse (mm) (1975-sept 2012)


Niveau de la nappe phréatique de la Garonne (2000- oct2012)
(nous ne disposons pas de données continues pour la nappe de l'Hers)



Quelles solutions apporter ?
Une solution d'apport supplémentaire d'eau est possible : le réseau de collecte des eaux entre la route de Revel, la route de Lalande et l'avenue des Améthystes est sous-dimensionné en cas de forte pluie. La Communauté Urbaine compétente en matière d'eaux pluviales a fait étudier plusieurs solutions techniques : la moins couteuse consiste à stocker une partie des eaux dans des bassins situés dans la coulée verte sous les lignes THT. Un complément à l'étude a permis de chiffrer le surcoût du renvoi de cette eau, par des noues2 sur la coulée verte puis par une buse vers le lac : 140 000 € environ. Si cette solution résout les problèmes d'écoulement, elle ne garantit pas, malgré un apport d'eau supplémentaire, que le lac soit toujours rempli ; en effet, si une forte pluie décennale fait remonter d'un mètre le niveau du lac, la perméabilité des terrains absorbe cette eau en une dizaine de jours selon les hydrologues. Une solution pourrait consister à étanchéifier tout ou partie du fond du bassin, avec dans ce cas la nécessité d'un exutoire, solution qui est à chiffrer.
Nous dépendons actuellement du niveau de la nappe (ses variations sont de l'ordre d'un mètre sur l'année), mais si le niveau de la nappe est bas et inférieur à celui du fond du lac, il n'y a plus d'eau !
D'autres facteurs sont également à prendre en compte au niveau environnemental, un bassin de collecte plus important signifie un risque de pollution plus important et plus de matières en suspension et donc des besoins de curage du lac plus fréquent.

Quelle est la position des écologistes ?
Les écologistes et leurs élus considèrent ce dossier comme prioritaire et recherchent toutes les solutions viables permettant de maintenir le lac en eau, pour préserver l'ensemble de ce poumon vert que représente l'espace naturel des Chanterelles. Nous agissons pour une gestion plus écologique des espaces verts, pour améliorer la biodiversité, en nous appuyant sur l'expertise d'associations naturalistes.

1 Les Trames vertes et bleues sont des continuités écologiques, reliant des réservoirs de biodiversité.
2 Noue : fossés à faibles pentes

mardi 2 octobre 2012

Histoire de trames

Nous vous avions parlé de tram', changeons de sujet et intéressons nous aux trames !

La Terre a connu plusieurs extinctions massives d'espèces, la dernière qui se déroule sous nos yeux est due à l'homme, qui détruit de nombreux écosystèmes ou prélève des ressources ne permettant plus le renouvellement des stocks.
L'urbanisation qui s'étend concourt à cette fragilisation des zones naturelles riches en biodiversité, sans parler de l'impact des pratiques de l'agriculture intensive. Car même si les documents d'urbanisme prévoient d'économiser l'espace, en réduisant de moitié les terres consommées chaque année, l'extension de la métropole continue. Nous en avons l'exemple avec la création proposée par les élus et approuvée par la Préfecture d'une Zone d'Aménagement Différée (ZAD) sur l'Albiges, au nord Est de Catala.
Nous agissons donc bien souvent à contre courant pour sauver ce qui peut encore l'être.

En effet, s'il paraît louable de préserver tel bois ou espace vert en milieu urbain, cette protection peut être dérisoire pour certaines espèces qui se retrouvent isolées et ne participent plus au brassage génétique indispensable à la vie et à son adaptation aux différents milieux.
Après des années de protection de parcs naturels, de zones riches en espèces diverses, les naturalistes ont constaté qu'il était nécessaire d'éviter l'isolement de ces réserves en favorisant le déplacement des espèces. Si les oiseaux sont peu gênés par les aménagements routiers, ferroviaires, urbains, il n'en est pas de même pour les petits mammifères, amphibiens, insectes ou poissons, ...

Des Schémas Régionaux de Continuités Écologiques doivent définir des "trames vertes et bleues" (bleues pour les rivières), permettant le déplacement des espèces propres aux différents milieux naturels en s'assurant de leur fonctionnalités, celui de Midi-Pyrénées est en cours d'élaboration.
A nous de le décliner au niveau local, dans un milieu périurbain où les obstacles ne manquent pas (routes à fort trafic, clôtures de propriété étanches, éclairage public, ... 

Plusieurs actions ont été initiées sur la commune :
- maintien de cheminements bordés de haies dans la ZAC du Tucard et règlement adapté à l'intention des promoteurs,  projet de parc urbain devant assurer une continuité écologique entre le bois de Tachou et la Marcaissonne ;
- gestion du bois du Bousquet, pour maintenir des zones refuges pour les espèces présentes ;
- mise en place d'une gestion écologique des espaces verts pour permettre à des espèces, telles les orchidées d'arriver à maturité et de se reproduire, sans être fauchées précocement ;
- réintroduction de plantes messicoles, plantes associées aux cultures céréalières telles les coquelicots, les bleuet, dans la vallée de la Marcaissonne.
Une liste non exhaustive loin de là.
Ces actions ont justifié l'attribution d'un prix "Capitale de la biodiversité".

Mais que tramez-vous ?
Dans la suite de ces actions, nous étudions sur la commune comment fonctionnent les continuités écologiques, ces fameuses "trames" identifiées sur la commune et que le Grenelle de l'Environnement oblige maintenant à faire figurer dans les documents du Plan Local d'Urbanisme.
S'il est relativement facile de dessiner des continuités écologiques sur une carte, il est beaucoup moins facile de prédire l'espérance de survie d'un hérisson partant d'un point A et voulant rejoindre un point B, et devant par exemple traverser la route de Revel ou la future déviation de St-Orens !
Suite à un appel à projet du ministère de l'environnement, le projet de la commune a été retenu, avec un soutien financier de 50%.
Nous espérons que les outils développés dans ce cadre permettront les aménagements ou préconisations permettant de faciliter la circulation des espèces pour plus de biodiversité et aider ainsi à réintroduire la nature en ville.