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dimanche 1 avril 2012

Urbanisme et transports sont liés

La révision du Plan Local d'Urbanisme doit répondre à des enjeux contradictoires : accueillir plus d'habitants, étant confrontés à la croissance de la population sur l'agglomération toulousaine, tout en préservant les espaces agricole et naturel.

La logique veut qu'on densifie les constructions, avec de petits collectifs, de préférence le long des axes de transport en commun, pour prévenir l'engorgement des voies routières, la route de Revel étant l'axe principal retenu pour accueillir un transport en commun  performant.
Mais nous restons dans le flou sur le choix du mode de transport: bus, tram ? L'étude qui devait être lancée en 2009 a été gelée. Le Plan de Déplacement Urbain parle d'une réalisation à l'« horizon 2020». Où seront implantées les futures stations de bus ou de tram, quel sera son itinéraire exact dans la zone de l'Orée du Bois, où seront situés les ateliers techniques ? La réponse à ces questions seraient bien utile pour prévoir l'aménagement de la ville.

Pour nous écologistes, les nouveaux projets immobiliers doivent être conditionnés à la réalisation de cette desserte en transports en commun. Les promesses vagues ne suffisent pas, un calendrier précis de réalisation doit être défini.

Côté Sicoval, le projet de prolongement du métro de la ligne B avance avec une ouverture prévue en 2019 ; saluons ici la pugnacité des élus du Sicoval sur ce dossier. Des incertitudes sur le financement subsistent encore, car le Conseil général, ou plutôt son président, n'a pas défini à quelle hauteur il soutiendrait le projet. Et le silence sur cette question perdure depuis des mois.
En politique, rappelons que seuls les accords signés en bonne et due forme ont de la valeur.

Nous considérons, depuis des années, et en cela nous n'avons pas varié, que le métro à Labège était une solution alternative (une sorte de plan B) dans le cas où le tramway tarderait à arriver à St-Orens.

 Nous avons aussi dit que la déviation de St-Orens n'avait de sens que si elle rabattait la circulation sur le terminus du métro à la Cadène et sa réalisation phasée avec celle du métro. Cela pour éviter d'engorger encore plus l'échangeur du Palais et la rocade.
Cela ne plait pas à certains. Sommes nous des "traitres" pour autant ?

Les solutions que nous proposons sont des solutions réalistes, logiques avec une vision à long terme (tenant compte de l'augmentation du cout du pétrole, des impacts dus aux gaz à effet de serre, de la pollution automobile).



vendredi 9 mars 2012

Arbitrages budgétaires

Le vote du budget, qui avait lieu en fin d'année civile est maintenant décalé en mars, afin de mieux estimer les recettes, pour monter un budget sincère et équilibré.

L'origine des recettes :
Les dotations de l'état
Elles sont « gelées » à environ 1,85 M€depuis 2008 (mais elles ne représentent que 11% des recettes totales). Alors que jusqu'aux années 2000, ces dotations intégraient une part de la croissance et l'inflation, maintenant elles sont gelées en valeur (le gel ne signifie pas reconduction à l'identique : pour notre commune les dotations baisseraient de 36 000€, par rapport à 2011)

Ce serrage de vis de l'état est du à un laissez aller budgétaire des gouvernements successifs durant 30 ans, qui a accru la charge de la dette (80% du produit intérieur brut à ce jour). Les raisons en sont: une croyance en une croissance qui a toujours été inférieure aux prévisions et le refus pour le gouvernement de droite actuel de jouer sur la fiscalité, notamment concernant les plus hauts revenus.

Les reversements de la Communauté Urbaine du Grand Toulouse
Les recettes reversées par la Communauté urbaine, provenant du secteur économique, représentent 31% : 5 M€, elles sont en augmentation par rapport à 2011..

Les recettes fiscales des ménages
Elles représentent environ 6M€, son montant augmente de 4% par rapport à 2011. A noter que les valeurs locatives ont été relevées de 1,8% par la loi de finances 2012 votée par l'assemblée nationale.
Les recettes fiscales des ménages et les reversements de la CUGT représentent 67% du budget.

Il faut rajouter à ces grands postes les recettes de gestion (repas servis dans les cantines, aux personnes âgées, prestations diverses, subventions notamment celles du Conseil Général pour les investissements).
Une nouvelle recette va provenir de la taxe sur la publicité extérieure (TLPE) estimée à 70 000 €.

Il n'y aurait donc pas trop d'inquiétudes à avoir au vu des recettes prévues, si on ne constatait une forte diminution de l'autofinancement. De 1,5 M€ en 2011, on descend à 0,42 M€ pour 2012.
 
Autofinancement, vous avez dit ?
C'est la part des recettes restantes après avoir payé l'ensemble des salaires, frais de gestion, intérêts d'emprunts, … . C'est l'équivalent pour un ménage de sa possibilité au-delà des achats courants, alimentaires, vêtements, frais scolaires.. ..de pouvoir acheter une maison ou un véhicule. C'est ce qui permet d'investir et d'envisager de nouveaux projets.

Et l'emprunt dans tout ça ?
Le capital de l'emprunt dû à ce jour est de l'ordre de 10 M€ (il était de 15 M€ en 2000).

Effet ciseau
Nous sommes confrontés à un « effet ciseau » structurel qui, par l'augmentation des charges fixes, tout ce qui est lié au fonctionnement, réduit nos capacités d'autofinancement. Sauf à vouloir augmenter la pression fiscale, liée aux taxes, ce à quoi nous nous refusons, nous devons rechercher toutes les sources d'économies possibles et n'envisager que des investissements n'entrainant pas de coûts de fonctionnement supplémentaires. C'est la condition nécessaire pour maintenir des services à vocation sociale, dans une situation très incertaine sur le plan économique.
Les arbitrages pour atteindre l'indispensable équilibre entre recettes et dépenses pour 2012 sont loin d'avoir été menés avec une telle ligne directrice. D'une part nous ne disposons pas des coûts de fonctionnements induits par les nouveaux investissements, pas plus des gains à attendre d'investissements censés économiser les dépenses d'énergie, ni des priorités politiques.

Ces données sont indispensables sous peine de voir les arbitrages tourner à la défense par chaque adjoint, ce qui est bien naturel, de son pré carré ou d'arbitrages fonction du poids de chaque composante politique (et de ce point de vue nous pesons peu !!!).

L'absence de gestion « projet » rend difficile d'appréhender les grand postes de dépenses et leur évolution, et d'avoir une politique claire. La comptabilité publique a ses règles propres, certes difficiles à appréhender par le néophyte, mais rien n'interdit d'en améliorer la lisibilité.

Conclusion : élaboration du budget, peut mieux faire !

dimanche 29 janvier 2012

Economie d'énergie et d'argent ...

Le prix du gaz est indexé sur celui du pétrole et on observe une convergence croissante des prix de gros du gaz et de l'électricité sur des marchés libéralisés. On assiste à une augmentation forte, hors inflation, du prix de ces énergies. Cette tendance n'est pas près de s'inverser avec l'épuisement des ressources fossiles.

Évolution du prix de l'énergie de 1973 à 2011 (source ADEME)

Si ces hausses n’épargnent personne, elles ne pénalisent pas tout le monde de la même manière. L’augmentation du prix des combustibles fossiles au cours des cinq dernières années a renforcé les inégalités sociales induites par le revenu et le lieu de résidence entre ménages aisés et ménages pauvres, et également entre urbains et ruraux.
Ainsi, alors que les ménages les plus prospères consacrent moins de 4% de leur revenu total pour se chauffer et pour leur production d'eau chaude, les foyers en situation précaire doivent dépenser pour le même usage 15% de leur revenu global. Pour plus de détails cf cette présentation sur la précarité énergétique.

Les nouvelles normes de construction (réglementation thermique RT2012), qui imposent une meilleure isolation ne concernent que les nouveaux logements. Classés A, ils permettent de réduire les dépenses d'énergie entre 6 et 9% du revenu pour les familles les plus modestes.

Le parc ancien est bien loin des performances des nouvelles constructions. Il suffit de consulter les diagnostics de performance énergétique (DPE) affichés dans les agences immobilières pour constater des résultats très médiocres : D, E, F.

La première étape pour aller vers une rénovation du bâti ancien consiste à identifier les logements les plus énergivores et aider les propriétaires à faire les travaux d'isolation et/ou de remplacement de chaudières.

La thermographie aérienne, consiste à "photographier" avec une caméra infrarouge embarquée dans un avion, les toits des bâtiments d'une ville.

Carte des déperditions des toitures, à Bègles

De nombreuses agglomérations (Bordeaux, Montpellier, Albi, parmi les plus proches) ont réalisé de telles cartes, mais on peut s'interroger sur les résultats de ces campagnes de mesures. Si chacun des habitants de ces villes  peut se comparer à ses voisins, qu'en est il des travaux de rénovation engagés par la suite ? L'enquête que nous avons menée auprès d'élus et de techniciens donne un résultat en demi-teinte. Ces campagnes constituent un bon outil de communication, mais sans qu'on puisse vraiment évaluer leurs impacts. Exemple de propos : " Il y a eu un petit succès de curiosité pour consulter les résultats, et puis plus rien ou presque derrière. L'espace info énergie a vu des curieux, mais pas vraiment de décisions d'investissement derrière."
Le coût d'une thermographie aérienne est aussi à étudier de près : il faut compter de 0,5€/habitant pour une grosse agglomération à 4€/habitant pour une commune comme la notre. Si le Grand Toulouse n'est pas à ce jour intéressé, le Sicoval étudie un tel projet (coût 2€/habitant), en s'associant avec lui on pourrait réduire la facture pour notre commune.

Quel délai de réalisation ?
Il faut plus d'un un an entre le lancement de l'appel d'offre et la communication des résultats, et ce après que les élus aient décidé d'engager un tel projet.
Nous avons été surpris d'apprendre dans le numéro de février de Mem'Orens dans la tribune libre du Parti Socialiste que "cet hiver, de nuit, par temps froid et sec, une caméra thermique embarquée mesurera la température moyenne des toits". Que le PS y soit favorable soit, mais la décision par les élus reste à prendre !

Or il existe des alternatives à la thermographie aérienne et il faut peser avantages & inconvénients :
- la thermographie aérienne est certes peu coûteuse, mais ne permet d'observer que les pertes par le toit (30% des déperditions) et la résolution des images n'est que de 50 cm.
- la thermographie au sol avec une caméra thermique permet une étude d'ensemble d'un bâtiment, de localiser les ponts thermiques très finement.
Un diagnostic thermique utilisant cette technique, d'un coût variant entre 500 et 1000€, permet de mettre en évidence les point à améliorer de l’existant et donne un ordre de priorité pour les travaux à entreprendre.
A noter qu'il ne faut pas le confondre avec le diagnostic de performance énergétique (DPE), beaucoup plus sommaire, qui rapporte votre consommation d'énergie à la surface de votre logement.
Pour le montant d'une étude aérienne (40 000 €), on peut tout aussi bien subventionner tout ou partie d'un diagnostic thermique, sur justifications de travaux d'isolation effectués à la suite (par exemple 80 diagnostics à 500 €) et là on a un résultat garanti.

S'il y a urgence à agir dans le domaine de l'habitat ancien, pour réduire la consommation d'énergie dans un bût social et environnemental (on réduira aussi les émissions de gaz à effet de serre), nous refusons d'agir dans la précipitation, car nous voulons être par dessus tout efficaces.
Diagnostic (quelque soit la technique retenue), information sur les techniques d'amélioration de l'habitat et sur les aides possibles doivent être coordonnés au mieux, par exemple avec la mise en place d'une opération d'amélioration de l'habitat.
Rappelons que vous pouvez bénéficier de conseils dans le domaine de l'énergie dans les permanences Info Énergie.
A la région, Françoise Dedieu-Casties, élue écolo et vice-présidente en charge du développement durable et de l'environnement, a lancé un plan qui doit permettre de réhabiliter 70 000 logements grâce à des éco-chèques. Plus de détail sur www.midipyrenees.fr/ecocheque.
La Communauté Urbaine est en train de créer un service dédié à l’énergie et nous pourrons à terme également bénéficier de son soutien.
D'ores et déjà une nuit (c'est plutôt une soirée) de la thermographie dans le cadre de la semaine du Développement durable va être organisée en avril, avec l'aide des techniciens du point Info Énergie pour montrer l'utilisation d'une caméra thermique, dans deux quartiers de St-Orens.

samedi 31 décembre 2011

2012, espoir de changement ...

Nous l'espérons ce changement, lors de l'élection présidentielle et des élections législatives qui suivront, afin de promouvoir une politique sociale, environnementale qui échappe à une vision à courte vue et strictement comptable et permette de mieux lutter contre les inégalités, accentuées par le gouvernement actuel.

Chantier difficile, avec la situation de crise, notamment financière au niveau européen, et la nécessité de réduire les déficits des états. La croyance en une croissance infinie portée par les partis traditionnels permettait de faire supporter aux générations futures le coût de cette dette. Ce modèle se heurte aux limites de notre terre, finie en terme de ressources. Nous nous devons d'évoluer vers une société plus sobre et plus juste, les solutions existent, il faut seulement la volonté politique pour les mettre en œuvre !
Penser global, agir localement : quelques chantiers de l'année 2012 à Saint-Orens :
- limiter les émissions de gaz à effet de serre
Les climatologues prévoient une hausse de 3,5°C de la température moyenne d'ici 2100 par rapport à l'ère préindustrielle, si on ne réduit pas fortement la production de gaz à effets de serre. La dernière conférence sur le climat à Durban a montré l'incapacité des états à agir, si ce n'est en promettant de se revoir en 2015 ! De plus le protocole de Kyoto, qui ne s'applique pas aux grands pays émergents comme la Chine, l'Inde ou le Brésil et que les États-Unis n'ont pas ratifié, voit plusieurs pays comme le Canada s'en retirer.  Au final, la réduction des gaz à effet de serre, auxquelles s'engagent les pays signataires, notamment l'Europe, pourrait ne porter que sur 15% des émissions mondiales de gaz à effet de serre... Or plus on attendra, plus couteuses seront les mesures nécessaires pour enrayer l'aggravation du climat.
Bilan carbone
A l'échelle de la commune nous n'en sommes qu'à la phase de diagnostic pour identifier les principales sources d'émission de gaz à effets de serre. Nous pensions vous informer ce mois-ci des résultats de l'étude engagée. La communication des résultats et des propositions d'action pour les réduire n'aura lieu qu'en janvier.  Nous vous informerons dès que nous le pourrons sur les actions prioritaires à engager.

 - favoriser les déplacements en transport en commun
L'enquête publique concernant le projet de Plan de Déplacement Urbain se déroulera du 30 janvier au 16 mars 2012, les documents et le registre d'enquête seront consultables à la mairie. Nous vous invitons à y faire part de vos remarques, en insistant sur le besoin de desserte de St-Orens par un site propre (tram ou bus), pour favoriser l'accès au centre ville de Toulouse et aux autres lignes à fort trafic. Demandez un calendrier précis de réalisation à un horizon plus proche que l'horizon 2020, trop tardif quand on voit les collectifs de la Zac du Tucard et de l'avenue de Gameville sortir de terre et source à venir d'une augmentation du trafic automobile.
Un point positif fin 2011, l'accord sur le prolongement de la ligne B en métro jusqu'à Labège. Tout le monde s'en réjouit maintenant, même le maire de St-Orens ! Mais ne soyons pas dupes, en politique les retournements de veste sont fréquents. Pour notre part, nous avons défendu avec constance, depuis 2004, l'option métro plus efficace - pas de changement -, certes plus coûteuse que le tram, mais malheureusement on doit tenir compte de l'existant et des erreurs du passé.


- prévoir l'évolution de la ville à l'horizon 2020
Le Plan Local d'Urbanisme est en cours de révision. Ce document conditionne l'urbanisation future. Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) a défini les "pixels", c'est à dire les secteurs qui pourront être constructibles dans le futur sur St-Orens. Nous en somme à la phase du Projet d’Aménagement et de Développement Durable, qui définit la politique d'ensemble et les axes d'aménagement. Les aspects réglementaires, en fonction des zonages, viendront après.
Techniciens et élus travaillent au pas de course, car le PLU doit être adopté par la communauté urbaine avant une date limite, pour éviter d'avoir à attendrela mise en place d'un PLU intercommunautaire. Ce travail dans l'urgence nous interroge sur la possibilité d'une vraie concertation démocratique, malgré la mise en place d'une forme de consultation originale (tirage au sort d'habitants sur les listes électorales).

Pour notre part, nous défendons les propositions suivantes :
- minimiser la consommation de terres agricoles et d'espaces naturels.
Ainsi si des projets d'urbanisation tombent à l'eau,  par un exemple sur un secteur où il avait été prévu d'accueillir une caserne, nous demandons le retour en zone agricole de ces terrains.
Nous pensons que des formes de densification horizontale sont possibles et moins agressives que la densification verticale, dans un tissu pavillonnaire existant.

Les curieux peuvent visiter le projet Bimby - "Build in my backyard" - construire dans mon jardin-, (par opposition à Nimby - Not in my backyard - pas dans mon jardin") ou feuilleter ce rapport d'étudiants en urbanisme S(t)imulation horizontale.
 Vue aérienne du parking du centre commercial Leclerc, avant la construction du parking couvert
Ce ne sont pas les seules solutions pour économiser l'espace : pourquoi ne pas transformer la "mer de bitume" (c'est la formule d'un jeune architecte) des parkings de la zone commerciale pour y construire des petits collectifs ? La grande surface construit des silos à voiture (il en existe déjà un), revend les parkings à des promoteurs ou des offices HLM ... et en plus  y gagne une clientèle de proximité. Qu'en pensez-vous Mr Leclerc ? La collectivité a également tout à y gagner, car les réseaux (électricité, gaz, eau) sont sur place. Pas de voirie à créer ex nihilo, le tram' passe juste à côté !

jeudi 1 décembre 2011

Plan de Déplacement Urbain : ça urge !

Habitants de Saint-Orens, vous êtes invités à donner votre avis sur le projet de Plan Déplacement Urbain (PDU) de l'agglomération toulousaine, et même plutôt deux fois qu'une !

En effet une concertation publique sur trois semaines est organisée du 16 novembre au 7 décembre ; l'enquête publique elle suivra en janvier 2012. Cette concertation a été précédée d'une campagne massive d'affichage d'adhésion au projet.
Comme qu'il n'est pas prévu que les commentaires recueillis fassent évoluer le projet avant l'enquête, cette concertation est bidon et n'est de fait qu'une campagne d'information classique. Nous vous recommandons toutefois de participer nombreux à la réunion publique organisée sur la question des déplacements le lundi 5 Décembre au château de Catala à 19h30, pour faire part de vos difficultés en ce domaine.  

Tramway, rêve ou réalité ? 
Il n'est pas inintéressant de feuilleter la revue "Immobilier, mode d'emploi", édition 2012, et de s'arrêter sur la rubrique consacrée à Blagnac et à l'interview de son maire Bernard Keller. Nous nous sommes laissé aller à pasticher quelque peu l'article en remplaçant quelques noms de lieux, en les resituant à St-Orens :
- Depuis un an, la ville de Blagnac (Saint-Orens) est desservie par le tramway. Qu'est ce qui a changé dans votre commune ?
Avenue de Grenade, juste avant la station Guyenne : les voitures croisent le tram. (Photo Dépêche du Midi) 

- Bernard Keller : Avec la régression du flot des voitures, la ville s'est apaisée. Des quartiers entiers ont trouvé une nouvelle quiétude. Je pense particulièrement à la route de Grenade (route de Revel) où la circulation a fortement diminué : le Ritouret l'Orée du Bois aussi a trouvé un nouvel équilibre. Globalement tous les quartiers ont bénéficié d'un effet tramway. C'est dans ce contexte que nous avons pu redessiner notre politique en faveur des modes doux. Dans le cadre de nos actions Agenda 21, une plus grande place est faite au vélo. En centre-ville, nous avons ainsi instauré des contre-sens cyclables et une zone 30 afin de mieux partager l'espace public entre automobilistes et cyclistes. Nous avons aussi beaucoup travaillé en amont pour constituer un maillage cohérent de pistes cyclables avec bientôt plus de 50 kilomètres réalisés, sans compter le réseau vert qui longe les berges de Garonne la Marcaissone .... En un mot, notre qualité de vie s'est renforcée.


A Saint-Orens, on peut encore rêver longtemps, car dans le projet de PDU qui vous est proposé, le site propre pour le transport en commun n'est envisagé qu'à "l'horizon 2020" !

La situation devient de plus en plus intenable au niveau de la circulation dans notre secteur. Ce phénomène ne peut qu'aller en s'accentuant, car les lotissements du Tucard sortent de terre et qu'aucune contrainte règlementaire n'impose actuellement  l'existence de dessertes en transports en commun efficaces pour la zac du Tucard (nous sommes très en retard dans ce domaine, par rapport à l'Allemagne notamment où l'urbanisation et la politique transports sont liées).


La Liaison Multimodale Sud-Est
La LMSE apportera peut-être un léger mieux, mais le retard pris (plus d'un an !) ne permettra son ouverture qu'au printemps 2013. Il n'y aura alors plus de liaison directe en bus vers le centre ville, puisqu'un changement dans tous les cas sera nécessaire (du 78 ou du 83 vers le 10, du 78 vers la ligne B du métro, du 83 vers la ligne A à Gramont). 


Les écolos proposent des solutions simples et peu couteuses
L'axe place de l'Ormeau - route de Revel étant saturé aux heures de pointe, et même en heure normale, et les bus englués dans les bouchons à l'approche des carrefours, nous avons insisté fortement pour que soient étudiés des couloirs réservés aux bus.

Le coût de ces aménagements est de l'ordre 2,2 M€, mais en facilitant la circulation des bus, les passagers gagnent 5 à 8 minutes en temps de déplacement sur cet itinéraire et de plus les économies aussi bien en investissement qu'en fonctionnement de la ligne permettent d'amortir en 3 ans le coût des travaux. Qui dit mieux ? Reste à prendre la décision de réaliser.

dimanche 30 octobre 2011

Le PLU nouveau démarre ...

La révision des plans locaux d'urbanisme, anciennement les plans d'occupation des sols, n'a longtemps été qu'une affaire d'élus, de techniciens de l'urbanisme et de propriétaires fonciers, intéressés par la conversion des terres agricoles en terrains à construire et par la plus-value dont ils allaient bénéficier.
Plu actuel de St-Orens (la carte complète est consultable sur le site de la ville ainsi que le règlement)

Pourtant ces plans, qui définissent les règles d'aménagement, conditionnent l'évolution de notre ville : à partir des années soixante, comme dans toutes les communes à la périphérie de Toulouse, les lotissements pavillonnaires se sont succédé de part et d'autre de la route de Revel (RD2). Ce n'est qu'à partir des années 2000, que de nombreuses interrogations se font jour sur ce modèle d'étalement urbain, consommateur d'espace agricole, couteux en terme de maintenance des voiries, des réseaux, favorisant une ségrégation sociale avec peu de logements locatifs à un coût accessible.

Le savez-vous ?
En France, entre 1992 et 2004, alors que la croissance démographique a été de 5,5%, la surface artificialisée (urbanisation, zones commerciales et d'activités, voiries, parking et aménagements routiers) a augmenté de 16%, ce qui correspond à la surface d'un département en moyenne tous les 10 ans.

On constate un attrait de plus en plus fort des métropoles, ainsi 10 000 à 15 000 nouveaux habitants arrivent sur l'air toulousaine chaque année. Cela ne correspond pas au développement équilibré des territoires que nous désirons, car nous constatons que cela induit, à cause du coût de l'immobilier dans les centres-villes la recherche de terrains pour construire de plus en plus loin des lieux de travail. La carte qui suit est des plus instructives, où ressortent en orange les communes dont 40% des actifs travaillent hors de leur commune de résidence dans le pôle ou dans des communes de sa couronne.

L'étalement urbain ne peut être viable sur le long terme, avec le renchérissement à venir des carburants, à cause de la perte de bonnes terres agricoles, alors que la population augmente (on peut consommer des terres en dehors de l'Europe, mais cela ne va non plus dans le sens d'un avenir durable, cf le rapport des Amis de la Terre "L"Europe, dépendante de la terre des autres").

Le Schéma de COhérence Territoriale (SCOT) des 117 communes de l'agglomération toulousaine prévoit de consommer moins d'espace (320 ha/an au maximum au lieu de 640), de limiter l'habitat diffus, en favorisant les habitats groupés. Ce document s'impose aux PLU des communes du Grand Toulouse.

Le rêve du pavillon
82% de la population française souhaite vivre, et mieux, acquérir un logement individuel dont elle puisse devenir propriétaire. Posséder un pavillon individuel reste toujours un rêve et un but que l'on poursuit pour se « mettre au vert » et bénéficier d'un jardin privatif.
Mais est-il réellement l'habitat le mieux adapté à notre époque et aux conjonctures actuelles, quand on prend en compte les coûts financiers induits, les transports allongés pour trouver du foncier encore disponible et à un coût accessible, la précarité toujours plus importante qui pèse sur les salariés et les enjeux environnementaux ?

Le savez-vous ?
Bon an, mal an on construit 500 000 logements neufs par an, 50% sont des maisons individuelles ou individuelles groupées.

Peut-on résoudre cette quadrature du cercle de vivre plus nombreux sur un espace donné sans perdre en qualité de vie ? Le mot "ville dense" fait peur d'entrée de jeu, on le masque souvent par "ville intense". Mais nous ne jouerons pas sur les mots, comme certains communicants !

Quand on parle de "ville dense", on pense souvent à grands ensembles, immeubles en hauteur, mais les impressions sont souvent trompeuses. Le Mirail est moins dense en nombre d'habitants à l'hectare que les quartiers du centre ville de Toulouse. Le quartier Catala est plus dense que le nouveau quartier des Muriers de la Zac de Tucard. On peut donc densifier aussi bien horizontalement que verticalement.

La densité ne peut être acceptée que si on améliore la qualité de vie. Il faut des contreparties : construire en harmonie et en continuité avec l'urbanisation existante, tenir compte de l'identité locale, assurer la proximité des commerces et des serrvices publics (écoles, crèches), offrir des transports de qualité et des alternatives au tout voiture, aménager des espaces publics de détente.

Le débat sur les nouvelles règles du PLU démarre, des membres d'associations ou des habitants tirés au sort sur les listes électorales (nous innovons en ce domaine au niveau de la concertation) vont pouvoir participer aux ateliers dédiés à cette révision. Si vous ne faites pas partie des heureux élus, n'hésitez pas à nous faire part de vos idées sur ce blog.

(A suivre sous peu, avec quelques idées iconoclastes !)

lundi 3 octobre 2011

Eva Joly veut "dépolluer la République"

Les affaires actuelles : Karachi, Bettencourt... 
Dimanche 2 Octobre, dans Radio France Politique, Eva Joly s'en est pris au gouvernement en place et a dénoncé le silence actuel de Nicolas Sarkozy, sur les affaires qui secouent actuellement le sommet de l'Etat. Elles "détruisent le lien de confiance entre les citoyens et les hommes et femmes politiques", a estimé la candidate d'Europe Ecologie - Les Verts pour 2012. Avant d'ajouter que les morts de l'attentat de Karachi en 2002 étaient "sans doute" une "conséquence d'un conflit entre les deux droites en France". Moquant "l'intuition" de Brice Hortefeux dans cette affaire, la candidate écologiste n'a pas hésité à dénoncer "l'incroyable silence" de Nicolas Sarkozy. "Il y a un moment où l'amitié peut devenir une complicité", a-t-elle jugé, exhortant le chef de l'Etat à lever le secret-défense. "Il faut dépolluer la République", a conclu Eva Joly.

Radio France Politique #5 - Eva Joly par radiofrance

Les relations PS et EELV
Eva Joly – qui assure qu'elle sera "candidate jusqu'au bout" – rappele les conditions "incontournables" d'un contrat de gouvernement entre EELV et le PS en cas de victoire de la gauche en 2012. Nucléaire, proportionnelle, VIe République… Si elle reconnaît que Martine Aubry "est plus proche" des écologistes sur la question du nucléaire, Eva Joly s'est également réjoui de la prise de position de Ségolène Royal contre la construction d'un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes. "La position de François Hollande est plus dure à faire bouger", a reconnu la candidate. "C'est avec l'aide des Français (qui se sont prononcés en faveur de la sortie du nucléaire à 70%) que je vais convaincre le PS", précise Eva Joly.

Les mesures phares du programme
Eva Joly a également fait le point sur les principales propositions écologistes pour 2012 : taxation de 70% des revenus de 500.000 euros par an, instauration d'un salaire maximum, augmentation du pouvoir d'enquête de la commission sur les comptes de campagne ou encore création d'un "crédit formation" pour les jeunes (de 800 euros par mois) pendant huit ans, "utilisable tout au long de la vie". Samedi, lors d'une convention nationale de son parti sur l'enseignement supérieur, Eva Joly avait tenu à défendre "deux principes fondamentaux" : l'accès de tous à de bonnes conditions d'études et le droit inaliénable à reprendre des études. Côté coût, Eva Joly a donné rendez-vous à mercredi pour la présentation du budget alternatif d'EELV.

Source : le Journal Du Dimanche du 2/10/2011

Le 21 septembre, Eva Joly était à Toulouse pour commémorer l'explosion d'AZF

La cérémonie terminée, Eva Joly a expliqué devant les caméras qu'elle n'était bien sûre pas opposée à l'existence d'une industrie chimique, mais que "cet accident ne venait pas de nulle part, il était inscrit dans l'histoire. Et il y en aura d'autres." Et de plaider pour des contrôles plus fréquents pour les 647 sites Seveso classés "seuil haut", c'est à dire très dangereux, et qui ne sont inspectés en moyenne qu'une fois par an.

Source : le Monde du 22/9/2011