Préserver notre environnement ne peut se limiter uniquement à fixer des seuils pour les diverses pollutions, car ces seuils résultent le plus souvent d'arbitrages, de cotes mal taillées, avec des lobbys puissants, tels ceux de la chimie, de l'agriculture intensive, de l'automobile. On le constate avec le dé-tricotage en règle des recommandations du Grenelle de l'Environnement (objectif : diminution de moitié des pesticides en 2018) par les champions de l'agriculture "raisonnée" (la FNSEA), aidés par leurs amis parlementaires de l'UMP (cf le rapport de complaisance de l'Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques :http://www.journaldelenvironnement.net/article/l-opecst-en-plein-brouillard-de-pesticides,17355).
Pour plus d'infos sur les risques des pesticides : le site du Mouvement pour le Droit et le Respect des Générations Futures
Coquelicots, par Monet
Acceptons les herbes folles sur les trottoirs au lieu de pulvériser des désherbants.Développons les méthodes de luttes biologiques pour suppléer à l'usage des produits phytosanitaires, dangereux pour notre santé, polluant nos ressources en eau, eau que nous devrons ensuite traiter au prix fort pour qu'elle soit à nouveau buvable !
Les alternatives aux traitements chimiques existent et doivent être développées.
Nous nous y attelons sur la commune, en développant de nouvelles méthodes de luttes biologiques contre des proliférations d'insectes ravageurs, proliférations souvent dues au déséquilibre des écosystèmes ou à certains effets de la mondialisation (introduction d'espèces exotiques).
- la lutte contre les chenilles processionnaires, où au lieu de pulvérisations, nous privilégions le piégeage des papillons issus de ces chenilles avec des phéromones, la capture des chenilles lors qu'elles descendent des pins où elles ont formé leurs nids, l'installation de nids pour les mésanges, pratiquement les seuls oiseaux à nourrir leurs oisillons avec ces chenilles pourtant urticantes.
- la lutte contre les frelons asiatiques, combat difficile car cet insecte arrivé avec des poteries chinoises en 2005 n'a pas de prédateur, s'est très bien adapté à notre climat et prolifère à tout va : un nid en 2008 sur la commune, plus d'une douzaine en 2009, dont seule la moitié a pu être détruite, non sans peine. Nous essayons de piéger les reines qui vont fonder les nids, en utilisant des appâts là aussi sélectifs. Cet insecte, l'été, pour nourrir la colonie et le couvain s'attaque aux abeilles : un fléau de plus pour les ruchers déjà fragilisés par les produits phytosanitaires des agriculteurs, les parasites (le varoa).
Cicadelle et larves
- la lutte contre la cicadelle, insecte importé lui d'Amérique du Nord qui attaque de nombreux végétaux et produit une matière blanchâtre, la pruine : un prédateur, le neodrynus, un tout petit moucheron, peut être installé dans les zones contaminées, mais si on veut qu'un équilibre s'installe la condition est "zéro phyto", sous peine d'échec. Nous nous sommes inscrits pour pouvoir recevoir. Dans tous les cas, il faut redécouvrir la patience, ces opérations prennent du temps, demandent le plus souvent que collectivités et particuliers agissent de concert (si on installe des pièges sur des arbres du domaine public et qu'un propriétaire qui a des arbres avec des cocons de chenilles processionnaires n'agit pas, l'action sera peu efficace).
Pour aider les jardiniers amateurs à changer de pratique, des conseillers sont à leur service pour trouver des méthodes de jardinage respectueuses de l'environnement. Cette opération pilote est prévue jusqu'en Juillet (adresse mail et téléphone dans Mem'Orens).
Sur les espaces verts de la commune, les jardiniers n'utilisent plus de produits phytosanitaires.
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