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mardi 1 janvier 2013

Participer à la vie démocratique


La démocratie participative ne se décrète pas. Elle est, à notre avis, pourtant essentielle et complémentaire du travail des élus, pour mieux identifier les besoins de notre collectivité, pour bénéficier de nouvelles idées ou de retour d'expériences menées dans d'autres communes.

Des habitants de la commune ont été surpris d'être tirés au sort sur listes électorales pour participer au diagnostic de l'agenda 21 et y ont pris goût et intérêt. 

La république où nous vivons fonctionne sur le principe de la démocratie représentative. Nous votons à intervalles plus ou moins réguliers pour des candidats et leur projet politique, ayant DÉLÉGUÉ le temps du mandat alors l’entière responsabilité de la gestion du pouvoir local, régional, national ou européen au futur élu. Ce dernier devient alors le seul responsable du bon déroulement des projets collectifs.

La démocratie représentative souffre de nombreuses insuffisances
Un désintérêt grandissant des citoyens :
La participation au premier tour des législatives, qui était de 80 % en 1958, et même de 83% en 1978, est tombée à 57,1 % en 2012. Dit autrement 42 % des électeurs potentiels en 2012 (abstentionnistes + votes blancs) n’ont pas participé au premier tour. Ce désintérêt de la chose publique est, pour une part, dû aux dérives médiatiques de l’Etat spectacle. L’image personnelle des acteurs politiques, s’appuyant sur les techniques de communication de "story-telling", prend le pas sur le fond des débats politiques.
La complexité de l'organisation des territoires devient de moins en moins compréhensible pour le citoyen, nous défendons une simplification de cette organisation territoriale, mais le conservatisme des deux grandes forces politiques UMP et PS bloque cette évolution nécessaire.

La non représentativité :
Si la représentation des femmes au sein des instances politiques a progressé (mais il y encore à faire), on oublie que celle des différentes catégories socioprofessionnelles est très hétérogène : ainsi, ouvriers et employés, qui constituent la moitié des actifs en France, ne représentent que 5 % des députés. Au plan local des compétences de plus en plus étendues sont nécessaires à l’exercice d’un mandat local suite à la décentralisation. Il en résulte une professionnalisation des élus locaux. L’ensemble de ces facteurs crée une coupure entre les professionnels de la politique et les profanes.

L’absence d’une vision d’avenir :
Nos démocraties ont du mal à intégrer le souci du long terme. Sont en cause la professionnalisation des acteurs politiques, et  les échéances électorales qui font que rares sont ceux qui veulent voir au delà de 4 ou 5 ans. Or c’est le long terme qui est porteur de l’intérêt général, on le voit sur la question des enjeux climatiques, des ressources énergétiques.

De meilleurs débats pour de meilleures décisions
Meilleure la qualité du débat, plus légitimes et efficaces sont les décisions qui en découlent.
Toute la question porte alors sur les conditions d'un bon débat et notamment la qualité de la procédure délibérative pour arriver à des propositions les plus motivées et les plus consensuelles possibles.
La démocratie participative est considérée à juste titre comme une avancée significative sur le chemin d’une concertation plus riche entre citoyens et élus. Cependant, sa mise en œuvre, n'est pas toujours aisée, la désirer est une chose, mais la mettre en place et en retirer tous les fruits attendus en est une autre… d'autant que la participation à une décision peut prendre différentes formes : consultation, concertation ou co-élaboration.

Les conditions de la réussite
- Un échantillon le plus représentatif possible des habitants, le tirage au sort sur les listes électorales est un bon moyen de désignation, tout en sachant qu'il faut retirer plusieurs fois des candidats, tout le monde n'étant pas toujours disponible ou simplement intéressé par des choix collectifs.

- Donner accès à l'information la plus large possible, pour que tout le monde, élus, techniciens et citoyens disposent du même niveau d'information.

- Se donner du temps, pour que tout le monde puisse se former, ai le temps de réfléchir et de débattre. Pour des projets complexes, il faut compter un minimum d'un an pour aboutir à des propositions élaborées et mûrement réfléchies.

La co-construction de l'Agenda 21 rentre dans ce schéma. Après une phase de diagnostic, partant de la perception de la ville par les habitants, qui a permis de définir ses atouts et ses faiblesses, nous allons aborder une phase de propositions, devant ensuite être mises en oeuvre et évaluées. A vous de participer aux ateliers qui seront prochainement mis en place.

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