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vendredi 13 juin 2014

Pelouse ou prairie ?

La mécanisation des taches d'entretien à partir des années 60 , avec la généralisation des tondeuses, remplaçant les ruminants, avait conduit à produire des pelouses rases, dans une volonté d'imitation des gazons anglais.

On assiste depuis plusieurs années à une évolution, à l'initiative de communes du du Nord de la France, dans la gestion des espaces verts, et ce même dans les parcs urbains, avec le retour de prairies urbaines présentant une plus grande variété d'espèces que les seuls ray-grass, pâturin et fétuque des pelouses tondues à 2-3 cm, et traitées à coup de pesticides et fongicides.


Promenade dans les hautes herbes de Monet

La prairie, est un écosystème très riche, dont nous bénéficions dans nos jardins , car elle abrite de nombreux insectes auxiliaires, utiles pour éviter la prolifération des ravageurs. Contrairement aux pelouses, tondues dès que l'herbe fait plus de 5 cm, la prairie est fauchée une ou deux fois l'an, ce qui permet à toutes les espèces de plantes qui ont germées de produire des graines et de se reproduire.

Son intérêt écologique est considérable, puisque nombre d’espèces végétales vont pouvoir se maintenir dans ces prairies naturelles devenues de plus en plus rares en milieu agricole. Tout un cortège d'insectes sera alors associé à ce milieu. Enfin, des centaines d’espèces d’invertébrés vont pouvoir s’y développer et serviront de base alimentaire aux oiseaux insectivores et aux chauves-souris à des centaines de mètres à la ronde. Or ces animaux insectivores sont effectivement en déclin aujourd’hui, notamment par la diminution de la ressource alimentaire.

C'est là qu'on constate les services que nous rendent les prairies ou les haies et qu'il faut faire très attention à toute action humaine, risquant de perturber un écosystème : des inventaires faits par des naturalistes ont montré qu'une simple tonte divise par deux le nombre d'insectes auxiliaires, qui sont les prédateurs des insectes dits ravageurs.

Mais nous ne sommes pas dogmatiques, des espaces de pelouses aussi sont nécessaires, le long des chemins, près des habitations, pour pouvoir jouer au ballon ou pique-niquer sur l'herbe. 


Mais pensez-vous vraiment que ce type de parc (la base de loisirs de Bruguières) soit l'exemple à reproduire, comparé à l'ambiance nature du lac des Chanterelles ! Il n'y a pas photo !

Alors merci de signer la pétition en faveur de la biodiversité à St-Orens !

A lire !
Un livret sur Les écosystèmes : foire aux questions, validé par l'Institut de France, de l'Académie des Sciences.
Le guide Municipalité et protection de la nature de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO).
Un article tonique dans Développement Durable magazine : Adieu le green de papa, vive la pelouse écologique !

Des conseils :
Vous aussi pouvez créer une prairie fleurie dans votre jardin : cf le site du Jardin de Sophie

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