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samedi 6 janvier 2018

L'arbre en ville, une nécessité

L’arbre en ville est une nécessité, pas seulement pour son rôle dans la protection de la biodiversité et des paysages, mais aussi car il permet d’éviter les îlots de chaleur dus au réchauffement climatique. La protection des arbres sur notre commune n’est malheureusement pas assuré, et le bilan abattage/replantation apparaît négatif, faute notamment d’une réglementation efficace.

Nous avons été confrontés à plusieurs reprises à des abattages ou défrichement qui auraient pu être évités :
- le bois de Tachou, pour accéder à un projet de lotissement (ce projet a démarré sous la municipalité précédente, les écologistes étant alors dans la majorité ; reconnaissons que n'étant que trois élus écologistes nous n'avons pu peser suffisamment sur le groupe PS/PC pour éviter cette atteinte au bois, alors que des alternatives existaient). La nouvelle municipalité n'a ensuite rien fait pour remettre en cause le permis de construire.

- le défrichement d'une parcelle boisée en limite de Labège, le propriétaire arguant qu'il avait reçu un courrier l'enjoignant de défricher pour éviter le risque incendie. Le service préfectoral en charge de ce type de dossier a donné son aval bien rapidement, alors que le boisement de cette parcelle remontait à 30 ans.
La parcelle en 1984, non cultivée, en cours de boisement, près du lotissement de l'Orée du Bois

- l'abattage récent d'arbres, des chênes centenaires, en bordure de la rue de Lalande.


Si on prend en compte les abattages d'arbres en bordure de route, qui peuvent être justifiés par leur état sanitaire ou la gène qu'ils entraînent pour se déplacer en sécurité sur les trottoirs, on se rend compte que les replantations ne compensent pas les abattages.

Peut-on inverser cette tendance ?
Oui et de différentes façons :
- en protégeant les arbres en les inscrivant comme "espace bois classé", cette protection étant applicable même à des arbres isolés, cela vaut pour des alignement anciens de chênes qui marquent les anciennes limites de parcelles,
- en utilisant les règlements d'urbanisme, en obligeant les propriétaires à demander une autorisation d'abattage au service de l'urbanisme, avec un argument fondé.
Cela est bien inscrit :
Le Plan Local d'Urbanisme de St-Orens "définit des règles de protection des arbres et du paysage, et ce pour les différents zonages :
1.1. Les arbres de qualité et d’intérêt remarquable doivent être conservés ou remplacés par des arbres de valeur équivalente ;
1.2. Tout abattage d’arbre est soumis à autorisation et doit être justifié. Tout arbre abattu ou détérioré doit être remplacé ;"
mais cela n'est pas applicable que si ces arbres sont identifiés dans le règlement graphique, sinon aucune mesures réglementaire de protection de ne peut être imposées ! Alors qu'on inscrive ces arbres sur le "règlement graphique" du nouveau PLUiH.
- en faisant que la loi de 2015 protégeant les alignements d'arbres en bordure de voirie soit suivie d'un décret d'application. Pour l'instant cette loi, en l'état, est inapplicable !
- et en replantant : la commune dispose de nombreux espaces verts, sur lesquels on peut "compenser "certains abattages. Rappelons que la commune a acquis des terrains en vue d'en faire un parc public près de l'Orée du Bois, qu'attend on pour y planter des arbres ? Opération peu coûteuse, des bénévoles peuvent même y participer et on sait que cela sera bénéfique en terme de fixation du carbone de l'air et de paysage. 

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