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mercredi 9 mai 2018

Une Maison Internationale des Arts Martiaux, ça vous dit ?

La démocratie participative s'est invitée dans des réunions de quartiers, voulez vous des bancs, des graines pour planter au pied des arbres, un parcours de santé ? Cela n'est pas pour nous déplaire quand on demande l'avis des habitants sur des aménagements dans leurs quartiers.

Mais pourquoi ne vous demande-t-on pas quels choix vous feriez concernant les gros investissements de la commune : une maison internationale des arts martiaux à 9 M€ ou un groupe scolaire à 4 M€ et des trottoirs accessibles à tous pour 2 M€ ?
Le chantier de la MIAM ... en zone naturelle !

Ce projet de Maison du Judo nous a interrogé dès le départ. Nous n'étions pas défavorables au remplacement du bâtiment abritant les dojos utilisés par le club de judo de St-Orens, bien qu'aucune étude n'ait été menée sur une possible rénovation, notamment en terme énergétique. Ce club a environ 150 pratiquants avec des effectifs stables et la commune ayant toujours soutenu les pratique sportives, il était normal, qu'après les gros investissements réalisés pour les clubs de foot et de rugby, il puisse bénéficier de l'aide à l'investissement de la commune.

Mais de la dimension locale on est passé à un projet d'ampleur régionale, puis nationale et internationale, sans que nous ayons pu élucider les raisons de ce changement d'échelle ! Cela aurait pu avoir du sens d'analyser les besoins des communes de l'est toulousain (on mutualise des équipements avec le Sicoval, en répartissant les coûts entre les communes utilisatrices) et d'aboutir à un projet commun financé au prorata de la population. On établit une convention avec les différents partenaires pour définir le montant des investissements de chacun et des frais de fonctionnement à venir.

La commune s'est substituée de fait à des collectivités qui aurait du piloter et financer ce type d'équipement, dont les coûts se sont envolés : au lieu de moins de 2 millions d'€, pour financer un équipement adapté aux besoins locaux, on en est à plus de 9 millions d'€. Et même si des subventions ont été obtenues de la Métropole, du Conseil Département, du Conseil départemental, de l'Etat, le reste à charge pour la commune avec la MIAM est bien supérieur à ce qu'il aurait été si la folie des grandeurs ne l'avait pas emporté. Les coûts de fonctionnement n'étant nullement mutualisés, ils seront à la charge de la commune.







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