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samedi 23 février 2019

Préservons nos espaces agricoles et naturels !


Saint-Orens, une ville nature à la campagne ! La municipalité communique de concert avec
les promoteurs immobiliers, alors que la ville continue de grignoter espaces agricoles et
naturels.

Alphonse Allais, un écrivain du siècle dernier et spécialiste d’un humour absurde proposait de «  construire les villes à la campagne, car l'air y est plus pur ! » , mais il est décédé en 1905, à une époque où l’automobile, l’industrie et l'agriculture ne polluaient pas encore notre environnement !

Nos propositions : protéger nos terres nourricières et nos espaces naturels.

Faisons un état des lieux (situation en 2015) :

Les terres cultivées représentent 11 018 ha sur le territoire des 37 communes de Toulouse Métropole, soit 25 % du territoire métropolitain. Entre 2007 et 2013, sur les 1000 ha consommés à des fins d'urbanisation près des 2/3 des l'ont été sur des espaces agricoles.

Même si la tendance est à une réduction de cette consommation de terres vivrières, on continue à en consommer, malgré les affirmations vertueuses des technocrates : "Faire le choix d'une extension urbaine maîtrisée afin de préserver l'équilibre actuel entre espaces urbains, agricoles et naturels" !

La zone maraîchère du nord de Toulouse a disparu suite à l'étalement urbain, et celle de St-Jory a été en partie mangée pare les zones d'activités et le mitage pavillonnaire.

Si la métropole a parlé de développer l'agriculture urbaine, cela reste grandement au niveau des vœux pieux, alors que la demande de produits bio et locaux explose (par exemple les Amap doivent faire appel à des agriculteurs situés de plus en plus loin). Sur St-Orens, aucune politique pour favoriser une production locale en vue d'approvisionner en partie la restauration scolaire.

Afin de préserver les terres cultivées ainsi que les espaces naturels, la meilleure solution, pour accueillir les 10 à 15 000 habitants arrivant sur l'aire urbaine, serait de reconstruire la ville sur la ville, ce qu'on constate déjà sur St-Orens où les pavillons sont rasés et remplacés par des immeubles, notamment en bordure de la RD2 et de l'avenue de la Marqueille.

Sur St-Orens, on longtemps parlé d'un équilibres 50% urbanisation/50% espace agricole ou naturel, mais ici aussi les nouvelles constructions grignotent ces espaces, que ce soit vers le secteur du Bousquet ou les projets à l'est de Catala.

Quant à la protection des espaces naturels, là aussi les technocrates savent tenir de très beaux discours : " Garantir la pérennité des continuités écologiques en préservant une largeur minimale de 50 mètres et un caractère inconstructible dans les espaces non urbanisés permettant d’assurer le maintien, le renfort ou la restauration des continuités écologiques". Mais dans les faits nous constatons que le bois du Bousquet est maintenant complètement enclavé, la "continuité écologique" avec des espaces ouverts se réduira à un trottoir en bordure de rue !

Pour creuser ce sujet un dossier intéressant du Codev : Les territoires fertiles au service du projet métropolitain

dimanche 6 janvier 2019

Nos vœux 2019


En ce début d'année, l'heure est à l'action pour engager résolument la transition écologique. Et nous savons que nous sommes nombreux à vouloir agir et faire agir en ce sens l'état et l'ensemble des collectivités territoriales ; preuve en est le succès de la pétition pour le climat qui à déjà réuni en ce début d'année près de deux milllions de signatures.

Nous devons agir à tous les niveaux, revoir nos comportements individuels mais faire pression auprès des politiques qui détiennent le pouvoir. Si les représentants de l'état, de nos collectivités ont su intégrer dans leur discours la lutte contre le changement climatique, la protection de l'environnement, ... il y a loin du discours à la mise en oeuvre !


Agissons pour augmenter la part du bio à la cantine pour nos enfants.
Cela permettra de développer une agriculture respectueuse de l'environnement (alors que l'utilisation des pesticides est maintenant interdite depuis le 1er janvier pour les particuliers, les agriculteurs continuent à en utiliser toujours autant !). Un exemple à Courtonne-la-Meurdrac, qui propose 100% de bio.

Déplaçons nous en sécurité en vélo et à pied.
Sur un trajet de moins d’un kilomètre, plus de la moitié des Français choisissent la voiture (58 %) ! Favorisons l'aménagement de pistes cyclables sécurisées sur St-Orens, car depuis le début du mandat de la nouvelle équipe, seul un tronçon avenue des Améthystes, déjà programmé avant 2014, a été réalisé ! Le Baromètre des villes cyclables, réalisé en 2018, juge très négativement l'action de la municipalité.

Nous proposons une aide au financement de vélos électriques.
Actuellement l'état n'aide à l'achat d'une vélo électrique que si une collectivité apporte une aide !
"Le montant des 2 aides cumulées ne peut être supérieur à 20 % du coût d’acquisition ou 200 €". Ainsi si la commune de St-Orens apportait une aide de 100 €, l'acheteur d'une vélo électrique à 1000 € bénéficierait d'une aide totale de 200 € (on trouve de bons vélos électrique à partir de 800 €).

Développons la marche à pied pour les petits trajets, mais le projet de pédibus (les enfants sont accompagnés en groupe pour aller à pied à l'école) proposé à la municipalité est enterré, alors qu'il a été démontré que leur mise en place avait un faible coût. D'ailleurs plusieurs communes : Achères, Brignais, Champs-sur-Marne, Chécy, Ferrières-en-Brie offrent de tels services, à la satisfaction des parents.


Isolons nos logements !
Depuis le 1er janvier 2013, le Sicoval apporte à ses habitants une aide financière qui vient en complément de l’écochèque de la Région. Depuis le mois de septembre 2015, cette aide s’élève à 1500€. Pourquoi ne pas aider pareillement à St-Orens ou mieux sur le territoire de Toulouse Métropole ?

Recyclons et trions mieux !
Là aussi, Toulouse Métropole, qui a la compétence de la gestion des déchets, pourrait s'inspirer du Sicoval, qui a mis en place la redevance incitative, qui a permis de réduire très fortement la production de déchets devant être incinérés et de réduire pour plus des deux tiers des usagers la facture. Les plus vertueux, en terme de production de déchets et de tri, sont ainsi récompensés de leurs efforts.

Protégeons notre environnement, favorisons les solidarités,  produisons de l’énergie localement, cette liste n'est pas exhaustive ! Dans tous ces cas, la municipalité et la métropole peuvent agir en ce sens et vous aussi.











dimanche 11 novembre 2018

Retard pour la 3e ligne de métro et prolongement du Lineo 7


Suite à l'arrêt du Prolongement de la ligne B du métro, on nous avait promis que la 3e ligne de métro, qui engage le gros des investissements transports de la métropole, devait être  réalisée en 2024. Eh bien non ce sera pour fin 2025 ! En attendant, vous continuerez à pester dans les bouchons.

Bons mots : A la question du journaliste de la Dépêche : "Pourquoi ce retard à l'allumage ?" réponse de Francis Grass, président de Tisséo Ingénierie "Ce n'est pas un retard, mais un décalage pour tenir les prix" !

Tisséo, gestionnaire des transports en commun de la Ville rose, a expliqué que ce contre-temps résultait d'un problème avec l'appel d'offre. Il n'a reçu que deux propositions. 

En effet, les deux principaux candidats attendus, Egis et Systra, ont fait une offre commune, ne parlons pas d'entente. Tisséo a donc décidé d'annuler la procédure afin de pouvoir relancer un autre appel d'offre. La maîtrise d’œuvre sera divisée en trois lots (au lieu d'un) dans l'espoir d'avoir plus de candidats en compétition.

N'en étant qu'au début du projet, nous risquons d'avoir encore quelques autres surprises, notamment concernant les capacités de financement du Plan de Déplacements Urbains 2020-2030, estimé à 4 milliards d'€, et dans lequel la 3e ligne de métro représente 2,4 milliards d'€ !

Ainsi Joseph Carles, maire radical de Blagnac, président de la commission finances de la Métropole, et pourtant proche de la majorité politique, a tiré la sonnette d'alarme en avril devant les élus de la Métropole en s'inquiétant de voir une enveloppe d'investissements (pour le Parc des expos, les transports, etc.) passer de 1,4 à 1,8 milliard d'€ d'ici 2020. Faudra-t-il, pour les financer, augmenter les impôts après les élections ? Ce scénario noir, il l'a brossé à nouveau jeudi lors de la dernière assemblée métropolitaine.
Quinze jours après la présentation à certains élus de la dernière étude de financement de la 3e ligne de métro, le président du groupe radical a été rejoint par d'autres voix. Marc Péré (groupe Métropole citoyenne) et Régis Godec (Ecologiste) ont vivement mis en doute la capacité financière de Tisséo et de la Métropole. Claude Raynal, élu PS, voit en Sacha Briand «un véritable alchimiste», manière de dire qu'il ne croit pas aux chiffres avancés. Ex-responsable des transports lors du mandat Cohen, Joël Carreiras trouve lui aussi que l'élu chargé des finances «joue avec des variables pour retomber sur ses pieds». Des recettes commerciales accrues ? Comme celles venues de l'impôt payé par les entreprises ? Il n'y croit pas dans les proportions annoncées. «Je ne vois pas comment l'équilibre financier peut être tenu», tranche-t-il. Pierre Lacaze (PCF) juge aussi «la situation alarmante» alors même que la précédente municipalité avait été accusée de laisser un trou de 100 M€. cf Article de la Dépêche du 10/11/2018

En attendant, qu'en est-il pour le prolongement de la ligne de bus Lineo 7 ?
L'évolution des modes de transports collectifs est définie dans des Pactes urbains, une spécificité toulousaine, et pour notre secteur par le celui "Malepère-Marcaissonne-Saune". Les communes du secteur ont eu à donner leur avis sur cette planification.
Ce document qui a été voté par les élus de Toulouse Métropole le 28 juin 2018 définit :
"- sur le court terme (2013-2024) l'étude du prolongement de Lineo 7 jusqu'au lycée P-P. Riquet via la RD2.
- à l'horizon 2024-2030 la mise en service du prolongement Lineo 7, selon l'urbanisation sur St-Orens de Gameville." 
Comme on le voit le prolongement est conditionné.
Ce document avait été soumis le 31 mai aux élus de Balma sous cette forme, mais à St-Orens nous avons eu droit en Conseil municipal à une version "corrigée" par Mme le Maire, indiquant que la mise en service du prolongement aurait lieu entre 2013 et 2024 !
Que l'on propose des amendements à un texte proposé par Toulouse Métropole, oui, mais que l'on modifie, sans le faire savoir aux élus, le texte original cela ne s'assimile-t-il pas à un faux ?  Le maire de Balma est, quant à lui, plus honnête !
Mais revenons sur le fond ! L'objectif de ces pactes est d'assurer une cohérence entre l'urbanisation dans notre agglomération et la desserte en transports en commun des nouveaux quartiers.
S'agissant du pacte urbain du secteur Malepère-Marcaissone-Saune, remarquons que le développement du secteur Malepère revient à créer une petite ville, puisque près de 16 000 nouveaux habitants y sont projetés à l'horizon 2030 !
Malheureusement le pacte urbain présenté offre peu de garanties d'un service de transports efficace pour ces nouvelles population, et on peut craindre l'asphyxie... la ligne Linéo étant engluée dans le trafic automobile faute d'une voie réellement dédiée !








mercredi 9 mai 2018

Une Maison Internationale des Arts Martiaux, ça vous dit ?

La démocratie participative s'est invitée dans des réunions de quartiers, voulez vous des bancs, des graines pour planter au pied des arbres, un parcours de santé ? Cela n'est pas pour nous déplaire quand on demande l'avis des habitants sur des aménagements dans leurs quartiers.

Mais pourquoi ne vous demande-t-on pas quels choix vous feriez concernant les gros investissements de la commune : une maison internationale des arts martiaux à 9 M€ ou un groupe scolaire à 4 M€ et des trottoirs accessibles à tous pour 2 M€ ?
Le chantier de la MIAM ... en zone naturelle !

Ce projet de Maison du Judo nous a interrogé dès le départ. Nous n'étions pas défavorables au remplacement du bâtiment abritant les dojos utilisés par le club de judo de St-Orens, bien qu'aucune étude n'ait été menée sur une possible rénovation, notamment en terme énergétique. Ce club a environ 150 pratiquants avec des effectifs stables et la commune ayant toujours soutenu les pratique sportives, il était normal, qu'après les gros investissements réalisés pour les clubs de foot et de rugby, il puisse bénéficier de l'aide à l'investissement de la commune.

Mais de la dimension locale on est passé à un projet d'ampleur régionale, puis nationale et internationale, sans que nous ayons pu élucider les raisons de ce changement d'échelle ! Cela aurait pu avoir du sens d'analyser les besoins des communes de l'est toulousain (on mutualise des équipements avec le Sicoval, en répartissant les coûts entre les communes utilisatrices) et d'aboutir à un projet commun financé au prorata de la population. On établit une convention avec les différents partenaires pour définir le montant des investissements de chacun et des frais de fonctionnement à venir.

La commune s'est substituée de fait à des collectivités qui aurait du piloter et financer ce type d'équipement, dont les coûts se sont envolés : au lieu de moins de 2 millions d'€, pour financer un équipement adapté aux besoins locaux, on en est à plus de 9 millions d'€. Et même si des subventions ont été obtenues de la Métropole, du Conseil Département, du Conseil départemental, de l'Etat, le reste à charge pour la commune avec la MIAM est bien supérieur à ce qu'il aurait été si la folie des grandeurs ne l'avait pas emporté. Les coûts de fonctionnement n'étant nullement mutualisés, ils seront à la charge de la commune.







mercredi 7 mars 2018

La lettre des Ecolos de Saint-Orens - mars 2018

De même qu'il est difficile de s'exprimer avec 430 caractères dans la tribune libre du journal municipal, une fois tous les deux mois, il l'est tout autant quand nous voulons présenter nos idées quant à la politique municipale sur une feuille A4 recto verso ! Ce blog permet donc de développer et mieux expliquer et nous vous remercions de votre visite.

La vie des quartiers
Saint-Orens est née à la Révolution de la fusion de trois paroisses constituées de petits hameaux. L'urbanisation, à partir des années 60, s'est développée tout d'abord sur le quartier Catala, dont les habitants se sont sentis longtemps coupés du reste de la commune, puis l'étalement pavillonnaire a gagné sur les terres agricoles de par et d'autre de la route de Revel, sans réelle vision d’aménagement d'ensemble.
Des petits centres commerciaux ont été créés proposant des commerces de proximité aux habitants des quartiers, les hypermarchés de St-Orens et Labège les concurrençant avec une offre plus large.
Les équipements sportifs (terrains, salles de sports) ne sont pas tous concentrés en un seul lieu, pas plus que les collèges et lycée.
Les équipements scolaires des 3 écoles sont bien répartis, à l'exception de l'Est de la commune où le projet de 4e groupe scolaire a été mis en stand-by par la majorité municipale actuelle. Nous sommes critiques sur ce report de construction, car les programmes de logement dans ce secteur y amènent de nouveaux habitants.
La construction de ce 4e groupe ferait d'ailleurs que tous les enfants scolarisés sur la commune seraient à moins d'un kilomètre à pied d'une école ; alors qu'aujourd'hui on doit transporter des enfants en bus de l'Orée du bois à l'école de Catala ! C'est pourquoi nous défendons la mise en place de pédibus (de bus à pattes), permettant d'aller en groupe à pied à l'école et d'éviter les bouchons de voitures à l'heure de la rentrée ou de la sortie des classes.

S'il est un sujet à la mode, c'est bien la redynamisation des cœurs de ville, dont les commerces s'étiolent, concurrencés par les centres commerciaux périphériques qui continuent à s'étendre. Encore faut-il que cela ait un sens : St-Orens ressemble plus à une ville rue qu'à ces villes, anciennes bastides, avec leur place centrale, où se retrouvent les commerces. Il fallait certes remplacer ou réhabiliter des bâtiments vétustes et énergivores, comme le Club des Aînés ou la salle du Lauragais., et sécuriser les approches des écoles et de la crèche. Mais s'il y a eu concertation, les choix qui ont été faits ne correspondent pas aux attentes des habitants qui ont participé aux ateliers : la multiplication des parkings s'oppose à la demande d'une zone calme, dédiées aux piétons, parents et enfants.
L'aménagement de la salle du Lauragais, en halle non chauffée (au moins on fera des économies d'énergie !) avec des "commerces de bouche" interroge sur la viabilité économique de ce type de commerce, en dehors des périodes de marché, au vu des difficultés des commerces situés près de la halle de Castanet.

Activités périscolaires
Depuis trente ans, l'Amicale Laïque propose des activités périscolaires sur la commune, pour un coût modique pour les familles, la plus grosse part du financement étant assuré par la CAF et la commune. Ces activités tout d'abord limitées aux élèves du primaire ont été étendues aux maternelles. La particularité de cette association était d'être gérée par un conseil d'administration composés de représentants de parents, d'enseignants et d'élus. Les enquêtes menées aussi bien par l'association que la nouvelle municipalité montrent un haut niveau de satisfaction des parents.
La relation entre l'association et la municipalité était régie par une convention triannuelle
L'argument qui nous avait été donné en conseil municipal, par Mme le Maire pour mettre en place une délégation de service public concernant les activités scolaires était que c'était l'Europe qui nous obligeait à cette mise en concurrence.
Faux.
La notion de service public est reconnue au niveau européen et un certains nombres de "paquets" juridiques, qui ont été complétés au fil du temps, la régissent. On parle de services d'intérêt économique général.
Il est tout a fait possible de maintenir une convention entre une municipalité et des associations s'occupant de crèches ou d'activités périscolaires. Ce qu'impose l'Europe, et cela paraît une règle de bons sens, c'est de s'assurer du bon usage des fonds publics versés à l'association.
Plusieurs collectivités utilisent ce dispositif dans le Nord ou dans la région de Bordeaux.

Ce que cherchait en fait l'équipe de la majorité, c'était d'avoir la main sur le fonctionnement de l'Amicale Laïque, en devenant le donneur d'ordre, au lieu de travailler à l'intérêt commun au sein d'un conseil d'administration, rassemblant élus, parents et enseignants. De fait l'Amicale Laïque a dur revoir ses statuts pour répondre à l'appel d'offre, le CA ne comprend plus d'élus en son sein.

Heureusement, l'Amicale Laïque, grâce à une forte implication des parents bénévoles et des salariés et à sa très bonne connaissance du terrain, a pu satisfaire au cahier des charges imposé par la commune et remporter l'appel d'offre. Notons également que les pénalités financières inscrites dans le cahier des charges initial (en cas d'absence d'animateurs) ont pu être revues à la baisse, car elles risquaient de mettre en péril la santé financière de l'association.

Cette démarche de mise en concurrence aurait pu être évitée facilement, d'autant qu'elle a eu un coût, de par l'appel à un cabinet spécialisé pour établir le cahier des charges et évaluer les offres, et un coût supporté par les organismes qui ont répondu.

Gestion des déchets
Il est toujours intéressant de comparer les politiques des collectivités qui nous entourent. Dans le domaine de la gestion des déchets, allons voir les pratiques du Sicoval, qui nous est proche. Cette communauté de communes après avoir mis en place la redevance, où on payait la collecte et le traitement des déchets, en fonction du volume du bac, est passé à la redevance incitative, où ce n'est plus le volume qui est pris en compte dans la tarification, mais le poids des déchets non recyclables (ceux de la poubelle grise). Ceux qui trient bien et produisent peu de déchets paient moins. On est donc dans un processus vertueux, alors qu'à St-Orens, comme dans toute la Métropole, la Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) est uniquement fonction de la valeur locative de votre maison ou de votre appartement ! Que vous produisiez peu ou beaucoup de déchets, aucune importance, vous paierez le même prix, si vous avez la même valeur locative.

Le Sicoval a aussi réduit la fréquence des collectes, une fois par semaine au lieu de deux (cela se justifie car, par exemple à Castanet et Ramonville, les habitants sortent leurs poubelles 22 fois par an pour 104 passages des camions poubelles), ce qui réduit aussi le coût de la redevance.

En bilan, l'habitant du Sicoval produit moins de déchets à incinérer et plus de matériaux recyclables, tout en payant moins cher ! A Toulouse Métropole, rien n'a changé depuis que la métropole a repris la compétence des déchets ! Il serait temps que ça change !

Pour en savoir plus : la redevance incitative en questions









samedi 3 mars 2018

La mairie fait payer au prix fort un terrain à un organisme HLM



Revenons un instant en arrière, en 2006, date de la création de l'Etablissement Public Foncier Public (EPFL) du Grand Toulouse.
Cet établissement avait pour bût de lutter contre la spéculation foncière en créant des réserves foncières destinées à l'implantation des entreprises, à la construction de logements. Pour cela, afin de "peser" sur le marché, il a le  pouvoir de lever des fonds importants pour des achats de terrains, grâce à une taxe spéciale d'équipement (40€ par an et par habitant, versé par les entreprises et les personnes assujetties à la taxe foncière.
Précisons que le président de l'EPFL est Mme Dominique Faure, maire St-Orens.

Mais si on étudie les évolutions du prix du foncier dans les métropoles, on constate qu'il évolue bien plus à la hausse que sur le reste du territoire ! On peut donc s'interroger sur l’efficacité de ce type d'organisme pour lutter contre l'emballement du prix des terrains. La Cour des Comptes ferait bien de s'y intéresser !

Interrogée à ce propos lors du dernier conseil municipal, Mme D. Faure l'explique par le fait que, bien que l'EPFL dispose de deux négociatrices, les prix de vente sont le plus souvent négociés par les maires.
Mais revenons à St-Orens, où en janvier 2014, un terrain de près de 10 000 m2 est acheté par l'EPFL, qui fait du portage foncier pour le compte de la commune de St-Orens, au prix de 1 360 000 € ht.
Quatre ans plus tard, la commune récupère ce terrain et le revend à la société HLM Promologis, pour y réaliser 82 logements, dont 70% de logement sociaux, à 1 700 000 €, réalisant un "bénéfice" de  221 000 € (il y a quand même 119 000 € de frais d'emprunt, de frais de structure et de frais notariés), au détriment du budget de l'organisme HLM.

On voudrait faire payer plus cher les loyers ou le logement en accession sociale à des familles sans grand revenus qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Car un prix de terrain plus élevé, c'est un coût de réalisation du logement qui augmente !

Une solution vertueuse en faveur du logement social
Une autre solution avait été mise en place lors de la précédente municipalité :La municipalité doit chaque année payer une amende de l'ordre de 190 000 €, car elle n'atteint pas le taux de logement social exigé par la loi "Solidarité et de renouvellement urbain" (25% en 2025).

Si une vente de terrain est effectuée en dessous du prix du marché (on parle de moins-value de cession) à un bailleur social, une société HLM, la différence peut être déduite de cette amende pendant trois ans. Une vente au prix de 1 479 000 € (prix incluant les fais de portage) aurait permis de déduire les 221 000 € des amendes dues au titre de la loi SRU, sur deux ans.

Cette solution permettait de réduire le coût de l'achat du terrain par la société HLM, tout en permettant de payer l'amende SRU. Alors qu'avec la solution privilégiée par la majorité municipale, la ville fait un "bénéfice", mais celui ci est absorbé par l'amende SRU !
Mme le Maire, jamais à court d'arguments, a rejeté cette proposition car rien ne prouve que la société HLM répercute la baisse sur l'achat du terrain au final sur le prix du loyer !

N'ayant pas accès aux comptes administratifs de ce type de société, il est bien sur difficile de répondre à cette objection, mais rappelons que les sociétés HLM, qu'elles soient des établissements publics ou des sociétés anonymes, sont toutes à but non lucratifIl y a sûrement plus de transparence dans les comptes de ces sociétés que chez les nombreux promoteurs privés à l’œuvre sur la commune !



samedi 6 janvier 2018

L'arbre en ville, une nécessité

L’arbre en ville est une nécessité, pas seulement pour son rôle dans la protection de la biodiversité et des paysages, mais aussi car il permet d’éviter les îlots de chaleur dus au réchauffement climatique. La protection des arbres sur notre commune n’est malheureusement pas assuré, et le bilan abattage/replantation apparaît négatif, faute notamment d’une réglementation efficace.

Nous avons été confrontés à plusieurs reprises à des abattages ou défrichement qui auraient pu être évités :
- le bois de Tachou, pour accéder à un projet de lotissement (ce projet a démarré sous la municipalité précédente, les écologistes étant alors dans la majorité ; reconnaissons que n'étant que trois élus écologistes nous n'avons pu peser suffisamment sur le groupe PS/PC pour éviter cette atteinte au bois, alors que des alternatives existaient). La nouvelle municipalité n'a ensuite rien fait pour remettre en cause le permis de construire.

- le défrichement d'une parcelle boisée en limite de Labège, le propriétaire arguant qu'il avait reçu un courrier l'enjoignant de défricher pour éviter le risque incendie. Le service préfectoral en charge de ce type de dossier a donné son aval bien rapidement, alors que le boisement de cette parcelle remontait à 30 ans.
La parcelle en 1984, non cultivée, en cours de boisement, près du lotissement de l'Orée du Bois

- l'abattage récent d'arbres, des chênes centenaires, en bordure de la rue de Lalande.


Si on prend en compte les abattages d'arbres en bordure de route, qui peuvent être justifiés par leur état sanitaire ou la gène qu'ils entraînent pour se déplacer en sécurité sur les trottoirs, on se rend compte que les replantations ne compensent pas les abattages.

Peut-on inverser cette tendance ?
Oui et de différentes façons :
- en protégeant les arbres en les inscrivant comme "espace bois classé", cette protection étant applicable même à des arbres isolés, cela vaut pour des alignement anciens de chênes qui marquent les anciennes limites de parcelles,
- en utilisant les règlements d'urbanisme, en obligeant les propriétaires à demander une autorisation d'abattage au service de l'urbanisme, avec un argument fondé.
Cela est bien inscrit :
Le Plan Local d'Urbanisme de St-Orens "définit des règles de protection des arbres et du paysage, et ce pour les différents zonages :
1.1. Les arbres de qualité et d’intérêt remarquable doivent être conservés ou remplacés par des arbres de valeur équivalente ;
1.2. Tout abattage d’arbre est soumis à autorisation et doit être justifié. Tout arbre abattu ou détérioré doit être remplacé ;"
mais cela n'est pas applicable que si ces arbres sont identifiés dans le règlement graphique, sinon aucune mesures réglementaire de protection de ne peut être imposées ! Alors qu'on inscrive ces arbres sur le "règlement graphique" du nouveau PLUiH.
- en faisant que la loi de 2015 protégeant les alignements d'arbres en bordure de voirie soit suivie d'un décret d'application. Pour l'instant cette loi, en l'état, est inapplicable !
- et en replantant : la commune dispose de nombreux espaces verts, sur lesquels on peut "compenser "certains abattages. Rappelons que la commune a acquis des terrains en vue d'en faire un parc public près de l'Orée du Bois, qu'attend on pour y planter des arbres ? Opération peu coûteuse, des bénévoles peuvent même y participer et on sait que cela sera bénéfique en terme de fixation du carbone de l'air et de paysage.