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mercredi 8 décembre 2010

Un Plan de Déplacement Urbain "petit bras" remplace le projet de PDU ?

Le Plan de Déplacement Urbain de l'agglomération toulousaine est-il "ambitieux" ou "petit bras" ?
- "ambitieux" bien sur pour Pierre Cohen, président de Tisseo-SMTC, (règle grammaticale : l'adjectif ambitieux doit toujours être associé à projet, en langage politiquement correct),
- "petit-bras" pour Christian Lavigne, vice-président de ce même syndicat des transports et maire de Labège.
L'échangeur routier du Palays vu du ciel

"On s'inscrit dans une ambition médiocre comme celle que l'on a cultivée à Toulouse pendant longtemps" continue Christian Lavigne. Argumentation convaincante puisque le conseil de communauté du Sicoval a voté une délibération pour un "PDU plus ambitieux". Pour en savoir plus consultez le compte-rendu de la Dépêche : http://www.ladepeche.fr/article/2010/12/08/965039-Transports-le-Sicoval-dit-non-aux-projets-de-Tisseo.html

Quand  François-Régis Valette, président du Sicoval, précise qu'il y a de l'argent pour prolonger le métro à Labège, en demandant que "ce qu'on met sur les routes, on le reporte sur le métro" (clin d'oeil au Conseil général), Christian Sempé voit rouge (cf http://www.ladepeche.fr/article/2010/12/09/966511-Saint-Orens-La-deviation-devient-indispensable.html ).

Pourtant la remarque de F-R.Valette est d'importance : dans une période budgétaire difficile, il est nécessaire de faire des choix. Or nous savons que nous avons le devoir de développer les transports en commun et de rattraper le retard accumulé, et de disposer de moyens performants. En effet  les usagers de voitures ne vont pas changer de mode de déplacement parce qu'on claque du doigt : les études techniques montrent que les automobilistes ne lâchent la voiture que si le trajet en transport en commun ou en vélo n'est pas plus d'une fois et demi plus long en temps qu'en auto. De même les usagers n'acceptent pas sur un trajet donnée plus de 3 modes de transports, et le plus souvent 2. Or avant d'arriver à la ligne B, beaucoup d'entre eux ont déjà pris un TER ou un bus. Il est donc difficile de leur imposer un changement supplémentaire.

Naturellement, si on veut jouer les politiciens et flatter ses futurs électeurs, on demande des transports en commun, des routes supplémentaires, des contournement routiers au nord, au sud, à l'est, à l'ouest, un deuxième aéroport, "ya ka ... ", mais dans les faits on constate que ces mêmes politiciens approuvent un projet de PDU, en régression au niveau financement, et où le volet des routes à contrario est maintenu, au détriment des transports en commun !

Il serait de bon ton également d'opposer les territoires, St-Orens et la Communauté Urbaine contre le Sicoval, de s'écharper sur les trajets de lignes de bus, chez toi, chez moi, ....

Nous refusons, nous écologistes, de jouer ce jeu là ; nous pensons que la coopération est préférable à la compétition des territoires. Pour cela, nous voulons avoir la plus grande visibilité possible sur les projets proposés par les différentes collectivités SMTC (prolongement du métro ou prolongement par bus, déviation de St-Orens, doublement de la D916, jonction Est, projet de la LMSE, tramway BHNS sur la RD2...) , souvent étudiés indépendamment les uns des autres, sans qu'on en connaisse vraiment les impacts, en terme d'usage de la voiture individuelle, des transports en commun. Tous ces projets sont extrêmement couteux, en investissement mais aussi en coût de fonctionnement, et il n'est pas question de reconduire les erreurs du passé.

Michel Sarrailh, présent à la conférence organisée par le Conseil général sur les projets de voirie départementale, a interrogé Pierre Izard, président du CG, sur les résultats attendus en terme de circulation et de modification des modes de déplacement, sans obtenir de réponse, si ce n'est que le CG fait de gros efforts pour les TC.
Nous ne pouvons nous satisfaire de cette réponse !

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